Chronologie internationale du Parti Radical: 1994 (I)


7 janvier – UE : Bruxelles – Langue internationale

Le professeur Antonio Ruberti, commissaire européen, reçoit une délégation du Parti Radical, formée par Olivier DUPUIS, président du Conseil général, Giorgio PAGANO, responsable de la campagne pour le droit à la langue internationale, et Giovanni MARTINETTO. Le commissaire considère comme difficile à appliquer la proposition du Parti Radical consistant à attribuer à l’Union européenne des pouvoirs effectifs en matière

d’apprentissage des langues. En revanche, il se dit prêt à soutenir des recherches, des projets-pilotes et des expériences.

13 janvier – Roumanie : Bucarest – Sida

Octavian Luchian, directeur du département d’épidémiologie du Ministère roumain de la santé, reçoit Vasile Diacon, membre du CG radical, Erno Bobely, membre du Bureau de la Présidence du CG et Massimo Lensi, secréatire du CG.

Selon Luchian, la Roumanie compte environ 3000 malades du Sida, auxquels s’ajouteraient 20.000 personnes contaminées : une situation grave, face à laquelle le budget de l’Etat s’avère tout à fait insuffisant.

Lors des rencontres suivantes, on enregistrera l’inscription de 14 députés du Parlement roumain, dont celle de Luchian lui-même.

15 janvier – Russie: Moscou – Rencontres

Quelque 80 personnes prennent part à l’assemblée des " membres du PR qui vivent et travaillent à Moscou ". Présidée par Mamuka Tsagareli, l’assemblée discute des " perspectives d’initiative politique " proposées par la secrétaire Bonino et approuvées par le CG. 33 nouvelles adhésions sont recueillies.

16 janvier – Russie : Saint-Petersbourg – Assemblée

Au siège du parti Radical de la Perspective Nevsky se tient une rencontre associant quelque 50 personnes sous la présidence de Gleb Lebedev et de Fedor Chub, tous deux conseillers généraux du PR. L’objectif est de relancer les initiatives du Parti Radical. Au terme de la rencontre, 29 citoyens décideront de s’inscrire pour l’année 1994.

22 janvier – Ukraine : Kharkov – Assemblée

Quelque 30 personnes, parmi lesquelles de nombreux journalistes, prennent part à l’assemblée du Parti Radical sous la présidence des conseillers généraux Vladimir Ivanov et Aleksandr Kostrickij. 13 nouvelles adhésions sont recueillies.

30 janvier – Bosnie Herzégovine : Sarajevo – Médias, Tribunal international

L’émission d’information télévisée " Studio aperto ", qui a lieu en direct de Sarajevo depuis quelques jours afin de dénoncer le silence de la presse sur la situation en Bosnie, interviewe Sandro Ottoni, membre du secrétariat du PR, au sujet des initiatives récentes du Parti qui visent à permettre au Tribunal internationale sur les crimes de guerre de commencer à travailler.

7 février – Italie : Rome – Non-violence, antiprohibitionnisme

Maurizio Turco, secrétaire du CORA et membre du Secrétariat du Parti radical, entame un jeûne. Son but est d’inviter au dialogue la ministre de la Santé Maria Pia Garavaglia afin qu’elle permette aux toxicomanes, ainsi qu’aux malades du Sida, de disposer de toutes les thérapies et de tous les médicaments nécessaires, sous quelque forme que ce soit, que leur prise en charge soit publique ou privée. Cette exigence est en effet conforme au résultat du référendum qui s’était tenu en Italie en avril 93. Après 18 jours, la ministre Garvaglia réagira en s’engageant à rendre libre l’accès aux produits de substitution, au nom du principe de la liberté thérapeutique.

10 février – Italie : Tribunal ad hoc sur l’ex-Yougoslavie

En Italie, la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Députés approuve à l’unanimité un amendement, présenté par Ottavio Lavaggi, trésorier du Parti radical et d’Emma Bonino. Cet amendement prévoit pour l’année 1994 une intervention de l’Etat italien, à concurrence de 3 milliards de lires, qui sera destinée aux activités du tribunal ad hoc
11 février – Bulgarie : Sofia – Sida – antiprohibitionnisme

Plus de cent personnes, parmi lesquelles des avocats, des médecins et des députés, participent à l’assemblée du Parti Radical sur les thèmes de l’antiprohibitionnisme et des nouvelles stratégies de lutte contre le sida et les pandémies. Avec, entre autres, l’intervention de Michelle Roselli et de Filippo de Robilant.

