Chronologie internationale du Parti Radical: 1992

 

7 JANVIER - Italie - Ex-Yougoslavie

Dans un appel au peuple serbe lancé par le PR, plus de 150 Parlementaires italiens demandent entre autres au Gouvernement italien de "ne pas reconnaître la République serbe tant qu’elle n’offrira pas les mêmes garanties que les Républiques slovènes et croates à ses minorités."

9/12 JANVIER - Italie : Rome - IV Congrès italien du Parti Radical

L’ouverture du congrès est précédée par le dépôt à la Cour de Cassation des signatures récoltées sur les référendum promus par les radicaux en Italie. Une manifestation se déroule face à la Cour constitutionnelle pour marquer l’ouverture de la "campagne de promotion de neuf référendum contre la jurisprudence partisane de la Cour."

Plus de mille personnes (plus de 700 inscrits) ont participé aux travaux du congrès. A l’ordre du jour figurent le thème des référendum, la situation en ex-Yougoslavie, les initiatives institutionnelles et nonviolentes des radicaux, enfin, les perspectives politiques, notamment la situation pré-électorale italienne. A la fin des travaux, on procède à l’élection d’un Comité de 15 personnes chargé d’explorer les solutions envisageables. (ATF255)

Pendant les travaux, une annonce, saluée par une ovation, est transmise concernant l’inscription au PR de sept déserteurs serbes de l’armée fédérale, s’étant rendus à la milice croate. Les inscriptions ont été recueillies par le Député croate, Ivan Babic, lui aussi membre du Parti Radical .

23 JANVIER - Italie : Rome - Peine de mort, Cuba

Suite à l’exécution d’Eduardo Diaz Betancourt, accusé de terrorisme par le régime castriste, et malgré les appels lancés par le PR les jours précédents, une manifestation a lieu devant l’ambassade de Cuba contre les exécutions capitales.

Une centaine de personnes y participent , dont plusieurs Parlementaires et personnalités italiennes et exilés cubains. Les manifestants brandissent une banderole portant l’inscription "Cuba libre" et des panneaux avec des slogans contre la peine de mort et en faveur des droits humains et la démocratie à Cuba.

25 JANVIER - ex URSS : Moscou - Assemblée radicale

Plus de 250 personnes participent à une rencontre publique. Des inscrits des 15 républiques de l’ex-URSS et de 22 nationalités, dont 18 radicaux de l’Asie centrale, de la Sibérie orientale et du détroit de Bering et du golfe de Kamtchatka sont présents. Au cours des travaux, 137 personnes se sont inscrites au PR pour l’année 1992. Dans le document approuvé, les radicaux demandent à toutes les organisations internationales d’intervenir pour ramener la paix dans les pays impliqués dans les conflits nationalistes; ils soulignent en outre l’importance de soutenir, lors de la période de transition à l’économie de marché, une campagne internationale pour l’aide humanitaire, qu’elle soit de nature monétaire, technologique, informative ou pédagogique afin d’ assurer une transition pacifique vers une société démocratique. Ils s’engagent enfin à atteindre le chiffre de 1000 inscrits dans les pays de l’ex-URSS pour le 1 mai 1992. La conférence a été relayée par plusieurs journaux et par la première chaîne de télévision qui couvre le territoire de l’ex- URSS. La Komsomolskaja Pravda a interviewé la Présidente du PR, Emma Bonino et le Conseiller fédéral Marino Busdachin.

25/27 JANVIER - Italie : Rome - Chine, Tibet

A l’initiative du PR et de l’association Italie-Tibet, une série de manifestations ont accompagné la visite du premier chinois LI PENG en Italie. Parmi celles-ci : une marche aux flambeaux dans les rues de Rome à laquelle ont participé plus de 400 personnes dont des dizaines de Tibétains en exil, un appel signé par une centaine de personnalités du monde de la culture et de la politique, une vive protestation du Député européen, Marco Pannella, suite à l’ accueil de LI PENG au Parlement italien, un débat public au cours duquel sont intervenus le radical Giovanni NEGRI, Président de l’intergoupe parlementaire sur le Tibet, Zhao YUESHENG, exilé à Paris, Sung LIMIN, représentant en Italie de la Fédération pour la Démocratie, Michael VAN ALT VAN PRAAG, avocat et écrivain de réputation internationale, Gyaltsen GYALTAG, représentant officiel pour l’Europe de S.S. le Dalaï Lama, Robbie BARNETT, responsable de TIN (Tibet International Network) et Piero VERNI, Président de l’Association Italie-Tibet.

27 JANVIER - PE : Bruxelles - Antiprohibitionnisme

Après 9 mois d’analyse de rapports et de documents et l’audition d’experts et de responsables de la lutte anti-drogue, une commission d’enquête du Parlement européen, présidée notamment par le Député radical Marco Taradash affirme, que la politique de répression en matière de drogues menée jusqu’à présent n’a pas atteint ses objectifs et que d’autres méthodes doivent être envisagées. En outre, la détention de drogue illégale en petite quantité pour consommation personnelle ne pourra plus être considérée comme un délit afin d’ éviter de transformer le toxicomane en délinquant et compromettre ainsi toute possibilité d’intégration sociale. " Il faut garantir au toxicomane le libre accès au traitement médical et à des seringues gratuites, et lui prescrire des médicaments de substitution. Il faut prendre en charge au niveau sanitaire et social les toxicomanes, leur fournir des drogues non coupées, avec un dosage précis, pour réduire les risques de décès par overdose, une contamination par le virus du Sida et la criminalité qui y est liée."

31 JANVIER - Tchécoslovaquie : Prague - Antimilitarisme

A l’occasion de l’ouverture à Prague de la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe des Ministres des Affaires Étrangères, les radicaux ont organisé une manifestation pour les "Etats-Unis d’Europe, sans attendre."

Références :

  • Janvier - Mars . La Slovénie et la Croatie sont reconnues comme Etats indépendants et souverains par de nombreux pays européens. L’ONU crée, en garantie à la trêve en Croatie, quatre "zones protégées" dans les territoires contrôlés par les Serbes. Malgré cela, les combats se poursuivent.

4 FÉVRIER - Italie : Rome - Droits humains, Sri Lanka

Participation à la manifestation pour le respect des droits humains au Sri Lanka, organisée par le Mouvement pour la démocratie.

5 FÉVRIER - Burkina Faso - Ouagadougou- Areda

Les radicaux burkinabés de l’Association Radicale pour l’Etat de Droit en Afrique (AREDA) ont été invités à prendre part au prochain "forum de la Réconciliation Nationale". Cette assemblée regroupera tous les partis politique du Gouvernement et de l’opposition, les communautés religieuses catholiques, musulmanes et traditionnelles, les syndicats, les associations et toute la société civile. Le forum devra, notamment, revoir la loi électorale, fixer les règles pour garantir la transition pour des élections législatives et l’Etat de droit.

18 FÉVRIER - Côte d’Ivoire : Abidjan - Droits civils

Francis WODIE, Secrétaire national du Parti des Travailleurs, membre de droit du CF du PR, a été arrêté, de même que d’autres représentants des partis d’opposition. Lettre de Stanzani et de Bonino au Président de Côte d’Ivoire et au Premier Ministre pour demander le respect des droits civils et politiques des personnes arrêtées.

Références :

  • 1 mars, Bosnie : proclamation de l’indépendance, suite à un référendum.

12 MARS - PE : Strasbourg - Peine de mort

Rapporteuse en séance, la Députée européenne, Adelaide AGLIETTA, conseillère fédérale du PR. Le Parlement européen approuve une résolution contre la peine de mort demandant aux institutions de l'Union européenne et aux Etats membres de considérer l’abolition de la peine de mort comme préalable à sa politique étrangère et aux accords de coopération économique.

Les événements politiques dans l’ex- URSS et en particulier, les démissions de Gorbatchev et la naissance, pleine d’incertitudes, de la Communauté des Etats indépendants, nous ont obligé à revoir certaines étapes de la campagne. Nous avons adressé à Eltsine, via les ambassadeurs des différentes capitales européennes, une demande de rencontre pour lui remettre les signatures du Manifeste-appel. En attendant le rendez-vous est fixé au congrès du 1er mai du Parti Radical, où la Campagne parlementaire mondiale pour l’interdiction de la peine de mort dans le monde d’ici l’an 2000 trouvera un espace de discussion et d’organisation.

L’initiative s’inscrit dans le contexte d’une campagne du Parti Radical pour l’abolition de la peine de mort en URSS pour laquelle ont été récoltées des centaines de signatures de Parlementaires et de personnalités :

africaines : Lamizana Sangoule, ancien Président du Burkina Faso,

autrichiennes, belges : le Vice Président de la Chambre des Députés, Jean Mottard et le Ministre Elie Deworme, canadiennes, Tchèques : le Vice-Premier Ministre Tchèque, Jozef Miklosko, le Président du Parlement tchèque, Dagmar Buresova, ( le Président Havel a communiqué au PR toute sa sympathie pour cette initiative, mais son impossibilité en tant que chef d’Etat à exprimer son opinion par une pétition), croates : et notamment de Zdravko Tomac, Vice Premier Ministre et du Ministre Vladimir Veselica, tous deux membres du Conseil Fédéral du PR, Ivica Percan, Vice Président du Parlement; danoises, finlandaises, françaises : dont Michel Dreyfus-Schmidt, Vice Président du Sénat, grecques, anglaises, irlandaises : dont Garret Fitzgerald, ancien Premier Ministre et les Ministres Desmond O'Malley et Robert Molloy, israéliennes,

italiennes : dont Flaminio Piccoli, Président de la Commission des Affaires étrangères et ancien Président de l'Internationale Démocrate-chrétienne, lettonnes, outre le Ministre des Affaires étrangères Janis Jurkans et du représentant du Gouvernement à Moscou, Janis Petris, maltaises : notamment le Ministre Ugo Mifsud Bonnici, norvégiennes, hollandaises, membres du Parlement européen, polonaises, roumaines : dont les Vice Présidents du Sénat, Karoly Kiraly et Vasile Mois et le Ministre de l’environnement , Marcian Bleahu, slovènes : dont Zoran Thaler, Vice Ministre des Affaires étrangères, membre du Conseil Fédéral du PR, américaines : Mario Cuomo, gouverneur de l’Etat de New York, suédoises, suisses, allemandes : dont Gregor Gysi, Secrétaire du Partit Social-démocrate (SPD), hongroises : dont Rezso Nyers, Ministre à plusieurs reprises, le Ministre Ferenc Jozsef Nagy, alors que le Président de la République Arpad Goncz, a communiqué son soutien à l’initiative mais non son adhésion, compte tenu de sa fonction, de membres de l’ex-URSS : dont Yuri Afanasiev, membre du Soviet Suprême dissous.

Parmi les personnalités qui ont souscrit à l’appel (environ 200 dans le monde): Gore Vidal, Noam Chomsky, Coretta Scott King; les Prix Nobel Abdus Salam, Elie Wiesel et Mairead Corrigan Maguire; Elena Bonner-Sacharov, Antonino Zichichi et Marcello Mastroianni; Francois Fejto et Henri Laborit, Clark Ramsey, ancien Ministre de la Justice dans l’administration Kennedy, Nick Harman, éditorialiste à l’Economist.

21/31 MARS - Ukraine - Peine de mort

10 jours de mobilisation contre la peine de mort en Ukraine, suite au cas Oleg MAKOVECKI. Des initiatives à ce sujet se prennent également à Rome, à Milan, à Bruxelles, à Moscou, à Kiev, à Zagreb, à Prague, à Budapest et à Ouagadougou.

Références:

  • Le 5 avril, Communautés européennes. Reconnaissance de la Bosnie-Herzégovine comme Etat indépendant, suite à un référendum. Le 6 avril, Bosnie-Herzégovine . Sécession des régions serbo/bosniaques de la Bosnie, sous la direction de Radovan Karadzic. Commencent alors le siège de Sarajevo et les combats dans d’autres villes. Au cours des trois premiers mois de guerre, on dénombre au moins 40,000 morts. Sarajevo, assiégée, sera réduite à la faim et l’ONU enverra un contingent pour garantir l’accès aux convois humanitaires.

AVRIL - Russie - Antimilitarisme

Première victoire importante des antimilitaristes radicaux russes : le Soviet Suprême approuve un amendement à l’article 45 de la Constitution en vigueur, à savoir, le droit à un service civil alternatif pour les objecteurs de conscience. Droit maintenu dans la nouvelle constitution, approuvée par le référendum en décembre.

22 AVRIL - ex-URSS - peine de mort

Des manifestations parallèles en faveur de l’abolition de la peine de mort dans les républiques de l’Ex-Union Soviétique ont lieu à Moscou, Saint-Petersbourg, Samara, Baku, Riga, Kiev, Harkov, Doniezk, Minsk, Alma Ata.