15 février – Italie : Rome – Langue internationale – " Translimen ! "

Conférence de presse de présentation de " TRANSLIMEN ! ", une agence de presse sur la campagne pour le droit à la langue internationale. Le texte de présentation en italien, avec en regard la traduction en espéranto, sera traduit en russe, en français, en allemand et en espagnol ; il sera envoyé en Italie, au Parlement européen, dans les pays de l’ex-Union soviétique, en France, en Belgique, en Allemagne et en Espagne.

19 février – Italie : Rome: Tribunal ad hoc sur l’ex-Yougoslavie

Après un nouvel attentat dans Sarajevo assiégée, le Parti Radical participe à la manifestation organisée par la Municipalité de Rome en solidarité avec la capitale bosniaque et il lance un nouvel appel aux Nations Unies afin que soit immédiatement approuvé le budget destiné au fonctionnement du Tribunal sur les crimes de guerre en ex-Yougoslavie.

23 février – Italie Rome: Langue internationale, Espéranto

Manifestation devant le Ministère de l’Instruction publique pour solliciter du ministre la promulgation d’un décret joignant l’espéranto – langue internationale aux quatre langues étrangères qui, en Italie, sont enseignées à l’école primaire.

26 février – Italie : Tribunal ad hoc – Tribunal international

Avec l’appel international " Pas de paix sans justice ", le Parti Radical décide de mener une campagne non violente afin d’appuyer les résolutions des Nations Unies concernant le Tribunal ad hoc pour les crimes de guerre commis en ex-Yougoslavie et de permettre à celui-ci de fonctionner au plus vite.

27 février – Russie : Moscou – Andrea Tamburi

Après trois jours de recherches acharnées, on apprend la mort d’Andrrea Tamburi, membre du Conseil général du Parti radical, coordinateur des initiatives dans l’Est de l’Europe. Tamburi a été agressé en rentrant à son domicile moscovite et il est mort des suites d’une hémorragie cérébrale et d’autres blessures, après trois jours de coma. L’incompétence des hôpitaux moscovites et le chaos qui y règne ont empêché ses compagnons de le rejoindre et de l’assister. Il reste à espérer pour lui qu’il n’ait jamais repris connaissance.

Jusqu’à présent, en dépit des deux enquêtes ordonnées par les magistratures italienne et

russe qui avaient débuté par des premières recherches effectuées par les " services " russes, les auteurs de cet homicide restent inconnus. La thèse la plus répandue, celle d’un homicide accidentel résultant d’un vol à main armée, a été mise en doute par certains milieux journalistiques qui n’ont cependant fourni aucune preuve.

février - Langue internationale

L’Esperanto Radikala Asocio présente à l’Unesco un projet sur l’utilisation de l’espéranto dans les écoles primaires. Ce projet a déjà été approuvé par la commission italienne de l’UNESCO. Le projet baptisé Fundapax est inclus dans le projet-cadre Linguapax.

Références:

  • 2 mars. Union européenne. Après la demande d’adhésion de la Suède, de la Finlande, de l’Autriche et de la Norvège, les référendums pour la ratification entraînent l’exclusion de la seule Norvège, où c’est le " non " qui l’emporte.

4 mars – Italie : Rome – Marche de Pâques

Soutien à la campagne internationale pour l’abandon, avant l’an 2000, de la peine de mort dans le monde et pour la suspension des exécutions capitales ; pour l’approbation du budget du Tribunal ad Hoc ; pour l’institution du Tribunal International chargé de juger les crimes contre l’humanité.

Tels sont les objectifs de la Marche de Pâques, présentés, dans le cadre d’une conférence de presse, par Emma Bonino, par le maire de Sarajevo, Muhamed Kresevljakovic, par le maire de Rome, Francesco Rutelli et par Sergio d’Elia.

La manifestation est organisée par le Parti radical, par " Ne touchez pas à Caïn " et par Caritas Diocesana.

10 mars – Italie : Rome – Tibet

A l’occasion du 35e anniversaire de la répression sanglante, de l’insurrection de Lhasa par l’occupant chinois, le Parti Radical se joint à la manifestation organisée par l’association Italie-Tibet devant l’ambassade de Chine.

12 mars – Bosnie : Sarajevo - Marche de Pâques

Le maire de Sarajevo, Muhamed Kresevljakovic, écrit aux maires italiens et européens pour leur demander de participer, sous la bannière de la ville, à la marche de Pâques.

Texte de la lettre.

12 mars – Italie : Rome – Non-violence, Tribunal ad hoc

Olivier Dupuis, président du Conseil Général du Parti Radical, entame une période de jeûne et de dialogue (qui durera vingt-huit jours) avec les membres de la Ve Commission des Nations Unies, pour obtenir un accord sur le financement du Tribunal ad hoc pour les crimes commis en ex-Yougoslavie.

Des centaines de citoyens originaires issus de nombreux pays et 20 parlementaires se joignent à cette action non violente. Des milliers de personnes se mobilisent également en envoyant des fax et des télégrammes à New York, à la Ve Commission de l’ONU.

Références:

  • 18 mars ex-Yougoslavie - Les Croates et les autorités de Sarajevo signent un accord sur la création d’une Fédération croato-musulmane en Bosnie, auquel s’opposent les Serbes de Bosnie.

23 mars – Italie : Rome – Médias

Le photographe publicitaire Oliviero Tuscani, au cours d’une conférence de presse qui a lieu au siège du Parti Radical, explique pourquoi il a utilisé les vêtements maculés de sang d’un soldat mort en ex-Yougoslavie, dans le cadre d’une banale campagne publicitaire. " Je me demandais comment il est possible que personne ne veuille vraiment voir, regarder et assumer des responsabilités à propos de cette guerre. Cette guerre était une sorte de tabou. Je me suis mis à chercher une image qui puisse symboliser ce mort que personne ne veut voir. " L’image de ce " soldat connu " avait fait le tout du monde durant les semaines qui avaient précédé et elle avait été saisie par le jury italien d’éthique publicitaire.

Toscani et la société Benetton font don de la photo aux organisateurs de la marche de Pâques, afin qu’il soit fait écho des objectifs poursuivis.

Déclaration de Toscani

27 mars – ONU : New York – Tribunal ad hoc

Le Président de la Ve Commission de l’Assemblée des Nations Unies, l’ambassadeur Hadid reçoit Marino Busdachin, représentant du Parti Radical auprès des Nations Unies, pour l’informer de la situation qui concerne le budget destiné au fonctionnement du budget du Tribunal chargé de juger les crimes de guerre en ex-Yougoslavie.

L’ambassadeur Hadid remercie le Parti Radical et le Comité " Pas de Paix sans justice " pour leur action de soutien à la création du Tribunal, et en particulier pour celle des 300 participants au jeûne, qui ont entretenu un dialogue avec lui et avec la Commission. "Je n’ai pas l’intention de les décevoir", déclare Hadid. Le 6 avril, la Ve Commission des Nations Unies décide d’approuver le budget qui rendra possible le fonctionnement du Tribunal ad hoc pour toute l’année 1994.

3 avril – Italie : Rome – Marche de Pâques

Sous un véritable ouragan, des milliers de citoyens participent à la Marche de Pâques, organisée par le Parti Radical, par les Maires de Sarajevo et de Rome, par Caritas Diocesana et par "Ne touchez pas à Caïn"", en faveur de l’institution du Tribunal International et du moratoire sur les exécutions capitales.

En tête du cortège se trouvent le Maire de la capitale bosniaque, des villes martyres de Guernica, Volgograd (ex-Stalingrad), Cassino, Vukovar, Osijek, sous la bannière de dizaines de villes européennes qui ont adhéré au Comité "Pas de paix sans justice".

Pour la première fois, Le Pape, en réponse à la demande qui lui avait adressée par l’Espéranto Radikala Asocio et par le Parti Radical, adresse aussi ses vœux en espéranto.