Références:

  • 2 mai. Les pays de la CEE et de l’AELE souscrivent un traité pour la création d’un espace économique européen, qui donnera le jour, à partir de 1993, à la plus grande zone de libre échange du monde.

6 MAI - Italie/Croatie/Bosnie Herzégovine - nonviolence

Marco PANNELLA entame un jeûne auquel s’uniront (en relais et pour quelques jours) 2023 personnes au cours des semaines suivantes, pour dénoncer "le comportement criminel de l’Italie et des Communautés européennes, des forces pacifistes et de gauche, sans compter celles du Gouvernement italien, face à l’épreuve de force de Belgrade et du pouvoir militariste, antidémocratique qui domine Belgrade."

CHRONIQUE D’UNE RÉSISTANCE NONVIOLENTE

15 MAI - ex-URSS : Moscou/Italie : Rome, Milan, Naples, Bari- Ex-Yougoslavie

Quelques 500 personnes participent devant l’ambassade de Serbie (ex-Yougoslavie) à la manifestation organisée par le Parti Radical, le mouvement des "clubs Marco Pannella" et le Comité Pro-Bosnie Herzégovine contre l’agression de l’armée serbe envers la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, le Kosovo et la Voivodine . Sur leurs banderoles : "Stop aux massacres en Bosnie-Herzégovine", "Milosevic, putschiste, raciste".

Des manifestations analogues se déroulent simultanément à Milan, Naples, et Bari.

A Moscou, une vingtaine de radicaux, dont Vladimir Grishkin, Député du Soviet de Moscou, manifestent face à l’ambassade "serbe".

18 MAI - Italie : Rome - Peine de mort, USA

Manifestation devant l’ambassade américaine pour sauver Roger COLEMAN, Robert BLACK et Jesus ROMERO. Les radicaux délivrent à l’ambassadeur un appel destiné aux autorités de Virginie et du Texas. Un appel est également adressé au Souverain Pontife Jean-Paul II. Le secrétariat du Vatican exprimera sa satisfaction par rapport à cette initiative et à d’autres initiatives similaires.

20 MAI - Italie : Rome, Milan, Naples/ex-URSS : Moscou -Peine de mort, USA ‘92

Marche aux flambeaux, veillée devant l’ambassade américaine à Rome en réponse à l’imminente exécution de Roger COLEMAN. Des manifestations semblables se déroulent à Milan, à Naples et à Moscou.

Références :

  • 30 mai, ONU; Le Conseil de Sécurité décrète l’embargo commercial contre la Serbie.

2 JUIN - Burkina Faso / Ouagadougou - Élections

Deux inscrits au Parti Radical, candidats aux élections législatives du 26 mai au Burkina Faso ont été élus. Il s’agit de Sallifou DIALLO et de Jean-Claude BOUDA.

4 JUIN - Tchécoslovaquie : Prague - Ex-Yougoslavie

Manifestation radicale devant le palais du Gouvernement fédéral tchèque à l’occasion d’une réunion du Gouvernement convoquée pour décider des sanctions contre la Serbie.

Les Députés inscrits au PR qui ont remis au Gouvernement la motion parlementaire, y participent également . Cette motion a été adoptée en Italie par la majorité absolue des Députés. Six radicaux tchèques ont adhéré au jeûne-relais, auquel ont déjà pris part environ 2000 personnes.

5/6 JUIN- Tchécoslovaquie : Prague - Élections

Neuf Députés élus dans les diverses branches du Parlement soutiennent le manifeste promu par le PR : "Déclaration des Parlementaires pour l’Europe" et qui s’engagent à oeuvrer pour l’entrée à brefs délais de leur pays dans l’ Union européenne.

9 JUIN - Brésil : Rio de Janeiro - Écologie

Le droit de vivre dans un environnement sain, l’adoption de la charte des Droits de la Terre, la création d’un budget à consacrer au développement du tiers-monde figurent parmi les points de l’appel proposé par Emma BONINO. Cet appel a été signé par des dizaines de Parlementaires réunis à Rio de Janeiro lors de la Conférence de l’ONU sur l’environnement et le développement. Ce texte a été adressé aux chefs d’Etat et de gouvernement.

13 JUIN - Croatie : Bjelovar - Antiprohibitionnisme

Une trentaine de personnes ont suivi les interventions de Fulvio ROGANTIN, Conseiller général de la CORA, Sandro OTTONI, Conseiller fédéral du PR, Marjana STEFANIC et Drazen BUHIN, inscrit radical de Bjelovar et organisateur de la réunion.

19 JUIN - Tchécoslovaquie /Prague - Ex-Yougoslavie

Manifestation radicale de plus de cent personnes pour le retrait des ambassadeurs de Belgrade et pour la non-reconnaissance de la République fédérale de Yougoslavie. Un groupe de réfugiés bosniaques ont manifesté à visage couvert pour ne pas mettre en péril la sécurité de leurs proches restés en Bosnie.

20 JUIN - Azerbaïdjan : Baku - Assemblée

Quelques 60 personnes participent à une réunion. Irina PODLESOVA, responsable de la trésorerie du Parti Radical et Andrea TAMBURI, Conseiller fédéral figurent parmi les intervenants. La situation difficile dans le Haut-Karabagh et dans la région de Nakhitchevan, enclave azérie de la république arménienne, où la nécessité d’une initiative commune entre les inscrits radicaux d’Arménie, d’Azerbaïdjan et de Géorgie a été mise en lumière, comptent parmi les thèmes abordés. Au cours de la réunion, organisée dans une église et autorisée en dernière minute, deux nouveaux inscrits se sont ajoutés aux 160 déjà existants.

23 JUIN - Kazakhstan- Peine de mort

23 Députés souscrivent à un appel qui sera soumis au Soviet Suprême du Kazakhstan pour l’abolition de la peine de mort. Ajtbaj KONYSBAEV, Conseiller fédéral du Parti Radical en est le premier signataire.

23 JUIN - Ukraine : Kiev- Assemblée

A Kiev, 70 personnes se sont rassemblées à la Maison des Architectes pour une réunion sur la campagne contre la peine de mort, la préparation de la seconde conférence des Radicaux de la Communauté des Etats indépendants, de la Géorgie et des Etats Baltes et sur les dernières interventions militaires en Moldavie et en Géorgie.

Plusieurs intervenants ont souligné la nécessité d’une présence massive du PR en Ukraine, qui se place en troisième position pour le nombre d’inscrits au Parti. Sont intervenus également Grigorij PASHKOV, scientifique et inscrit au PR, Inna GAVRILIJUK, Nikolaj KHRAMOV.

24 JUIN - Italie : Rome - Peine de mort, CSCE

Dans une lettre-appel à la CSCE (Conférence pour la Sécurité et la Coopération en Europe), les abolitionnistes radicaux demandaient aux Etats membres qui procèdent à l’exécution de mineurs, de femmes enceintes, d’handicapés mentaux, de personnes du 3e âge, de se soumettre aux dispositions des conventions internationales et, de manière plus générale, exigeaient un moratoire de trois ans sur les exécutions. Le Gouvernement italien répond au PR qu’il est coauteur d’une proposition exhortant tous les Etats membres de la CSCE à abolir la peine capitale.

27 JUIN - Italie : Rome - Peine de mort

Le Parti Radical a manifesté devant l’ambassade d’Albanie pour protester contre l’exécution de deux frères pendus et laissés sur la potence pendant 24 heures sur la place principale de Fier.

21/28 JUIN : Croatie : plusieurs villes - réunions

Une délégation radicale (Emilio VESCE, Conseiller régional antiprohibitionniste de la Vénétie, Sandro OTTONI, Conseiller fédéral du PR, Marjiana STEFANIC et Tamara JADREJCIC) visite de nombreuses localités croates touchées par la guerre. A Pola, Fiume, Dubrovnik, Osijek, Zagreb, les radicaux rencontrent la presse et la population.

Une réunion prévue à Spalato est annulée en raison d’un bombardement important qui bloque les radicaux à Sibenik pendant plusieurs heures.

Chronique de la Croatie en guerre

27 JUIN - Rome : Italie - Peine de mort, Albanie

Le Parti Radical organise une manifestation devant l’ambassade d’Albanie à Rome en signe de protestation à l’annonce de la pendaison publique de Ditbardh et de Josef CUKO, deux frères albanais. Le PR invite le Gouvernement italien et les gouvernements de l’Union européenne de considérer l’abolition de la peine de mort comme un préalable à la poursuite d’accords de coopération économique avec l’Albanie.

27/28 JUIN - Roumanie : Brasov - Assemblée

A l’issue des travaux, l’Assemblée des inscrits radicaux de Roumanie a adopté une déclaration-appel sur la situation en Moldavie. Ils condamnent par ce document, l’intervention de la 14e armée soviétique et demandent son retrait immédiat de la République de Moldavie.

Ils réaffirment la nécessité d’une résolution politique et pacifique du conflit, de même que la garantie du respect des droits fondamentaux de tous les citoyens, sans discrimination ethnique et d’un engagement résolu et responsable de l’ONU et de la CSCE. Une quarantaine d’inscrits ont en outre décidé de constituer l’Association radicale pour l’Union Européenne.

28 JUIN - Italie : Rome - Langue internationale, III congrès ERA

Dans la motion finale, le congrès décide :

-d’organiser des initiatives en soutien à la proposition de résolution de Marco Pannella au Parlement européen "sur l’enseignement de la langue internationale espéranto" et de promouvoir la présentation de motions semblables dans des parlements nationaux et régionaux.

- de demander aux institutions italiennes et européennes d’ organiser des congrès et des cours sur l’utilisation de la méthode de Paderborn à l’intention des professeurs

- d’organiser à la fin février la "journée du droit à la langue et à la langue internationale"

-invite chaleureusement tous les espérantistes à reconnaître l’importance de l’ émergence d’un espérantisme politique, dans la ligne de la tradition du mouvement, qui est celui poursuivi par le Parti nouveau et qui devrait s’organiser au sein du Parti Radical

-invite également le mouvement espérantiste d’’Europe orientale, actuellement en grave difficulté, à s’inscrire à la "Espéranto" Radikala Asocio et à utiliser, pour l’organisation d’une "Campagne pour le droit à la langue et à la langue internationale", les sièges du Parti Radical dans leurs pays, comme cela se fait déjà à Moscou grâce à Michail CERTILOV. (NTF 273)

Organes élus : Président : Andrea Chiti Batelli ; Secrétaire : Giorgio Pagano; Trésorier : Gianni Betto.

28 JUIN : Ukraine : Kiev - Peine de mort

Une délégation radicale participe activement aux travaux du premier congrès du mouvement "Nouvelle Ukraine" qui regroupe cinq partis. Elle parvient entre autres à faire approuver par le congrès une motion particulière présentée par Nikoay KRHAMOV et par Vladimir MOSKOVKA, Conseiller fédéral du PR et Député relative à l’abolition de la peine de mort dans le pays.

30 JUIN - Ukraine : Kiev - Peine de mort

Les radicaux ukrainiens préparent des tables en rue pour la récolte de signatures sur une pétition abolitionniste adressée au Président Leonid KRAVCHUK et au Soviet Suprême de l’Ukraine. Une table à l’intérieur du Parlement emportera l’adhésion de 15 Députés.

1/2 JUILLET - Croatie : Zagreb - Réunion

Dans la salle d’ Evropski Dom, face à une centaine de personnes, les Conseillers fédéraux OTTONI et DUPUIS ont introduit le débat. Dupuis a analysé les responsabilités de l’Union européenne et en particulier celles de la France et du Royaume-Uni, dans l’intervention manquée dans la crise yougoslave.

Basile GUISSOU, ancien Ministre au Burkina Faso, a illustré la gravité de la situation économique et politique grave en Afrique. Il a rappelé le rôle joué par le Parti Radical et par l’ AREDA pour l’affirmation de l’état de droit au Burkina Faso. L’avocat PINEZIC et le Président du groupe libéral au Parlement, ZUGAJ, ont illustré le caractère transparti du PR. Plus d’une vingtaine d’inscrits sont intervenus par la suite pour exposer des problèmes spécifiques, par exemple : la situation des enfants victimes de la guerre, celle des femmes croates violées et empêchées d’avorter par les milices extrémistes, la déception croate par rapport à l’Union européenne et les récentes condamnations à mort de trois militaires croates par le régime serbe.

4 JUILLET - ex - URSS : Moscou - Rencontres

Le Président du Parlement russe, Monsieur Ruslan KHASBULATOV reçoit le Premier Secrétaire du PR, Sergio STANZANI, Sergej SHEBOLDAIEV, Député au Parlement russe et au Soviet de Moscou, Aleksandr KALININ, Député au Soviet de Moscou et Marino BUSDACHIN, Conseiller fédéral du Parti Radical. La proposition radicale d’organiser à Moscou une assemblée des Parlementaires de l’Est et de l’Ouest européen a été examinée plus avant.