 

9 avril – ONU : New York – Tribunal ad hoc

Un budget d’onze millions de dollars est approuvé pour le lancement des activités du Tribunal pour les crimes commis en ex-Yougoslavie, comme l’avaient demandé Olivier Dupuis, Président du Conseil général du parti radical, ainsi que des centaines de citoyens qui s’étaient j oints à lui pour le jeûne de dialogue.

25 avril – Italie: Rome – ex-Yougoslavie

"Bosnie libre en berne du Parti radical! Pas d’étendard tricolore, pas de fête nationale de la libération s’il n’y pas de libération de la Bosnie." C’est en ces termes qu’Emma Bonino décrit au cours d’une conférence de presse l’initiative du 25 avril: "Dans une Italie qui fête la libération tandis qu’à quelques kilomètres de ses frontières a lieu un génocide et une catastrophe humanitaire, nous ne sortirons pas les drapeaux, nous ne ferons pas la fête, mais, au nom des morts et des assiégés d’aujourd’hui, dont beaucoup peuvent déjà être considérés, virtuellement, statistiquement et froidement, comme des morts en sursis, nous arborerons la bannière "Bosnie Libre", pour une paix faite de justice qui rétablisse les droits foulés aux pieds et affirme le droit".

25 avril – Italie : Rome – Médias, " Transnational "

Sortie du numéro zéro de "Transnational - Agence du Parti Radical", traduit en dix langues et envoyé à quelque 6000 destinataires dans 32 pays.

Cet instrument d’information s’adresse principalement aux parlementaires, mais il est envoyé également aux membres et sympathisants et aux médias. Il est rédigé à Rome, diffusé par voie électronique dans les sièges du PR de plusieurs pays et donc traduit, composé et envoyé par les services postaux locaux.

2 mai – Italie : Rome – Peine de mort

"On me tuera en mai". Pour défendre la vie de Paul Rougeau, emprisonné au Texas depuis seize ans dans l’antichambre de la mort, "Ne touchez pas à Caïn" organise une mobilisation internationale pour demander la levée de la condamnation à mort. Une conférence de presse a lieu au siège du Parti Radical, avec la participation, entre autres, de représentants d’Amnesty International et du " Comitato Non Uccidere " (Comité " Ne tuez pas ") ; elle s’accompagne d’un sit-in devant l’ambassade américaine.

4 mai – PE : Strasbourg – Langue internationale

Ils sont des dizaines, originaires de nombreux pays européens, à prendre part à la manifestation organisée par le parti radical pour soutenir l’amendement au projet " Leonardo " présenté par Marco Pannella au Parlement européen. L’amendement, qui propose d’envisager une langue de traite commune pour la formation professionnelle, ne sera pas retenu.

9 mai – Italie : Rome – Tribunal international

" Prendre toutes les initiatives possibles sur le plan institutionnel et diplomatique pour que l’Assemblée Générale des Nations Unies, lors de sa 49e session, résolve les problèmes politiques qui subsistent éventuellement et prenne la décision d’instituer le Tribunal International pour les crimes contre l’humanité ". Tel est le dispositif de la proposition de motion parlementaire rédigée par le parti radical, laquelle est signée et déposée par des parlementaires albanais, autrichiens, azerbaïdjanais, belges, bulgares, français, kosovars, irlandais, roumains, russes.

11 mai – Ukraine : Kiev – Tribunal international

Une centaine de militants radicaux de Kiev et de la région environnante prennent part à l’assemblée qui s’est réunie pour débattre de l’organisation de la campagne pour l’institution du Tribunal International.

13 mai – Bulgarie : Bulgas/Plovdiv – Médias

Conférences de presse de Michele Boselli, conseiller général du PR et Darinka Kircheva, en vue de rendre compte des initiatives du Parti Radical en faveur du Tribunal International et de l’abolition de la peine de mort. Plusieurs articles dans les quotidiens.

16 mai – Suisse : Genève - Tribunal international

Une délégation radicale, dont font partie Emma Bonino et Filippo di Robilant et une autre, formée par les " Parlemantarians for Global Action ", conduite par leur secrétaire Ken Graham, rencontrent le Secrétaire Général de l’International Law Commssion – organe auxiliaire des nations Unies qui a pour fonction de rédiger une ébauche de statut pour le Tribunal International – et plusieurs membres de la Commission juridique. Objectifs de la rencontre : obtenir la rédaction du Statut du tribunal International avant la fin juillet et exclure du projet la peine de mort.

16 mai – Croatie : Zagreb – antiprohibitionnisme

Sandra Ottoni, membre du secrétariat radical donne une conférence de presse au Département de Sociologie de l’Université de Medicina sur le thème de l’antiprohibitionnisme.

18 mai – Italie : Rome – " Pas de paix sans justice ! "

Fondation officielle de " Pas de paix sans justice ! " - Comité international de parlementaires, maires et citoyens – dont la mission consiste non seulement à soutenir, auprès de l’opinion publique internationale, l’activité du Tribunal ad hoc sur l’ex Yougoslavie, en ce compris l’action de représentation et de contrôle légal des preuves lors du déroulement des procès instruits par ce tribunal, mais aussi à contribuer à l’institution par l’Assemblée Générale des Nations Unies du Tribunal International pour les crimes contre l’humanité. Un des premiers à s’inscrire au Comité, quelques jours après sa fondation, est Lord Ralf Dharendorf, un des maîtres à penser des libéraux-démocrates européens.

26 mai – Italie : Rome – Sida, antiprohibitionnisme

Le CoRA et le député réformateur Elio Vito déposent au Parlement italien 50.619 signatures, authentiques et certifiées, au bas de deux propositions de référendum d’initiative populaire concernant la drogue et le SIDA. La première proposition de loi vise à obtenir, en matière de stupéfiants, une nouvelle politique d’inspiration antiprohibitionniste ainsi que la légalisation des drogues " légères ". La seconde réclame de nouvelles initiatives dans le domaine de la prévention et de la thérapie du sida.

27 mai – Russie : Moscou – Peine de mort - Tribunal international

Des militants radicaux russes manifestent face à l’ambassade d’Arménie pour obtenir la suspension de la condamnation à mort de Jurij Belechenko et pour demander l’institution du Tribunal International pour les crimes contre l’humanité. En novembre, après une mobilisation de plusieurs mois, Belechenko sera gracié.

28 mai – Italie : Rome – antiprohibitionnisme, Séminaire

Le séminaire international organisé par le Parti Radical, la LIA et le CoRA pour la révision des Conventions de l’ONU en matière de drogues se conclut par la constitution du " Comité International de Parlementaires et de Citoyens ".

Références :

  • 29 mai Hongrie. Aux élections, le PSU (parti socialiste) obtient la majorité absolue. Il y a néanmoins formation d’un gouvernement de coalition.

1er juin – Italie : Rome – Tribunal international

Sur la proposition d’Emma Bonino, la Commission des Affaires étrangères du Parlement italien approuve une résolution sur la situation au Rwanda, dans laquelle, entre autres, il est demandé que l’on soutienne et que l’on encourage l’institution du Tribunal international pour les crimes contre l’humanité lors de la 49e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

2 juin – Italie : Rome – Peine de mort

Le Parti radical et " Ne touchez pas à Caïn " organisent une manifestation sur les marches de Campidoglio à l’occasion de la visite à Rome du Président des Etats-Unis, Bill Clinton. Les citoyens sont invités à enregistrer un message adressé à Clinton, pour lui demander l’abolition de la peine de mort aux Etats-Unis.

Des centaines de motions émanant de conseils régionaux et provinciaux ainsi que de communes d’Italie sont remises au Président des Etats-Unis. Elles réclament un moratoire sur les exécutions capitales, envisagé comme étape intermédiaire vers l’abolition de la peine de mort d’ici l’an 2000.

3 juin – Italie : Rome - Non-violence

Lors du cinquième anniversaire du massacre de Tien An Men, des militants radicaux de nationalités diverses rappellent, lors d’une manifestation silencieuse, les milliers de victimes de Chine et celles des massacres qui ont été perpétrés au cours des cinq années précédentes.

3-4 juin – Etats-Unis: Tribunal ad hoc, Tribunal international

Emma Bonino, coordinatrice du programme des Parlamentarians for Global Action en matière de droit international et de Droits de l’Homme, préside la réunion de l’organisation (un réseau de parlementaires œuvrant sur des questions de politique internationale). Le thème abordé est la situation des Tribunaux Internationaux, tant le Tribunal ad hoc pour les crimes de guerre en ex-Yougoslavie que la Cour Pénale Internationale pour les crimes contre l’humanité.