5 JUILLET - ex-URSS : Moscou : Assemblée radicale

L’assemblée des inscrits radicaux, qui a réuni plus de 400 militants issus d’ Azerbaïdjan, d’Arménie, de Biélorussie, du Kazakhstan, du Kirghiztan, de Moldavie, de Lettonie, de Russie, d’Ukraine et d’ Ouzbékistan s’est achevée. Au cours des travaux, auxquels a participé le premier Secrétaire Sergio STANZANI, 82 citoyens se sont inscrits au PR.

Document approuvé

"L’assemblée des inscrits radicaux de l’ex-URSS

A l’issue des travaux, le document approuvé : "(...) invite tous les inscrits à s’organiser, également en associations thématiques sans caractère territorial", (...) propose aux Parlementaires inscrits au Parti Radical de Géorgie, d’ Azerbaïdjan, d’Arménie, du Nord Karabakh, de promouvoir avec le Parti Radical une rencontre sur les problèmes du Caucase pour définir, sur le plan du droit international, des initiatives en faveur de la paix et de la démocratie", (...), "il propose aux Parlementaires inscrits au PR de Moldavie, d’Ukraine, de Russie et de Roumanie de promouvoir avec le PR une rencontre visant à définir des initiatives , qu’elles soient ou non internationales, relatives au problème du Transcarpatie", (...), il propose la création d’ un groupe de travail comptant des experts du droit international afin de promouvoir des rencontres entre Parlementaires des Etats baltes et ce, pour élaborer une législation commune en matière de droit des minorités en accord avec les conventions internationales. "

L’Assemblée a également créé trois groupes de travail pour la préparation de la deuxième session du congrès du PR. Le premier groupe, coordonné par Sergej SHEBOLDAIEV est chargé du thème des "statuts", le deuxième, coordonné par Aliksandr KALININ traitera de celui du "fédéralisme", des questions nationales, des droits des minorités, de la nonviolence" et le troisième, coordonné par Mario IVANJAN, sera responsable des "associations, organisations et informations des inscrits radicaux dans les Etats de l’ex-URSS.

En outre, l’Assemblée a constitué un "comité de coordination des activités des radicaux en ex-URSS", composé des trois coordinateurs des groupes de travail et de six autres personnes (Ruslan SADIRKANOV, Mamuka TSAGARELI, Vladimir IVANOV, Dimitry PETROV, Stepan GRIGORIAN, et Genik ISRAELIAN) et chargé d’organiser une troisième conférence du PR à Kiev au cours de la première quinzaine d’octobre, en vue de présenter aux inscrits les propositions des trois groupes de travail.

6 JUILLET - Russie : Moscou - Peine de mort

Une délégation radicale menée par le Secrétaire STANZANI rencontre le Vice-Président du Parlement russe Andrei VORONIN, à qui elle remet plus de mille signatures à l’appel du Parti Radical pour l’abolition de la peine de mort dans les Républiques de l’ex-URSS.

7 JUILLET - Croatie : Zagreb - Peine de mort, Serbie

Cinquante personnalités du monde politique et culturel ont envoyé un appel aux leaders des oppositions démocratiques serbes, en leur demandant d’intervenir afin que les jugements émis par le tribunal militaire de Belgrade soient invalidés en ce qui concerne les soldats croates défenseurs de Vukovar : Nikola CIBARIC, Martin SABLKIC, Zoran SIPO.

L’appel sera publié dans les principaux quotidiens croates. La chambre des Députés italienne interviendra également à ce propos par le biais d’ une résolution de condamnation.

7 JUILLET - Italie / Côte d’Ivoire - Droits humains

Des centaines de cartes postales envoyées de divers pays donnent de l’ampleur à la campagne "Cartes postales au Président Houphouet Boigny" pour la libération de Laurent Akoun, membre du parti ivoirien des Travailleurs et également membre du Parti Radical, de Laurent GBAGBO, Secrétaire général du Front Populaire ivoirien, qui en compagnie de nombreux autres militants et personnalités de l’ opposition sont détenus à la prison de Yopougon en attente d’un procès sans cesse remis .

19 JUILLET - Italie : Rome - Antiprohibitionnisme

Un intergroupe antiprohibitionniste pour la réforme de la politique en matière de drogues s’est constitué au Parlement italien, suite à l’engagement de plusieurs Parlementaires de différents partis adhérant à la CORA, (Coordination radicale antiprohibitionniste). Actuellement, il a recueilli l’adhésion de 105 Députés ou Sénateurs de la DC, PDS, PSI, Rifondazione, PRI, PSDI, Lega Nord, Verdi, PLI, Rete, Federalisti europei. Les Députés Willer BORDON, Tiziana MAIOLO, Enrico MODIGLIANI, Marco TARADASH et les Sénatrices Ersilia SALVATO et Grazia ZUFFA font partie de ce comité de coordination provisoire.

21 JUILLET - Cuba - Droits de l’home

150 Parlementaires issus de 14 pays et appartenant à plus de 40 groupes politiques nationaux signent un appel promu par le PR qu’ils transmettent aux autorités cubaines pour demander la libération de Luis Alberto PITA SANTOS et de Daniel AZPILLAGA, emprisonnés pour avoir organisé des manifestations populaires pacifistes en faveur de réformes démocratiques à Cuba.

23 JUILLET - Italie : Rome - environnement

Le groupe fédéraliste européen appuie la résolution approuvée par la Chambre des Députés, qui invite le Gouvernement à mettre en oeuvre les mesures fixées lors de la conférence internationale de Rio de Janeiro sur l’environnement.

28 JUILLET - plusieurs villes - Cuba

A Rome, une délégation de Parlementaires italiens, dont Emma BONINO, délivre au chargé d’affaires de l’ambassade cubaine l’appel pour la libération de deux prisonniers politiques nonviolents et pour le droit à l’expatriation d’un tiers, ainsi que les signatures de 179 Députés appartenant à plus de 40 groupes politiques nationaux.

D’autres délégations parlementaires et militantes radicales prennent des initiatives semblables ou manifestent à Prague, Bruxelles, Moscou, Sofia, Bucarest, Moscou, Kiev, Saint Petersbourg. Plusieurs exilés cubains manifestent à New-York devant la mission cubaine auprès de l’ONU, alors que d’autres exilés manifestent devant l’ambassade espagnole à Miami pour avoir permis la participation de Fidel Castro au sommet ibéro-américain de Madrid.

Témoignage de Moscou

"Les radicaux de Moscou ont tenté de manifester devant l’ambassade de la république de Cuba pour la libération de Luis Alberto Pita Santos, de Daniel Azpillaga et de Mario Chanes de Armas. Cette initiative s’est muée en une chasse au trésor champêtre tragi-comique , compte tenu de la situation de l’ambassade de Cuba à Moscou. Nous nous sommes perdus dans une zone en construction au milieu d’autres ambassades . Pour la trouver, nous avons parcouru 500 mètres entre les briques et les grues. Ensuite, nous avons découvert une route carrossable. Après la remise de la lettre et du matériel, nous avons retrouvé deux compagnons, appelés à manifester, qui s’étaient perdus dans les chantiers. Nous ne nous rappelons absolument pas si un journaliste était présent et ne savons pas combien de camarades errent encore dans les champs. Il ne nous a pas été possible de manifester à cet endroit. Nous avons remis lettre et matériel à un malheureux portier cubain ressemblant à Pancho villa. L’ambassadeur était absent. Nous tenterons de le joindre pour lui remettre le matériel dans l’éventualité où Pancho Villa aurait tout perdu. Nous avons retrouvé ce dernier assis par terre sous un arbre en maillot de corps, qui n’était pas sans rappeler celui des gondoliers de Venise. En résumé, rien de très sérieux ! Sur le parvis : deux voitures sans occupant. Il semble qu’il n’y avait personne à l’intérieur. Dans les pays communistes et maintenant ex-communistes, nous pensions avoir tout vu : des monuments déplacés, des photos trafiquées supprimant les camarades jugés encombrants, l’histoire réécrite à chaque changement de régime. Mais à Moscou, nous avons découvert que l’on cache même les ambassades, pour peu qu’elles symbolisent une histoire désormais jugée politiquement incorrecte. "

29 JUILLET - Croatie : Zagreb - Élections, Fédéralisme européen

23 inscrits au PR et candidats aux prochaines élections croates présentent un "programme des Parlementaires pour les Etats-Unis d’Europe" dans lequel ils s’engagent , notamment, en faveur de "l’adhésion immédiate de la Croatie à l’ Union Européenne. A ces élections du 5 août, 7 d’entre eux seront élus.

1 AOÛT- Biélorussie : Minsk - Assemblée

La première assemblée radicale qui s’est tenue dans la république la plus occidentale de l’ex-URSS a été une occasion de rencontre entre inscrits, dans une république où il y a quelques mois, ils se comptaient sur les doigts d’une main. Au cours de l’Assemblée, à laquelle ont participé 40 personnes, les premières prémisses d’organisation du PR ont été établies. La débâcle écologique et la "conservation de la paix" ont été les sujets qui ont été le plus fréquemment abordés.

A la pollution liée à la politique d’industrialisation à tout crin menée par le régime communiste s’ajoute le problème de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, à quelques dizaines de kilomètres de la république de Biélorussie. Au problème de la dépollution de l’environnement s’ ajoute celui d’arrêter la tentative de l’industrie nucléaire occidentale, et en priorité celle de la France, de démanteler les centrales actuelles pour leur substituer des centrales de la dernière génération, "celles qui sont enfin sûres". Après les coûts du désastre, les coûts de nouveaux investissements dans le nucléaire.

En raison de décennies de russification, le problème de la récupération de la langue et de l’identité culturelle biélorusse a été abordé à plusieurs reprises. Le démembrement de l’empire a laissé une géographie politique qui doit tenir compte d’ une composition ethnique très souvent composite.

Les conflits ethniques dans le Caucase et en Moldavie ne constituent que la partie visible d’un panorama plus vaste et explosif. Comme récupérer sa propre identité nationale, tout en protégeant les droits des minorités et la cohabitation civile.

Pour les radicaux, nonviolents et fédéralistes, il s’agit de définir et d’indiquer des solutions. Avant qu’il ne soit trop tard. En Biélorussie aussi.

Références :

  • 13 août ONU. Résolution de condamnation des opérations de purification ethnique menées par les Serbes en Bosnie : le massacre des Bosniaques musulmans et l’exode de milliers de réfugiés, autorise les forces des Nations Unies à protéger par les armes les convois humanitaires visant à aider la population civile. A la fin de 1993, plus de vingt mille soldats des forces de l’ONU seront engagés en Bosnie et en Croatie.

15/16 AOÛT - Italie : Rome - Autofinancement

Pour maintenir une tradition qui veut que le siège du Parti Radical soit "ouvert" même pendant le congé du 15 août, alors que tous les sièges des institutions et des autres partis sont en vacances, les radicaux organisent un petit marché des idées, des symboles, des panneaux et du matériel utilisés au cours de cette année d’ initiative politique transnationale. En plus de la carte de membre du Parti Radical et du journal "Il Partito Nuovo" édité en 16 langues, les livres, les manifestes, les opuscules et les gadgets divers, les banderoles et les panneaux portant des slogans adoptés durant les dernières manifestations pour l’abolition de la peine de mort, pour la reconnaissance de la Croatie et de la Slovénie, pour arrêter les massacres en Bosnie, pour la démocratie à Cuba, pour la légalisation de la drogue contre la mafia...sont mis en vente au plus offrant.

27/30 AOÛT - ex-URSS : Moscou - Assemblée

Une centaine de personnes se sont réunies au Centre des congrès du Parlement russe à Covetnik Bulvar pour l’assemblée des inscrits au PR de l’ex-URSS . Les travaux, auxquels ont participé plusieurs dizaines de Parlementaires de différentes nationalités, se sont répartis en commissions dont les travaux portaient sur les sujets suivants : la première traitait des statuts du PR et le rôle des Parlementaires et est coordonnée par Sergei SCEBOLDAJEV, la deuxième portait sur le fédéralisme et la nationalité et est coordonnée par le Député moscovite Alexander KALININ et la troisième était relative aux associations thématiques et à l’ information.

En conclusion, des groupes de travail sur la peine de mort, l’écologie, l’antiprohibitionnisme se sont constitués , avec pour mission de créer les conditions politiques et organisationnelles afin de constituer des associations radicales sur ces thèmes importants. Nikolaj KHRAMOV, de Moscou, et Vladimir IVANOV, de Kiev, pour la peine de mort, Svetlana KOPTELJ de Minsk et Aleksandr GLUSENKO de Moscou pour les problèmes écologiques, Fiodor CHUB de Saint-Petersbourg pour l’ antiprohibitionnisme ont été désignés pour ce travail.

Les Conseillers fédéraux Marino BUSDACHIN, Andrea TAMBURI et Antonio STANGO ont participé à ce débat .

31 AOÛT - ex-URSS : Moscou - Moldavie

Un groupe de travail interparlementaire s’est constitué à propos des conflits en Moldavie. Il compte dix Députés de différentes nationalités. Des Députés roumains inscrits au Parti Radical ont été invités à y participer.

1 SEPTEMBRE - ex-URSS - inscriptions, médias

Le nombre d’inscrits au Parti Radical en ex-URSS et dans les pays baltes s’élève à 3000. Parmi eux, on compte 71 Députés et 2 Vice-Ministres. Ce résultat important a été souligné par le Conseiller fédéral du PR, Marino Busdachin dans le cadre d’une interview à la télévision russe.

1 SEPTEMBRE - Ukraine - Kiev - Assemblée

A l’hôtel Tourist, l’Assemblée de 80 inscrits et sympathisants radicaux s’est ouverte sur l’intervention d’Andrea TAMBURI, Conseiller fédéral radical. Les initiatives en Transistrie et en Moldavie, où se trouvent en ce moment Olivier DUPUIS, Conseiller fédéral du PR, et Vladimir IVANOV, de Kiev, et la difficulté de mettre en place un véritable système démocratique en Ukraine, ont été les arguments mobilisant la plus grande attention.

5 SEPTEMBRE - Azerbaigian /Baku -Tables radicales

Pour la première fois, une "table radicale " a été déployée dans la rue centrale de Baku. Pendant quelques heures, les citoyens ont pu recevoir des informations et le journal "le parti nouveau" en russe. Plusieurs personnes se sont inscrites au PR à cette occasion.

7/8 SEPTEMBRE - Italie :Sabaudia - "Mouvement des Club Marco Pannella"

Les travaux du séminaire de la "Lista Pannella" se sont conclus par la constitution du comité chargé de promouvoir le "Mouvement des clubs Marco Pannella", de luttes civiles, écologistes et pour la réforme. Leur objectif est de créer une organisation politique de type anglo-saxon, basée sur un leadership précis (Marco Pannella), pour une période déterminée (la durée de la législature) et réunissant des personnes au parcours politique différent ou sans engagement politique.

19 SEPTEMBRE - Ukraine : Kiev - Peine de mort

Réunion de travail de radicaux venus de différentes villes d’Ukraine et de Moldavie coordonnée par Nikolaj KHRAMOV, Andrea TAMBURI, Vladimir IVANOV et Inna GAVRILJUK en vue de relancer la pétition pour l’abolition de la peine de mort en Ukraine de même que la campagne d’inscriptions.

19 SEPTEMBRE - Bosnie : Bosanski Novi - Muhamedzagic Izet

Izet Muhamedzagic, de Bosanski Novi est Député du Parlement de la Bosnie-Herzégovine, membre de SDA (Parti démocratique musulman) et est inscrit au Parti Radical transnational. Il est également Président de la Commission parlementaire pour la sécurité nationale et a été contraint par la police serbe à un arrêt domiciliaire depuis plus de quatre mois. Il a été relâché hier et emmené comme réfugié à la frontière croate (et ensuite à Zagreb), en compagnie de sa femme Azemina.

La libération a été possible grâce à l’initiative du Parti Radical et de plusieurs Députés du Parlement européen.

Voici sa déclaration : "Je suis arrivé hier à bon port à Zagreb exclusivement grâce à l’aide du Parti Radical transnational. Le parti a fourni un travail immense et je ne trouve pas les mots pour exprimer ma gratitude. Je pense réellement que l’engagement de tous au parti, a été déterminant pour ma libération.

Après des mois passés d’isolement et d’inactivité totale, je pense que j’aurai à présent la possibilité d’agir beaucoup plus efficacement pour que la vérité sur la Bosnie-Herzégovine et sur les événements actuels, en particulier dans ce qu’on appelle la république serbe, soient connus de l’opinion publique mondiale. "

27 SEPTEMBRE - Ukraine : Karkov - Assemblée

A la maison de la culture de Karkov, seconde ville d’Ukraine, et ancienne capitale, se tient une assemblée d’environ 90 personnes. Parmi les thèmes débattus : la peine de mort, le processus d’insertion de l’Ukraine dans l’Union européenne, la langue nationale, les droits des minorités et de l’identité nationale. Aux thèmes récurrents abordés dans les républiques d’ex-URSS s’ajoute ici une préoccupation pour la situation en Transistrie, en Moldavie orientale et où vit une minorité russe, de même qu’une minorité ukrainienne.

Andrea TAMBURI, Nikolaj KHRAMOV et Vladimir IVANOV ont participé à cette réunion et aux rencontres ultérieures. Parmi les 30 nouveaux inscrits au PR, on compte Vladen LITVINENKO, directeur général de Tonis TV, première télévision indépendante de la région de Karkov, sur laquelle sera enregistrée une émission de 8 minutes sur le PR.

ÉLECTIONS / 40 % DE LA POPULATION EXCLUE DU VOTE. LES MINORITÉS RUSSES (33 %), UKRAINIENNES, BIÉLORUSSES PRIVÉES DE LEUR DROIT DE CITOYENNETÉ SONT EXCLUES DU NOUVEAU PARLEMENT. LE RADICAL IVAR RAIG EST ÉLU SUR LES LISTES DU PARTI AGRAIRE. DÉCLARATION DE L’ANCIEN DÉPUTÉ ALEXEI ZYBIN.

28 SEPTEMBRE - Estonie / Tallin - Élections, Démocratie

67 % seulement des ayants droit ont participé au vote, c’est-à-dire à peine plus de 400,000 personnes sur le million et demi d’habitants en Estonie.

Sur 101 Députés élus, 31 sont issus du bloc national conservateur "Fatherland", 22 du groupe "secure house" (Parti agraire), 19 du Front Populaire d’Anold Ruutel, 11 du Parti pour l’Indépendance nationale, 9 des Sociaux-Démocrates, 2 des monarchistes (Royalistes Indépendants) et 1 du Parti Communiste.

Le Gouvernement sera sans doute formé d’une union de centre-droite composée de "Fatherland" et de "Secure House" . Il reste toutefois à vérifier si le Président sera élu par le Parlement.

Aucun des candidats pour les présidentielles n’a obtenu 50 % des voix. Arnold Ruutel en a obtenu 43 %, Lennart Mery, 29 %, Rain Taagepera 24 %. Le Parlement devra décider conformément à la législation en matière électorale.

Il semble préférer Lennart, candidat de "Fatherland" qui bénéficie de la majorité relative, renversant le pronostic qui ne donnait à Ruutel aucun adversaire. Cela peut paraître étonnant mais si le Parlement ne décide pas à la majorité en faveur de l’un ou de l’autre, le plus âgé des deux sera proclamé Président (Lennart) !

Sur les 11 Députés inscrits au PR de l’ancien Parlement, seul Ivar RAIG, (estonien) du Parti agraire, a renouvelé son mandat. Les autres Députés n’ont pu participer aux élections parce qu’ils sont de nationalité russe et ne disposent pas du droit à la citoyenneté.

29 SEPTEMBRE - Turkménistan. Ashkhabad - Droits de l’homme, répression

La police force le militant radical de Moscou, Andrei ROSCIN, à quitter le pays alors qu’il se rendait en Turkménistan en vue de rencontrer des inscrits et des sympathisants .

Le pays où le communisme réel ne s’est pas encore effondré.

Candidat unique et ancien Secrétaire du Parti communiste, Saparmurad NIJAZOV est devenu Président du Turkménistan. Le Parti, baptisé sans transition Parti démocratique, est le seul parti autorisé. Les journaux qui ne sont pas porte-parole du Gouvernement ne sont pas autorisés. Le seul qui se réclame de l’ opposition "Dayanch" est imprimé à Moscou et est introduit en fraude dans le pays. Deux Députés seulement sont indépendants, les autres font partie du Prt démocratique. Il s’agit donc d’une démocratie à 98 %, comme l’a été la Bulgarie il y a quelques années.

Salamatov Muhammed MURAD est le leader de l’opposition démocratique persécutée. Il est éditeur de "Dayanch" et diffuseur de la première "Déclaration des Droits de l’homme en langue turkmène".

Il a été interdit à Andrei ROSCIN de rencontrer Murad : ses coups de téléphones étaient contrôlés et interrompus, ses appels à Moscou boycottés. Il était en outre suivi de manière tellement évidente que le vide s’est fait autour de lui. Une réunion publique a été interdite au parti et Roscin lui-même a fini par faire l’objet d’une menace d’exil.

Andrei Roscin n’a passé à Ashkhbad que trois jours au lieu des huit prévues. Il a rencontré les deux seuls Députés qui ne font pas partie du parti unique, à savoir Birkuli TANRIKULJEV et Gildi IGRIDOV.

Une réunion des inscrits a néanmoins eu lieu, dans la semi-clandestinité et 8 nouvelles personnes se sont inscrites au PR. A ce jour, on compte 32 inscrits au Turkménistan, où être radical est un acte de courage et de défi à la dictature". (ANT 4980)

30 SEPTEMBRE -Géorgie : Tbilissi - Élections

Dans les mois qui ont suivi la fin du régime de GHAMSAKURDIA, le Gouvernement provisoire de salut national mené par Edouard SHEVARNADE est parvenu à s’acquitter de la tâche difficile de convoquer les premières élections démocratiques en Géorgie. Les enjeux que constituent un gouvernement démocratique et une nouvelle constitution, la question de l’autonomie de la République d’ Abkhazie dépendent du résultat du scrutin. 10 radicaux seront candidats sur les listes du Parti démocratique pour l’indépendance nationale. Parmi les premiers sur les listes figureront Mamuka TSAGARELI, Vice-Ministre sortant et membre du conseil fédéral du Parti Radical.

1 OCTOBRE - différentes villes - Démocratie - Macédoine

Manifestations radicales devant les sièges des Parlements et des gouvernements à Bruxelles, Rome, Budapest, Bucarest, Milan et Prague en faveur de la reconnaissance immédiate de la Macédoine et contre les vexations de la Grèce. La Grèce, Etat membre de l’Union soutient, avec l’ embarras complice de la Communauté, que la Macédoine change de nom. Depuis des semaines, les marchandises destinées à la nouvelle république de l’ex-Yougoslavie sont bloquées dans les ports grecs et de nombreuses manoeuvres militaires des forces grecques se sont arrêtées cette année aux frontières de la Macédoine, alors que les violations de l’espace aérien macédonien sont devenues quotidiennes.

Chroniques de Rome, Budapest, Prague.

5 OCTOBRE - Kirghizistan - Bishkek - Assemblée

Première assemblée organisée par le PR en Kirghizistan. C’est dans l’Aula Magna du Lycée n° 2 que plus de 150 personnes se sont réunie pour débattre d’écologie, d’ antiprohibitionnisme, d’objection de conscience et de liberté d’information après le rapport introductif d’Andreij ROSCIN et de Veronika CHNEIDER. A l’issue de l’assemblée, des initiatives ont été prévues pour obtenir une loi antiprohibitionniste et écologiste, en particulier pour sauver le lac d’Issyk-kul, de même que sur le service civil alternatif. 123 inscriptions ont en outre été recueillies.

5 OCTOBRE - Kazakhstan - Alma-Ata - Peine de mort

Au cours d’une interpellation parlementaire, Aitbaj JONYSBAEV, Député et membre du Conseil fédéral radical, déclare souhaiter obtenir des informations détaillées concernant les exécutions au cours des deux années précédentes et diffuse un appel, signé par 23 membres du Conseil suprême (le Parlement), pour l’abolition de la peine de mort dans le pays. ANR5013.

5 OCTOBRE - Tchécoslovaquie - Prague - médias, antiprohibitionnisme

REFLEX, l’hebdomadaire d’information tchèque le plus diffusé, publie une interview de Josef Rauvolf de Marco Taradash, Parlementaire radical européen et italien, qui annonce diverses initiatives antiprohibitionnistes.

Un regard sur Strasbourg par Josef Rauvolf

 

Références :

  • 6 octobre. Nations-Unies. Le Conseil de Sécurité crée une Commission d’experts pour enquêter sur les violations du droit humanitaire international sur le territoire de l’ex-Yougoslavie. Cherif Bassiouni, professeur de droit et expert en Sciences criminelles et inscrit au Parti Radical en fait partie.

8/9 OCTOBRE - Croatie - Médias, Démocratie

Un communiqué musclé du Parti Radical sur la "reprise" étatique du quotidien indépendant Slobodna Dalmacija est largement répercuté par la radio et la télévision croates.