6 juin – Etats-Unis: New York – Nations Unies

Rapport d’Emma Bonino aux Nations Unies sur les problèmes du développement mondial, de la coopération et de la réforme de l’ONU. La secrétaire du Parti Radical, désignée par le Gouvernement italien, fait rapport " en tant que témoin et experte, vu sa connaissance approfondie de ces matières ".

7 juin – Italie: Rome – Tribunal, antiprohibitionnisme, Tibet

Le " contrat de majorité " signé par le Président du Conseil italien ", Silvio Berlusconi et par le leader du " Club Pannella-Réformateurs ", Marco Pannella, prévoit l’engagement du gouvernement italien sur différentes questions : celle de l’antiprohibitionnisme, du Tibet, du Tribunal International, en référence à la motion de Sofia d’avril 93, émanant du Conseil Général du Parti radical.

10 juin – Italie: Rome – Tribunal ad hoc, Médias

Pour la toute première fois en Italie, " pas de paix sans justice " organise la projection du film " Bosna ", de Bernard Henry Levy. Après la projection du film, Cherif Bassiouni, présidente de la Commission d’enquête sur les crimes commis en ex-Yougoslavie, présente à la presse, en direct de New York par radio, le rapport qui établit les violences, les crimes et le génocide commis en ex-Yougoslavie. Quelques jours plus tard, le Secrétaire général des nations Unies autorisera l’impression de ce rapport.

16 juin – Italie : Rome – Tibet, non-violence

Invité par la parti radical et par " Ne touchez pas à Caïn ", Tenzin Gyatso, quatorzième Dalai lama et Prix Nobel de la paix 1989, donne une conférence de presse au siège du Parti radical, aux côtés d’Emma Bonino, de Sergio D’Elia et de Marco Pannella. Le Dalai Lama, qui, en juin 1993, à l’occasion de la Conférence de Vienne sur les Droits de l’Homme, avait adhéré à la campagne " Ne touchez pas à Caïn ", s’exprime, dans son intervention, sur la force de la non-violence, de la tolérance et du dialogue ainsi que sur la situation dans laquelle se trouve son pays, le Tibet.

En outre, le Dalai Lama sera reçu, pour la première fois, par le Président de la République Scalfaro et par le président du Conseil Berlusconi, conformément aux engagements pris par le président du Conseil avec le mouvement radical des Réformateurs et nonobstant les protestations du gouvernement chinois et des dirigeants de L’Association des industriels italiens.

22 juin – Tchécoslovaquie : Prague – Environnement

Paolo Pietrosanti et le ministre italien de l’Environnement Ceca présentent à la presse l’édition tchèque du libre d’Al Gore " Earth in the balance " - publié en Tchécoslovaquie grâce à l’intervention financière du parti radical et de l’Ambassade américaine.

23 juin – Italie : Rome – Peine de mort

A l’initiative de " Touchez pas à Caïn ", une motion réclamant un moratoire sur les exécutions capitales aboutit au Sénat italien (et, quelques jours plus tard, à la Chambre). Elle sera signée par des centaines de sénateurs, parmi lesquels les chefs de groupe des principaux partis.

8-9 juillet – Russie : Moscou – Assemblée

Meeting public des Membres du Conseil Général du Parti Radical qui vivent dans la Communauté des Etats Indépendants et dans les Pays Baltes, sous la présidence d’Ottavio Lavaggi, trésorier du parti radical, d’Olivier Dupuis, président du Conseil général, de Mamuka Tsagareli, vice-président du Conseil Général et d’Antonio Stango, membre du secrétariat. Le débat porte notamment sur les thèmes suivants : l’abolition de la peine de mort dans la Constitution des nouveaux états en formation, à l’exemple de la Géorgie, et la reprise des initiatives antimilitaristes.

Références :

  • 12 juillet Allemagne. La cour établit que les troupes allemandes pourront prendre part aux interventions militaires internationales.