CROATIE : LE GOUVERNEMENT CONTRÔLE LE SEUL QUOTIDIEN D’OPPOSITION RESTANT, SLOBODNA DALMACIJA.

Le communiqué suivant a été retransmis lors des journaux de la radio croate, à 17 h hier, et à 22,30 à la télévision

SLOBODNA DALMACIJA : LE JEU EN VAUT-IL LA CHANDELLE ?

Zagreb, 09.10.92. Notre parti transnational a lutté au sein de nombreuses institutions, du Parlement de Strasbourg à celui de Moscou pour la reconnaissance de la Croatie et de sa démocratie naissante.Au cours de ces derniers mois, des signes inquiétants nous font part, ainsi qu’au reste du monde qui s’abstient de juger, de ce que le processus de démocratisation en Croatie est bloqué et qu’il est freiné par des procédures qui rappelant davantage l’ancien régime.

Nous sommes conscients que le passage d’un système de parti unique à un système multiparti, de propriété sociale à la propriété privée ne puisse se faire sans quelques lenteurs. Cette mutation s’opère dans des conditions difficiles; la guerre n’est pas encore terminée et un tiers du territoire est toujours occupé.

Toutefois, nous sommes convaincus aussi que le témoin de la santé de la démocratie réside toujours dans la volonté d’indépendance des médias.

En Croatie, ce n’est un secret pour personne, les médias jouissent non seulement d’un seuil de liberté relativement bas mais ce problème va croissant. Pendant la campagne électorale déjà, nous avons remarqué, à notre grand regret, que la télévision d’Etat est domestiquée ; les nouvelles partiales, les présentations de partis sont constituées de monologues ennuyeux et interminables et évitent soigneusement toute forme de confrontation et de débats, qui sont le sel de la démocratie.

En outre, des mesures ont été prises contre "Danas", "Glas Slavonjie" et "Novi List". Des journalistes dérangeants ont été dénoncés, au nom d’un patriotisme commode.

Actuellement, nous sommes confrontés au cas de Slobodna Dalmacija.

Par la mise sous tutelle du journal, le parti actuellement au pouvoir contrôlera l’ensemble des quotidiens, des radios et des télévisions.

Nous souhaitons poser les questions suivantes aux démocrates sincères de HDZ, à tous ceux qui se sont battus contre le régime du parti unique : ces démarches jouent-elles en faveur de la Croatie, de sa dynamique démocratique interne et de son image internationale, ces choix sont-ils vraiment utiles ?

L’embarras que représentent les critiques et les déclarations méritoires , est-il utile ?

La télévision de Belgrade s’est immédiatement emparée de la nouvelle et titre : "le régime eustache abolit la liberté d’expression". Cette nouvelle est à présent diffusée dans les médias du monde. Où est le progrès ?

Nous avons soutenu et nous continuons à soutenir l’Etat de droit croate; mais nous sommes toutefois convaincus que la Cour constitutionnelle, par l’indépendance de son jugement, saura défendre les droits de Slobdona Dalmacija.

Nous exprimons à ce dernier toute notre solidarité à un moment difficile de la démocratie de ce pays. (ANR5009)

10 OCTOBRE - Kazakhstan : Alma-Ata - Assemblée

Première assemblée publique du Parti Radical tenue dans la capitale, à l’Hôtel Otrar. 60 citoyens y sont intervenus. Plusieurs d’entre eux s’ étaient déplacés d’autres régions de ce grand pays, troisième république de l’ex-URSS pour les armements nucléaires, après la Russie et l’Ukraine. Nikolaj KHRAMOV et Aitbaj JONYSBAEV ont pris la parole. Au cours de la discussion, de nombreuses personnes ont déclaré que le Kazakhstan et tous les états de la CIS sont encore des régimes autoritaires où les droits de l’homme sont bafoués . 34 citoyens,dont 8 Parlementaires se sont inscrits au PR.

11 OCTOBRE - Philippines : Manille - Peine de mort

Engagement du PR et de la Présidente Emma BONINO pour conjurer le risque de la réintroduction de la peine capitale dans le système pénal du pays. Il s‘agit d’une initiative mondiale lancée par Amnesty International.

70 Parlementaires italiens, de tous les groupes, envoient aux Présidents du Parlement philippin un message qui, malheureusement, ne sera pas écouté.

11/17 OCTOBRE - Russie : Moscou - Droits de l’homme, minorités

Les radicaux, Irina PODLESSOVA, Maria NEGODAJEVA, Viktoria TER-NIKOGOSIAN, Armen SAGATELJAN et Stepan GRIGORIAN, Député arménien participent activement au séminaire sur les conflits nationaux et la politique ethnique relatifs aux traités internationaux. Ce séminaire est organisé par l'association "Memorial" et par l’entreprise multinationale "Alissa". Les propositions radicales de construction d’un droit international et de démocratisation de l’ONU ont suscité un intérêt considérable.

Le professeur Igor ISTOSHIN et 6 autres personnes se sont inscrits au PR.

15 OCTOBRE - Croatie : Zagreb - Rencontres

Une délégation radicale (Emilio VESCE, Conseiller régional de la Vénétie et inscrit radical, Sandro OTTONI, Marina SIKORA et Marijana STEFANIC) rencontre les représentants de tous les groupes parlementaires au Sabor croate.

Le Président du Comité exécutif du groupe parlementaire de l’HDZ, le parti de majorité, Milivoj KUJIUNDZIC, s’inscrit au PR.

20 OCTOBRE - Biélorussie : Minsk - Assemblée, antiprohibitionnisme

Assemblée d’organisation des radicaux à la Maison du Livre, en particulier sur le thème de l’antiprohibitionnisme, un thème qui a permis l’établissement de contacts à un niveau institutionnel, du contrôle et de la publication de documents. Au cours de la réunion, à laquelle ont participé 50 personnes, 13 nouvelles inscriptions au PR ont été enregistrées.

Des thèmes d’intérêt plus limité ont également été abordés , en particulier la question du referendum qui devrait bientôt avoir lieu pour décider s’il faut anticiper les élections législatives. L’actuel Parlement a en effet été avant la chute de l’URSS. Une nouvelle loi électorale entraînant une modification de la constitution seront cependant nécessaires. Ce problème devra auparavant être résolu par le Parlement . Les radicaux veilleront au respect des minorités dans une république comptant d’importantes minorités russes et polonaises.

23/24/25 OCTOBRE - Burkina Faso - Ouagadougou - Premier congrès AREDA

Premier congrès de l’Association radicale pour l’Etat de droit en Afrique, auquel participent 150 personnes originaires du Sénégal, du Mali, de la Côte d’Ivoire, de Belgique, d’Italie et de France.

Tout en lançant l’ objectif de "mille premiers inscrits en Afrique", la motion réitère son engagement pour une campagne politique nonviolente, d’information et d’action, en faveur d’une fédéralisation de l’Afrique en général et de la création d’une véritable Union des Etats d’Afrique de l’ouest en particulier.

C’est dans cette optique qu’a été prévue la promotion d’une ligue de Parlementaires de l’Afrique de l’Ouest inscrits au Parti Radical. Cette dernière devra viser l’union politique et démocratique des Etats de l’Afrique de l’ouest, par la rédaction, à l’aide d’experts compétents, d’un projet de Constitution pour ces Etats.

Organes du secrétariat exécutif :

-Alassane SAVADOGO, premier Secrétaire de l’AREDA

-Mohamed TRAORE, Trésorier (ACP2081)

23 OCTOBRE - Italie -Rome - Référendum, antiprohibitionnisme

La Cour de Cassation déclare que l’ensemble des référendums promus par la Lista Pannella ne peuvent être admis, en particulier ceux qui ont été promus par la CORA conjointement au PR et qui concernent l’abolition des sanctions pénales pour la consommation de drogue, et la reconnaissance de la liberté thérapeutique dans le traitement des toxicomanies. La campagne pour une nouvelle politique en matière de drogues en Italie a rallié ces derniers mois l’ adhésion de personnalités importantes : le vice-commandant général de la gendarmerie, Arnaldo Grilli, le professeur Umberto Veronesi, oncologue de réputation internationale, 140 Députés qui ont adhéré à l’intergroupe antiprohibitionniste et des dizaines de personnalités du monde de la politique, de la culture, de l’économie.

Selon Vanna BARENGHI, Vice-Secrétaire de la CORA, il faudra cependant surmonter l’obstacle politique, et non juridique, que représente la Cour Constitutionnelle. Cette dernière s’oppose à ce que les citoyens s’expriment sur les questions les plus importantes.

27 OCTOBRE - PE : Strasbourg - Peine de mort

A l’initiative d’Aledaide AGLIETTA, de Marco TARADASH et de Virginio BETTINI (inscrits au PR) le Président du PE, Egon KLEPSCH, invite le gouverneur de Columbia à annuler le referendum sur la réintroduction de la peine de mort, qui aura lieu dans peu de temps dans ce district fédéral américain.

28 OCTOBRE - Russie : Moscou - Peine de mort

Le Président de la Commission législative du Parlement russe, Yuri BREZUKHOV a reçu Marino BUSDACHIN au Soviet Suprême. Ce Conseiller fédéral du PR souhaite réitérer le souhait de la Commission de présenter un texte excluant la peine capitale.

BREZUKHOV s’est également déclaré prêt à participer à la fondation de la Ligue internationale pour l’abolition de la peine de mort d’ici l’an 2000.

Le Président du Parlement européen, Egon KLEPSCH, a écrit au maire de Washington, Sharon Pratt Kelly, et des motions signées par l’ensemble des groupes ont été présentées au Sénat et à la Chambre des Députés italienne.

L’appel international, la lettre du Parlement européen et les motions de la Chambre et du Sénat italiens seront remises simultanément dans les ambassades ou dans les consulats américains de huit villes européennes et non-européennes.

2 NOVEMBRE - Différentes capitales - Peine de mort

Le Parti Radical organise des manifestations simultanées devant les ambassades des Etats-Unis à Bruxelles, Kiev, Moscou, Ouagadougou, Prague, Zagreb et Rome ( et au consulat de Milan) en opposition à un referendum pour la réintroduction de la peine de mort, qui aura lieu le lendemain dans le district de Columbia, aux USA.

Les diplomates américains ont reçu un appel signé par des Prix Nobel, des scientifiques, des personnalités du monde culturel et des Parlementaires du monde entier ainsi que les motions présentées à la Chambre et au Sénat italiens et la lettre envoyée au maire de Washington, Mme Sharon Pratt Kelly, par le Président du Parlement européen, Mr Egon KLEPSCH. ‘Un Etat démocratique, affirme l’appel, ne peut en aucun cas soumettre au référendum une décision sur le rétablissement de la peine de mort. "

Le référendum rejettera la peine de mort par 60 % des voix.

7 NOVEMBRE - Ukraine / Crimée - Simferopoli -Assemblée

Première rencontre publique du PR en Crimée. Le débat s’est concentré sur les principaux problèmes de la région : la construction d’une véritable démocratie, le retour déjà entamé des populations tatars des républiques asiatiques où elles ont été déportées pendant la dernière guerre, l’élaboration d’un ensemble de garanties permettant la cohabitation pacifique dans la région entre les trois groupes ethniques principaux : Russes, Ukrainiens et Tatars mais également les minorités grecques, bulgares et turques. Une soixantaine d’inscrits sont présents, auxquels se sont ajoutés 11 nouveaux membres.

12 NOVEMBRE - Bosnie-Herzégovine - Sarajevo - Ex-Yougoslavie

Sandro OTTONI, membre du secrétariat du Parti Radical, rencontre dans la ville de Sarajevo assiégée, le premier fédéral Mile AHMAMDZIC, le Président d’une des trois Chambres parlementaires, Abdulah KONJICIJA et le maire de la ville Muhamed KRESEVLJAKOVIC. Ces deux derniers s’inscrivent au Parti Radical, tout comme 5 autres citoyens de marque.

Témoignage

16 NOVEMBRE - Tunisie : Tunis - Peine de mort

Séminaire "Pour l’abolition de la peine de mort dans la Méditerranée", mis en place par "l’Organisation pour la Paix des Peuples de l’Europe et de la Méditerranée (POPEM), qui adhère à la campagne abolitionniste du Parti Radical. Sergio D’ELIA, membre du secrétariat radical et Paolo CESARI ont participé aux travaux.

Interventions d’organisations de Tunisie, du Maroc, de Syrie, du Liban, de "Palestine", de Chypre, de Malte, d’Espagne et de France au POPEM. Selon le juriste Samir LABIDI, c’est la première fois que des représentants de pays en bordure de Méditerranée, y compris des représentants du monde arabe et musulman se réunissent pour discuter et organiser une campagne pour l’abolition de la peine de mort, que même les participants de Tunisie jugent possible.

19 NOVEMBRE - Russie : Moscou - Rencontres

Conférence d’ Andrea TAMBURI, membre du conseil fédéral du PR à l’Institut des Relations Internationales. Cette conférence est organisée en collaboration avec l’Institut de la culture italienne de Moscou et s’adresse aux participants d’un groupe d’étude universitaire sur la situation politique en Italie. En présence de 20 étudiants et chercheurs, le débat s’est penché sur l’histoire du Parti Radical dans la réalité politique italienne, de ses origines à sa transformation en un parti transnational.

23 NOVEMBRE - USA : Miami - Droits de l’homme, Cuba

Plus de cent militants et dirigeants de l’opposition politique cubaine en exil participent à la réception donnée par le "Directorio Revolucionario Democratico Cubano" en l’honneur de la Présidente du PR, Emma BONINO. Au cours de la rencontre, l’inscription au PR de Lazaro LORETTO PEREA, Président de l’ADEPO - Association de Défense des Droits Politiques à La Havane est annoncée. Il s’git du premier inscrit au Parti Radical de Cuba.

25 NOVEMBRE - Russie : Moscou - Peine de mort, médias

Irina PODELSSOVA, Vice-Trésorière du PR, participe à une table-ronde à la radio Svoboda, à propos de la peine de mort. Elle explicite les initiatives radicales à ce propos.

2/5 DÉCEMBRE - Italie - Syracuse - Tribunal international

Congrès international pour la création d’une Cour pénale internationale, promue, entre autres, par "Parliamentarians for Global Action" , avec la participation d’Emma BONINO et de l’ISISC (Institut Supérieur International de Sciences Criminelles). Le congrès est présidé par le Professeur Cherif BASSIOUNI, inscrit radical . Des juristes et des Parlementaires du monde entier y participent.

10 DÉCEMBRE - Italie : Turin - Droits de l’homme, Kosovo

Manifestation du Parti Radical et du club Pannella devant la Préfecture pour demander la reconnaissance de la Macédoine et du Kosovo et s’opposer à un pacifisme toujours hors de propos et hors du temps". Giulio MANFREDI (Conseiller fédéral du PR), et Patrick MARTINEZ (Club Pannella) déclarent : "Nous manifestons pour rappeler aux citoyens qu’un nouveau Liban est peut-être en train de se créer en Europe."

13 DÉCEMBRE - Ukraine : Kiev - III Conférence des inscrits de la région.

Deux jours de débat intensif entre les inscrits d’ex-URSS a produit un premier document d’initiative politique à proposer au Congrès transnational et un second reprenant les propositions de modification de statuts. Plus de 35 Conseillers fédéraux du Parti ont participé à cette conférence, dont Andrea TAMBURI, Antonio STANGO, Stepan GRIGORIAN, de même que de nombreux autres Députés des différentes républiques. Le Secrétaire radical Sergio STANZANI a pris la parole.

Les travaux ont été introduits par les rapports d’Alexander KALININ, Irina PODLESSOVA, Maria IVANJAN, Nikolaj KHRAMOV, Vladimir IVANOV, Vittoria TER NIKOGOSJAN et par Marino BUSDACHIN, coordinateur des activités du Parti Radical en ex-URSS.

17 DÉCEMBRE - Italie : Rome - Démocratie, Macédoine

La commission "affaires étrangères" du Parlement italien approuve deux résolutions promues par le Parti Radical pour la reconnaissance de la Macédoine. Les résolutions invitent le Gouvernement à agir auprès de l’Union Européenne et à engager des relations diplomatiques.

28 DÉCEMBRE - Albanie - Langue internationale

La ligue espérantiste albanaise, qui dispose de 12 sections, demande à se fédérer au Parti Radical.

DÉCEMBRE - Italie : différentes villes - Peine de mort

Ces deux derniers week-end du mois, des tables radicales se sont déployées dans 26 communes italiennes. Le premier objectif était de récolter des signatures sur une pétition adressée au Président du Turkménistan afin qu’il accorde la grâce à trois condamnés à mort ; le second de l’opuscule édité par Stampa alternative : "Ne pas toucher à Caïn" reprenant les arguments, les lieux communs, les réflexions de la population à propos de la peine de mort, obtenus au cours d’un sondage de deux jours à Radio Radicale.


CHRONIQUE D’UNE RÉSISTANCE NONVIOLENTE

Le comportement criminel de l’Italie et des Communautés européennes, des forces pacifistes et de gauche, sans compter celles du Gouvernement italien, face à l’épreuve de force du pouvoir militariste, antidémocratique de Belgrade doit être condamné et une alternative efficace doit être trouvée. Il faut que le droit à la vie et la vie du droit soient affirmés et défendus sans attendre !" C’est par ces mots que Marco Pannella motive le 6 mai, sa décision d’entamer un nouveau jeûne.

Une résistance est en cours.

(...) La tragédie en ex-Yougoslavie, les massacres dignes du régime nazi, les arguments pseudo-scientifiques de l’action de Belgrade fondant les présupposés pour une grande Serbie, au prix d’une grande Croatie, et l’oppression fasciste et bolchévique des Albanais, des musulmans, des Bosniaques, des Voivodins, l’ignominie de la politique étrangère de la CEE et du Gouvernement italien (au total mépris des prises de position parlementaires) sont considérés comme une catastrophe naturelle et ne sont pas combattus.

(...) J’en appelle aux démocrates, aux nonviolents, aux Parlementaires pour que les personnes qui meurent, souffrent, sont opprimées, doivent fuir à des centaines de kilomètres de chez eux, et ce, si près de nos frontières sachent qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils ne le resteront pas, qu’ une résistance est en marche à Rome et à Bruxelles contre l’action nazie de "purification ethnique" en cours en ex-Yougoslavie.

A Sarajevo comme à Varsovie, contre les musulmans aujourd’hui, contre les juifs hier. Population coupable d’être bosniaque et musulmane. Depuis un an, la presse, les partis, les gouvernants italiens, le Parlement se couvrent de honte et sont les complices politiques, humains, juridiques de ces "bagatelles pour un massacre". Le Vatican veut-il partager les responsabilités de ses silences d’hier ? Bruxelles est-elle la capitale d’une Europe que nous devons quitter ? L’action de "réorganisation ethnique" n’est rien d’autre que la réorganisation nazie, même si Belgrade a liquidé ses militaires nazi-bolchéviques, coupables de ne pas exterminer avec suffisamment d’énergie et de rapidité. J’espère que la Croatie ne suivra pas l’exemple de la lâcheté slovène ou du cynisme qui semble prévaloir à Ljubjana. Je souhaite que l’on n’abandonne pas, dans la tragédie, les démocrates serbes, les populations albanaises, les minorités hongroises et les autres.

Le régime de Belgrade est un régime de criminels de guerre et non de crimes de droit commun.

La gauche italienne est à cet égard plus à blâmer que la droite et le centre. Dans les pays membres de l’Union et d’Europe de l’Est, seuls les membres du PR se chargent de résister au nazisme et à ses complices et à la guerre par des actions nonviolentes sur le terrain où guerre et extermination font rage.

Avant que Sarajevo ne devienne comme Varsovie, avant que son quartier musulman ne se transforme en ghetto, ce qui est la réalité sur le terrain, nous devons intervenir par des mesures adéquates et non par des bavardages impudiques voire complices. "

Tandis que Marco Pannella poursuit son jeûne, des dizaines de messages de solidarité arrivent au Parti. Le centre Anti-guerre de Belgrade nous informe que : " Comme organisation pacifiste, nous ne sommes pas en mesure de développer une action politique aussi ponctuelle que celle de Marco Pannella, nous nous associons néanmoins à tous les efforts des organisations qui, en Europe, luttent pour obtenir paix et stabilité en ex-Yougoslavie." De Croatie, les Députés inscrits au PR, Miroslav Zupancic et Vjekoslav Zugaj écrivent : "Nous sommes heureux de faire partie de tes partisans et des personnes qui te sont solidaires. Nous te prions de résister encore - ne cède pas Marco !"

Plus de 200 personnes

11 mai- En soutien à la grève de la faim de Marco Pannella, plus de 200 citoyens entament un "jeûne-relais de deux jours" en vue d’obtenir une intervention immédiate de la part du Gouvernement italien et de la CEE en vue d’arrêter le massacre en Bosnie-Herzégovine causé par le régime serbe. Parmi ces personnes, de nombreux militants radicaux, inscrits au PDS et à Rifondazione Comunista, de Verts, d’ ACli, de PSI et de DC, de Conseillers régionaux, provinciaux et communaux de tous les milieux politiques.

40 Députés arborent un brassard noire en signe de lutte

Au cours de la séance conjointe des chambres italiennes pour l’élection du Président de la République, des dizaines de Députés ont, à l’initiative d’élus de la "lista Pannella", arboré un brassard noir en faveur de la situation en ex-Yougoslavie qui ne rencontre que l’indifférence générale.

"Exactement comme a fait Hitler"

Le 14 mai, Marco Pannella déclare aux micros de Radio Radicale : "L’opération en cours est une opération dite de redistribution ethnique (...), ce qui se résume à ce qu’a fait Hitler : l’unité de tous les Allemands. Ici, on a provoqué l’exode d’ un million et demi de réfugiés en Croatie vers un territoire comptant 4 millions d’habitants . Et la Croatie est détruite, parce qu’un million et demi de réfugiés s’ajoutant à 4 millions de personnes détruit les structures sociales, économiques, militaires et politiques etc... Ce serait un miracle de réussir à contenir les réactions du Gouvernement de Zagreb. Il faut absolument que la situation change sans attendre et que la mobilisation de masse augmente."

Que faire ?

"Que faudrait-il faire ? Nous, en tant que Parti Radical et nos 200 Parlementaires (...), des Croates aux Arméniens et Azéris et ceux de Baku, (...) nous devons sans tarder nous employer à agir comme le ferait un Gouvernement digne de ce nom quand il prend position; à savoir exiger non seulement le retrait des ambassadeurs mais également le blocus aérien, le boycottage intégral, l’aide aux forces démocratiques (...) de la Serbie, qui sont opprimées, poser le problème de la nonviolence des 2 millions d’habitants du Kosovo qui sont occupés militairement.

Manifestation

15 mai. environ 500 personnes manifestent devant l’ambassade de Serbie (ex-Yougoslavie) contre l’agression de l’armée serbe envers la Bosnie-Herzégovine, la Croatie et les populations du Kosovo et de la Voivodine, à l’initiative du Parti Radical, du Mouvement des "Club Marco Pannella" et du Comité Pro-Bosnie-herzégovine. Parmi les manifestants, de nombreux représentants radicaux, du PDs et de la "Lista Pannella" et une large délégation de la communauté musulmane, croate et du Kosovo. Sur leurs panneaux : "Stop aux massacres en Bosnie-Herzégovine", Milosevic, putschiste, raciste." Des manifestations analogues ont lieu parallèlement à Milan, Naples et Bari.

450 jeûneurs

Alors que le nombre de jeûneurs croit d’heure en heure, en Croatie, les Députés Josip Valincic et Miroslav Zupancic décident de soutenir l’initiative nonviolente de Marco Pannella par une grève de la faim. Des dizaines de tables d’information, de marches aux flambeaux, de manifestations ont lieu dans toute l’Italie pour rompre le silence de l’information sur les initiatives nonviolentes et pour rétablir un minimum de vérité sur ce qui se passe en ex-Yougoslavie. En effet, il en coûterait trop aux pacifistes italiens, de parler d’"agression serbe", et ils préfèrent donc le silence.

Manifestation à Moscou.

15 mai. Une vingtaine de radicaux, dont Vladimir Grishkin, Député du Soviet de Moscou, manifestent devant l’ambassade "serbe" de Moscou.Sur leurs panneaux : "Nous sommes du côté des victimes", "Armée putschiste, sors de la Bosnie !", "Nous sommes musulmans".

Lettre au nouveau Président de la République, Monsieur Scalfaro

18 mai. A l’initiative de Marco Pannella, des Parlementaires appartenant à différents groupes politiques envoient une lettre au Président de la Chambre, Monsieur Oscar Luigi Scalfaro, par laquelle ils lui demandent de considérer de toute urgence la demande d’une délégation de Députés et de Sénateurs de se rendre immédiatement dans les territoires de l’ex-Yougoslavie, où les massacres se poursuivent et où des actes d’une violence indicible sont commis sur des citoyens sans défense et désespérés".