12 juillet – Etats-Unis : New York – Tribunal ad hoc

Au lendemain de la nomination de Richard J. Goldstone comme représentant du Ministère Public au Tribunal International pour les crimes de guerre en ex-Yougoslavie, le Président du Tribunal, dont le siège se trouve à l’Aja, l’italien Antonio Cassese, écrit à Emma Bonino pour la remercier " de son soutien généreux et de ses initiatives énergiques " et pour affirmer que " les premiers procès ne tarderont pas à avoir lieu ".

20 juillet – Italie : Rome – Peine de mort, Tribunal international

A l’unanimité, le Parlement italien approuve une motion parlementaire qui en appelle au gouvernement afin qu’il demande aux Nations Unies le moratoire sur les exécutions capitales. Encouragée par " Ne touchez pas à Caïn " et par le Parti Radical, souscrite par 120 députés et 110 sénateurs et par Emma Bonino, signataire principale à la Chambre, la motion prévoit que le Gouvernement italien s’engage à mettre tout en œuvre pour que le Conseil de sécurité de l’ONU impose le moratoire sur les exécutions capitales lors de coups d’Etat ou de guerres civiles ; il s’engage aussi à soutenir et à promouvoir l’institution de la Cour Pénal Internationale sur les crimes contre l’humanité par l’assemblée Générale des Nations Unies.

22 juillet – Belgique, Bruxelles - Tribunal ad hoc sur l’ex-Yougoslavie

Dans la résolution sur les conclusions du Conseil Européen de Corfou, le parlement européen prend connaissance de l’amendement du groupe radical (ARE), auquel se sont associés également le groupe des libéraux (LDE), celui des Verts et des Populaires (PPE), concernant le tribunal ad hoc sur les crimes commis en ex-Yougoslavie.

L’amendement stipule : " le Parlement Européen confirme qu’il ne pourra y avoir de paix sans justice et, à cet effet, il en appelle non seulement à la nomination de Procureur général, mais aussi à la suppression du dernier obstacle qui s’opposait à l’entrée en fonction effective du Tribunal international ad hoc pour les crimes commis en ex-Yougoslavie ; il insiste également sur la nécessité pour ce tribunal de ne pas limiter son action à ceux qui ont matériellement commis ces crimes mais d’atteindre le niveau des responsabilités politiques. "

26 juillet – Ukraine : Kiev / Russie : Moscou / Italie : Rome / Bulgarie : Sofia – Droits de l’Homme, Cuba

Devant les ambassades cubaines, les militants radicaux demandent la libération immédiate de plusieurs prisonniers politiques cubains, connus pour leurs activités en faveur des Droits de l’Homme et qui représentent symboliquement tous les autres. C’est plus particulièrement la libération de Francisco Chiaviano Gonzales, membre du parti Radical et président du Conseil National pour les Droits Civils.

15 août – Italie : Rome – Peine de mort

Campagne pour la récolte de signatures à la Fontaine de Trevi, avec une simulation d’exécution par la chaise électrique, en vue de solliciter du gouvernement italien qu’il remplisse les engagements qu’il a pris concernant le moratoire sur les exécutions capitales.

Plus de 500 personnes, citoyens romains et touristes du monde entier, signent l’appel Le soir, un fax de plus de 20 mètres de long est envoyé au président du Conseil.

18 août – Italie : Rome – Peine de mort

Le parti radical et " ne touchez pas à Caïn " organisent, devant le Palazzo Chigi, un sit-in, auquel s’associent des membres de la Communauté africaine de Rome, pour dire "Stop aux exécutions capitales " et pour demander au Gouvernement italien de présenter à l’Assemblée Générale des Nations Unies un projet de résolution par lequel les Etats membres qui ne l’ont pas encore fait sont invités à abolir la peine de mort.

19 août – Italie : Rome – Peine de mort

Le Ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Martino, reçoit les motions rédigées par les deux branches du Parlement, soutenues par le Parti Radical et par " Ne touchez pas à Caïn " ; ces deux motions en appellent au gouvernement afin que celui-ci présente devant l’Assemblée générale des Nations Unies un projet de résolution qui exige la suspension universelle de les exécutions capitales à partir de l’an 2000.