Le Premier Ministre croate Franjo Greguric à Pannella

20 mai. "Cher Marco, comme toujours quand nous passons des mauvais moments, c’est toi qui entres en action. Alors que de nombreux politiciens oublient leur devoir d’aider les agressés, d’empêcher l’ assassinat de femmes et d’enfants, toi et ton parti cherchez à les inciter par tous les moyens possibles à le leur rappeler. Tu jeûnes, tout comme plusieurs centaines de citoyens, pour réveiller la conscience endormie de ceux qui pourraient nous venir en aide et ne le font pas.

Tu écris des lettres de protestation aux hommes d’Etat, tu récoltes des signatures pour approuver la motion du Parlement italien et européen, et tu es toujours en mesure de trouver le mot juste pour aider ceux qui en ont besoin immédiatement. En leur nom, au nom du Gouvernement de la République croate et en mon nom propre, je te remercie de tout coeur. Franjo Greguric."

21 juin- Sur ordre du Prof. Tommaso Fiaschetto, Marco Pannella interrompt pour de graves raisons de santé, son jeûne. Pannella en parle le jour même dans une interview à Radio Radicale en confiant son inquiétude de ce que l’initiative nonviolente ne se ralentisse au moment où la Chambre des Députés, le nombre de Parlementaires signataires de la motion sur l’ex-Yougoslavie, rédigée par Pannella à la fin du mois d’avril, augmente. Après cet appel à accroître les efforts de mobilisation, des centaines de citoyens décident de jeûner publiquement.

27 MAI - Le Prix Nobel de la paix, Mairead Corrigan, inscrit au PR, remet au Secrétaire des Nations Unies, Boutros Boutros Ghali, le texte de la motion italienne et l’informe de l’initiative nonviolente du jeûne.

Motion radicale : majorité absolue du Parlement.

1er juin 1992. 374 (sur 610) Députés italiens de la quasi-totalité des groupes politiques ont signé la motion. Parmi eux, le premier signataire, Marco Pannella, invite le gouvernent italien à assumer et à promouvoir aux niveaux européen et international une série de sanctions sévères (blocus aérien, naval et économique) à l’encontre du régime criminel de Belgrade.

2203 jeûneurs. Parmi eux, quelques centaines de détenus.

2203 personnes participent au jeûne-relais, parmi ceux-ci 756 détenus des prisons "Opera" de Milan et "Campone" de Vérone. Ils témoignent de leur intention de "ne pas rester indifférents face aux crimes de guerre" par des documents publics de grande valeur.

Une prise de conscience semblable de l’opinion publique est permise grâce à l’aide de Radio Radicale, qui fournit aux auditeurs des informations ponctuelles par des liaisons en direct avec Sarajevo, Osijek, Bosanski Brod et Zagreb et communique d’heure en heure les adhésions au jeûne. Une grande partie de la programmation est consacrée à cette initiative avec des transmissions en direct et des débats politiques.

Maires

188 maires souscrivent également à la motion parlementaire et font approuver des ordres du jour à ce sujet par les conseils communaux, et 22 d’entre eux adhèrent au jeûne. L’un deux, Bruno Moro, maire de la petite commune de Preganziol, dans la province de Treviso, écrit à Marco Pannella : "C’est avec une profonde douleur que je constate l’ inertie quasi générale face à la souffrance de populations entières, semblable à une catastrophe biblique...je confirme dès maintenant mon adhésion personnelle, de même que celle de tous mes proches, au jeûne proposé par les mouvements nonviolents en signe de solidarité pour les populations agressées."

Par Rita Bernardini (ATF269)


CHRONIQUE DE LA CROATIE EN GUERRE

Zagreb 28.6.92. La délégation radicale composée d’Emilio Vesce, Conseiller régional antiprohibitionniste de Vénétie, de Sandro Ottoni, Conseiller fédéral du PR, de Marjiana STEFANIC et de Tamara JADREJCIC) est rentrée aujourd’hui à Zagreb après avoir visité de nombreuses localités croates touchées par la guerre. Le périple comportait des rencontres avec la presse et les habitants de ces villes.

A Pola, le centre le plus important de l’Istrie, les radicaux ont rendu visite au maire, Luciano Delbianco, qui s’est dit fort préoccupé par la situation économique et politique istrienne. La disparition des ressources liées au tourisme et la présence considérable de réfugiés (25,000) a provoqué une augmentation substantielle du chômage et une émigration liée au travail, en particulier chez les jeunes (environ 10,000 exilés sur les 250,000 habitants de la région). Selon lui, le parti régionaliste (Diète démocratique istrienne) en revendiquant un statut autonome régional, pourrait offrir une réponse au phénomène de l’exode silencieux.

Les radicaux ont ensuite tenu une conférence de presse en présence de plusieurs journalistes locaux et de citoyens. Ottoni et Vesce ont expliqué l’actuelle situation du Parti Radical, en invitant les citoyens croates à s’inscrire à ce projet transnational qui a largement fait ses preuves. Ils ont rappelé les initiatives prises en faveur de leur pays agressé auprès des institutions italiennes et en particulier auprès du conseil régional de la Vénétie qui a, entre autres, récemment mis en place un budget de plus d’un milliard de lires pour des interventions en faveur de réfugiés et pour les dommages causés par la guerre.

Nenad Klapcic, Secrétaire de la Diète démocratique istrienne, inscrit radical lui aussi, est intervenu pour rappeler la conception fédéraliste démocratique qui caractérise le Parti Radical.

Le rendez-vous suivant, à Spalato, a été annulé en raison d’un bombardement violent qui a bloqué les radicaux à quelques kilomètres de Sibenik. Plus de soixante citoyens attendaient la délégation qui a, par bonheur, pu avertir les organisateurs qu’il lui serait impossible de rejoindre la ville à temps.

Les radicaux sont enfin arrivés à Spalato au terme d’un trajet de 14 heures en autocar, de nuit, pour repartir le lendemain matin par bateau pour Dubrovnik.

Dubrovnik, la splendide ville fortifiée, protégée par l’UNESCO et associée à de nombreux centres culturels et artistiques européens subit actuellement les attaques et les tirs de l’armée ennemie et des terroristes serbes et monténégrins. A l’accostage au port , la délégation radicale a été accueillie par le Député croate Ivo JELIC, qui les a immédiatement invités à quitter l’embarcadère. La veille, celui-ci avait subi des bombardements, précisément à l’arrivée du bateau. De nombreux bateaux avaient été brûlés et avaient coulés. La fin de l’état d’alerte avait été décrétée quelques heures auparavant et n’allait reprendre que le jour suivant, après le départ des radicaux.

Mais la crainte des déplacements a joué en défaveur de la rencontre prévue. Seuls huit citoyens, politiciens locaux et organisateurs d’aide humanitaire y sont intervenus. Selon eux, il n’y aurait plus d’électricité en ville depuis plusieurs mois et l’eau y serait rationnée. Malgré l’avancée de certaines positions croates et la présence des forces de l’ONU et de la CEE, les tirs se succèdent depuis de longs mois. L’assemblée paraît découragée du manque d’intérêt de la communauté internationale pour Dubrovnik. Ils déclarent ne pas attendre d’aide sous forme d’aide humanitaire, laquelle sert souvent d’ alibi aux consciences européennes. Ils disent attendre que nous fassions cesser cette guerre.

Les radicaux ont pu constater que des églises et des monuments de valeur historique inestimable ont été gravement endommagés. C’est aussi le cas de voitures, de bâtiments et des bateaux qui ont été brûlés ou détruits. Depuis le début de la guerre, on déplore à Dubrovnik quelques 200 morts, pour la plupart des civils qui sortaient à découvert après s’être cachés des jours et des nuits dans des refuges.

A Rijeka (Fiume), en présence d’une quinzaine de personne, dont des journalistes et des citoyens (parmi lesquels deux représentants de l’organisation humanitaire "Bastion de l’Amour" et l’écrivain Giacomo Scotti), les radicaux ont débattu des responsabilités et des limites de l’ Union européenne.

Ces discussions ont porter en particulier, sur le marché unique annoncé pour 1993. Emilio Vesce, a dénoncé le risque,qui se vérifie en Italie, d’un monopole de la grande entreprise au détriment des petites et des moyennes entreprises, échappant au contrôle démocratique des citoyens et de leurs institutions.

Marijana Stefanich, dans son intervention, a illustré la politique transnationale en citant l’activité au Burkina Faso de l’AREDA (Ass. radicale pour l’Etat de droit en Afrique et les actions en faveur de la reconnaissance internationale de la Croatie.

Plusieurs intervenants ont souligné l’importance de l’aide humanitaire, tandis que Fulvio Jankovich, journaliste et inscrit au PR de Fiume (Rijeka), a rappelé une initiative passée pour la récolte et la distribution de renforts, qui s’est faite en collaboration avec plusieurs radicaux de Gênes et du Conseiller régional antiprohibitionniste Vittorio Pezzuto.

A Osijek, autre ville du front nord-oriental, qui a déjà été visitée par Marco Pannella et par des radicaux au début de l’année, les radicaux ont commenté l’annonce de la convocation d’élections en Croatie. Espérant que ces élections se déroulent avec toutes les garanties démocratiques, ils ont rappelé le Parti Radical ne se présenterait pas à des élections dans un seul pays. Les citoyens, invités à intervenir sur ce thème, ont exprimé leur difficulté à concevoir la démocratie après 40 ans de vie sous un régime communiste. C’est là le rôle que le Parti Radical pourrait assurer : garantir le respect des principes démocratiques dans ces pays qui se préparent aux règles du droit international.

Ils ont ensuite visité la ville qui, malgré un effort manifeste de reconstruction, témoigne de l’étendue des dommages subis : décombres dans les rues, maisons brûlées, murs criblés de projectiles, fenêtres aux vitres brisées. Toutefois,grâce à la présence enfin réelle des forces de l’ONU, Osijek a repris une vie normale et des milliers de réfugiés ont pu rentrer chez eux. (ANR4748)."


MANIFESTATION DES RADICAUX DE BUDAPEST POUR LA RECONNAISSANCE DE LA MACÉDOINE.

Manifestation à Budapest, 1 octobre.

Une vingtaine d’inscrits radicaux ont manifesté face au Parlement hongrois, pour la reconnaissance immédiate de la Macédoine et contre les vexations grecques.

Au cours de cette manifestation, qui a duré environ 1 heure, un groupe serbe a présenté un concert de musiques traditionnelles macédoniennes. Les manifestants portaient des cartons avec des slogans incitant le Gouvernement hongrois à intervenir sans délai et de manière unilatérale sur la question de la Macédoine.

A noter : l’absence totale de la presse hongroise, à l’exception de l’hebdomadaire de la Fidesz (Ligue des jeunes démocrates) Magyar Narancs.

Toutefois, le correspondant à Budapest de l’ hebdomadaire Nova Makedonia de Skopije était présent.

Anna Tothfalusi du Centre de coordination de Budapest et Massimo Lensi, Conseiller fédéral du PR ont également participé à cette manifestation. (ANR 4983) .

COMMUNIQUE DE PRESSE DU PARTI RADICAL

Rome, 1 octobre - Une manifestation du Parti Radical s’est déroulée aujourd’hui à Rome devant la chambre des Députés, pour demander au Parlement et au Gouvernement italien la reconnaissance immédiate de la République de Macédoine. Le Parti Républicain italien a adhéré à cette initiative.

Le Secrétaire et le Trésorier du PR, Sergio Stanzani et Paolo Vigevano, les Députés fédéralistes Emma Bonino et Elio Vito, le Conseiller fédéral du PR, Sergio d’Elia, le responsable des relations étrangères du Parti républicain, Ottavio Lavaggi étaient présents.

Quelques dizaines de manifestants ont déployé une banderole portant le message suivant : "Il faut reconnaître immédiatement la République de Macédoine" et ils ont endossé des panneaux demandant au Parlement et au Gouvernement italien de condamner la position de la Grèce, qui prétend , avec la complicité de l’Union européenne, que la Macédoine change de nom. Depuis plusieurs semaines, les marchandises destinées à la nouvelle république de l’ex-Yougoslavie sont bloquées dans les ports grecs ; de nombreuses manoeuvres militaires des forces grecques se sont arrêtées cette année aux frontières de Macédoine, alors que les violations de l’espace aérien macédonien sont devenues quotidiennes.

Une motion a été présentée aujourd’hui au Sénat par des Parlementaires verts, du Parti Républicain, du PDS et par Rifondazione comunista pour inviter "le Gouvernement italien à procéder à la reconnaissance de la République de Macédoine, en normalisant les relations diplomatiques avec son gouvernement, qui oeuvre au sein de l’Union européenne et de la CSCE afin de promouvoir des avancées semblables de la part des autres pays européens", . Une résolution au contenu analogue, dont le premier signataire est Marco Pannella, a été présentée à la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Députés par les fédéralistes Emma Bonino, Marco Taradash, Roberto CICCIOMESSERE, Elio Vito, Pio Rapagnà, par les Députés du PDS, Vincenzo Ciabarri et Quarto Trabacchini, par Franco Foschi et Franco Alessi de la DC et par Antonino Buttitta du PSI.

Parallèlement à cela, d’autres manifestations organisées par le Parti Radical se sont déroulées à Bruxelles, Budapest, Bucarest, Milan et Prague.

Le Président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Députés, Antonio Cariglia, a déclaré à Radio Radicale à propos de la question macédonienne : "Il est inacceptable que la Macédoine doive souffrir du blocus d’un Etat membre de l’Union européenne. Elle doit avoir ses raisons, mais nous devons faire en sorte que la Grèce ouvre ses frontières aux marchandises destinées à la Macédoine."

Libero Gualtieri, représentant du PRI à la Commission des Affaires étrangères du Sénat, a déclaré : "le comportement de la Grèce par rapport à la Macédoine est dépourvu de tout fondement et nous nous engageons à inviter vivement le Gouvernement à adopter la seule solution possible: reconnaitre la République de Macédoine. " (ANR4972)

MACÉDOINE - LES INITIATIVES A PRAGUE : RENCONTRES A L’AMBASSADE DE GRECE ET AVEC LE VICE-PRÉSIDENT DU PARLEMENT

Prague, 2 octobre 1992. Dans le cadre des initiatives du Parti Radical transnational et transparti pour la reconnaissance de la Macédoine et contre les mesures arbitraires grecques, des radicaux résidant et travaillant en Tchécoslovaquie se sont réunis pendant deux jours.

Le 1er octobre, à 11 heures, une délégation de radicaux, menée par Richard Stockar, a été reçue à l’ambassade de Grèce. Au cours de la rencontre, que les radicaux ont qualifiée d’extrêmement tendue, le Conseiller, Panayotis Papadoyannakis, a pris acte de l’initiative internationale des radicaux, et s’est engagé à en référer à Athènes.
Hier encore, à 12 h, une dizaine de radicaux ont manifesté devant le Parlement fédéral tchécoslovaque. Ils portaient des panneaux en tchèque et en macédonien.

Ce matin, enfin, une délégation radicale a été reçue par le Vice-Président du Parlement fédéral, Zelenaj, qui s’est vu remettre l’interpellation parlementaire présentée à la Chambre des Députés italienne. Zelenaj, qui est également président de la commission étrangère, s’est engagé à soumettre le document à cette commission. ANR4988".


Un regard sur Strasbourg par Josef Rauvolf

Extrait de "Reflex" du 5.10.92

A l’invitation du Parti Radical, le Député européen, Marco Taradash, est venu à Prague pour un tour de conférences sur les problèmes relatifs à la guerre à la drogue. Nous lui avons posé quelques questions sur la légalisation et la décriminalisation des drogues.

Q : Dans votre conférence, vous avez abordé la question de l’ immixtion des services secrets européens de l’Est dans le trafic et dans la vente de drogues. Pourriez-vous nous donner davantage de précisions?

R. Je fais partie de la Commission d’enquête du Parlement européen qui s’occupe spécifiquement de ce problème. Malheureusement, je n’ai apporté avec moi aucun document à ce sujet et je le déplore car cette question intéresse énormément de gens . Le fait que les services secrets des différents Etats s’occupent de la vente de drogues et d’armes n’est pas une nouveauté. Les relations entre la CIA et les Contras sont connues. Il en va de même des budgets destinés à l’achat d’ armes qui proviennent de la vente de cocaïne. Même en Afghanistan, les fonds qui servaient à la lutte contre les Soviétiques provenait de la vente de drogues. D’après les documents que j’ai pu étudier, il est évident que les services secrets des pays d’Europe orientale ont participé à l’ouverture de la voie balkanique, pour favoriser le passage des drogues à travers les pays d’Europe centrale. J’ai pris connaissance de documents prouvant que les ex-agents des services secrets, suite aux bouleversements dans l’ancien bloc communiste, ont été impliqués dans des délits et des trafics d’armes et de drogue.

Il semblerait que sur le territoire de l’ex-RDA, à Halle, il existait une usine qui produisait du LSD qui, par la suite était vendu en contrebande en Europe de l’Ouest via des agents de la Stasi .

C’est tout ce que je sais, mais il est certain que les industries chimiques permettent de cacher différentes activités.

Q : Quel devrait-être selon vous, le rôle des médias à propos du problème des drogues ? Avez-vous l’impression que malheureusement pour l’instant il est plutôt négatif ?

R. Pour l’instant, les médias diffusent principalement des informations sur les risques que présentent la consommation de drogues pour la santé, négligeant l’autre aspect du problème, c’est-à-dire, le rôle de la politique. Ces deux aspects ne doivent pas considérés séparément ; les drogues continueront à provoquer des dommages si l’on épargne la source de leur vente et de leur distribution.

Actuellement, les médias ne s’intéressent qu’à la propagande de la persécution des consommateurs de drogues et négligent l’origine du danger. Or, celui-ci relève précisément de problèmes politiques. En réalité, les médias ont accepté la propagande orchestrée par des organes du gouvernement. Toutes les initiatives à l’encontre des consommateurs de drogues sont approuvées, même si elles s’avèrent inutiles. Cette approche est un peu fidéiste, et est très nuisible. Il faut affronter ce problème par l’autre bout.

Q . Lors d’un séjour aux Etats-Unis, j’ai expliqué à Allan Ginsberg, lui aussi engagé dans la lutte pour la légalisation des drogues, la manière dont nous souhaitons résoudre de manière efficace et humainement acceptable ce problème. Celui-ci m’a répondu : " Vous soutiendrez votre initiative et les Américains diront :" D’accord, vous voulez la légalisation, légalisez, mais vous n’aurez plus un dollar de nous. Alors, réfléchissez..." Qu’en pensez-vous ? Un tel chantage est-il possible ?

R : Malheureusement, vous devrez convaincre le Gouvernement américain que vous avez raison, parce qu’il est clair que vous ne pouvez vous passer des Etats-Unis. L'Europe devrait s’unir et maintenir une prise de position ferme et convaincante sur ces questions et obliger moralement et politiquement les Etats-Unis à accepter le système européen. Notre mode d’action devrait être aussi harmonisé que le mode répressif l’est actuellement. La seule garantie du succès de la politique de légalisation et de décriminalisation des drogues réside dans l’union. Toute exception serait une trahison, dans certaines limites, car au sein de celles-ci, des positions différentes peuvent exister.

Q : Quel rôle le Parlement européen pourrait-il jouer dans cette politique commune ?

R : Nous avons déjà obtenu au Parlement européen l’ouverture du débat sur ce sujet. L’adoption de la Déclaration de Frankfort est une autre avancée. La pression s’exerçant dans les capitales et les grandes ville européennes influe sur la Commission dont je fais partie, celle-ci influence à son tour le Parlement.

Q : Nous demanderons à notre commune de nous associer à cette Déclaration.

R. Cette Déclaration a été approuvée lors d’un premier congrès tenu à Frankfort. Le prochain congrès relatif à cette question aura lieu à Bologne. J’ai invité les organisateurs à y associer Prague également. Je sais que votre commune a déjà reçu l’invitation.

Q : Comment s’est terminé votre procès à New-York ? Votre initiative concernant les seringues jetables aura-t-elle des suites ?

R : Mes camarades et moi-même nous sommes rendus à New-York pour distribuer devant la mairie des seringues" à usage unique". Il s’agissait d’une action de provocation ; je savais pertinemment que la vente de ces seringues est autorisée à New-York, mais sur prescription médicale uniquement. Or l’aiguille infectée est une source croissante de contamination du Sida. A New-York, on dénombre 250,000 toxicomanes, dont 60 % sont séropositifs. Nous sommes convaincus que si l’interdiction de la vente de seringues jetables est annulée, le nombre de malades infectés par le virus du Sida restera stationnaire. Par cette provocation, nous tentions de convaincre Dinkins, maire de New-York, d’annuler cette interdiction insensée. Nous voulions également nous associer à l’initiative des militants locaux contre le Sida, eux-aussi persécutés et même emprisonnés pour le même motif . Leur mouvement s’appelle Anti-Aids. En vérité, les Américains ne voulaient pas de ce procès contre moi et contre la Parlementaire italienne Emma Bonino. Nous avons été arrêtés et relâchés à deux reprises. J’estime que la libération en mai des militants d’Anti-Aids constitue un signe positif. La Cour a déclaré leur action positive. L’aspect le plus significatif de notre action a été la publicité qu’elle a obtenu dans le New-York Times, à la télévision et dans les autres médias. En fin de compte, le bilan est favorable.

Q : Quand ces événements ont-ils eu lieu ?

R : Nous avons distribué les seringues pour la première fois en novembre 1990 et ensuite en avril 1991.

Q : Avez-vous reçu des nouvelles sur les récents développements de la situation à New-York ?

R : La mairie de la ville n’a toujours pas changé d’avis. Elle est toujours convaincue que l’annulation de l’interdiction ne limiterait pas la propagation de la diffusion du Sida. Tous les documents dont disposent le Parlement européen et l’ONU démontrent pourtant le contraire.

Merci pour l’interview. (ANR 5036)


SARAJEVO : RENCONTRES AVEC LA PRÉSIDENCE, LE GOUVERNEMENT ET LE PARLEMENT DE LA BOSNIE- HERZEGOVINE.

LE MAIRE DE SARAJEVO S’ INSCRIT AU PARTI RADICAL.

Zagreb 12,11,92- Revenu de Sarajevo, où il est resté trois jours, Sandro Ottoni, Conseiller fédéral du PR, a déclaré :

"La situation dans cette ville dépasse l’imagination. Elle est incompréhensible ; pour comprendre, il faut rencontrer la population. Les maisons, les rues, et les quartiers détruits, nous les avons vus à la télévision, mais nous n’avons pu comprendre la douleur, le malheur, la colère, la déception et le sentiment de persécution de cette population. Nous croyions être européens, nous croyions dans l’Europe et l’Europe nous a abandonnés au massacre". Voilà en substance ce qui ressort des conversations que j’ai eues, avec les musulmans en particulier. C’est avec une confiance naïve que j’ai cru jusqu’au dernier moment que l’Europe et la communauté internationale les aideraient. Au début, l’ONU (l’UNPROFOR) a été accueillie par une foule en liesse ; quelques mois plus tard, ils sont méprisés et haïs. Ils sont même accusés d’alimenter le marché noir et de voler une partie des aides destinées à Sarajevo.

Depuis sept mois, Sarajevo est assiégée. Il n’y a ni électricité ni de nourriture ni eau courante, il n’y a pas de combustible et les fenêtres de la plupart des habitations ont été détruites : le nylon y est aussi précieux que la nourriture !

J’ai pu rencontrer le Président de la Chambre des citoyens, Abdulah Konjicija et d’autres Députés, serbes, croates et musulmans, le membre de la présidence Ejup Ganic, représentant influent des musulmans, avec le nouveau premier Mile Ahmamdzic, le Maire de la ville, Mohamed Kresevljakovic, Ibrahim Spahic, Président du Centre international pour la paix, et Adil Kulenovic, directeur de Radio 99.

Nous avons examiné avec les autorités de Sarajevo et de la République bosniaque les nombreux problèmes pratiques et politiques, pour lesquels ils ont sollicité l’intervention du Parti Radical, tout en connaissant ses moyens et ses limites. Le Président de la Chambre, Konicija, a déclaré que le Parti Radical a été le seul parti au monde à visiter Sarajevo depuis le début de la guerre. "Rien que pour cela, nous a-t-il dit, nous vous remercions chaleureusement. "

Voilà en résumé certains des problèmes qui nous ont été exposés : insuffisance totale des aides humanitaires, en quantité et en qualité ; hypovitaminie et maladies connexes ; demande d’aides et de combustibles pour affronter l’hiver ; critique amère de la neutralité de l’ONU et de l’indifférence européenne ; en réponse à cette situation : revendication du droit à la défense, à l’achat d’armes ; demande de pouvoir sortir de la ville, du moins pour les Parlementaires et le Maire, afin de réclamer des secours et présenter au monde la situation ; danger de l’émergence d’un intégrisme islamique dans une ville qui a été un exemple de tolérance dans le monde entier ; blocus total des communications, nécessité de téléphones satellites ; demande de pièces de rechange pour le moulin de la ville, détruit par les terroristes ; demande de visites par des Parlementaires, de journalistes, d’organisations humanitaires. Sarajevo fait l’objet d’un siège psychologique également.

Sept citoyens de Sarajevo se sont inscrits au Parti Radical, dont le maire de la ville, Muhamed KRESEVLJAKOVIC, deux Députés, Safeddin BAJRAMOVIC et Muhamed SARCEVIC et le directeur de Radio 99, Adil Kulenovic. (ANR5106)