24 août – Hongrie : Budapest – Peine de mort

Le Ministre hongrois des Affaires étrangères Laszlo Kovacs annonce dans une lettre adressée au siège hongrois du Parti Radical que la Hongrie soutiendra aux Nations Unies l’abolition de la peine de mort dans le monde.

2 septembre – Croatie : Zagreb - Tribunal ad hoc, Tribunal international

Des personnalités politiques et culturelles, croates, serbes et bosniaques, membres du Parti Radical, tiennent à la Maison de la Culture Européenne, une conférence de presse au cours de laquelle ils rendent publique un appel en forme de lettre, envoyé au Saint-Père à l’occasion de sa visite à Zagreb. Cette lettre demande au Saint-Père que, sous ses auspices, le Tribunal international appelé à juger les crimes commis sur les territoires de l’ex-Yougoslavie soit le premier pas vers un Tribunal International qui restaure les Droits de l’Homme foulés aux pieds dans tant de pays et qui les fasse exister comme piliers d’une nouvelle juridiction internationale ".

4 septembre – Egypte : Le Caire – Nations Unies

Emma Bonino participe à la conférence du Caire sur le Développement et la Population.

10 septembre – Italie : Rome – Mariateresa Di Lascia

Mariateresa Di Lascia s’éteint après une maladie aussi brève qu’inopinée. Militante radicale depuis 1980, plusieurs fois membre du secrétariat du Parti Radical et du Conseil Général, députée européenne sur les listes radicales, elle avait récemment lancé et coordonné la campagne " Ne touchez pas à Caïn , pour l’abolition de la peine de mort dans le monde d’ici l’an 2000 ". En juin 1995 son livre " Passaggio in ombra " [Passage à l’ombre] recevra le Prix Strega, qui est la reconnaissance littéraire suprême en Italie.

12 septembre – Italie : Rome - Tribunal international

Le parti radical diffuse un appel international adressé au Secrétaire général, au président de l’Assemblée générale, au Président de la VIe Commission de l’Assemblée générale et aux représentants des Etats membres des Nations Unies ; cet appel demande que la 49e session de l’Assemblée Générale débatte de la proposition de Statut de la Cour Pénale Internationale élaborée par l’International Law Commission et convoque en 1995 une Conférence des Nations Unies afin d’approuver le traité relatif à l’institution et au fonctionnement de la Cour.

28 septembre – Etats-Unis : New York – Médias, Tribunal

" Mayday, Mayday America " : c’est le titre des deux pages d’information et de communication que le Parti radical a louées dans le New York Times. La publication des deux pages coïncide avec le début des travaux de la 49e Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies et avec la nomination, par le gouvernement italien, d’Emma Bonino afin que celle-ci le représente dans le cadre de la discussion concernant la Cour Pénale Internationale.

28 septembre – Etats-Unis : New York - Tribunal international

Dans le cadre de la mission d’œuvrer à la création du Tribunal Pénal International qui lui a été confiée par le Gouvernement italien, Emma Bonino rencontre le Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies, Luis Barnuevo.

29 septembre – Italie : Rome – Peine de mort

Le Parti radical et l’Association abolitionniste " ne touchez pas à Caïn " manifestent devant Montecitorio pour soutenir l’abrogation définitive des articles des codes militaires qui prévoient la peine de mort et pour lancer une grande campagne d’autofinancement baptisée " New York, New York ". La campagne a pour objectif de faire publier dans le New York Times l’appel en faveur du tribunal International et de la Résolution italienne sur le moratoire des exécutions capitales, précisément les jours durant lesquels ces deux questions seront à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

4 octobre – Belgique : Bruxelles – Peine de mort

L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe approuve une résolution – le rapporteur est le suédois Hans Franck, membre de " Ne touchez pas à Caïn " - qui demande aux 32 Etats membres " de retirer la peine de mort des codes pénaux et des codes militaires " .

5 octobre - Italie : Rome - Peine de mort

Le Parlement italien approuve de manière définitive l’abolition de la peine de mort dans les codes militaires. C’est en partie grâce à la mobilisation du Parti Radical et de " Ne touchez pas à Caïn "  que l’Italie devient le 54e pays abolitionniste.

13 octobre - Italie : Rome - Tribunal international

Ce jour-là, ce sont 7 prix Nobel, 165 personnalités, 610 parlementaires, 272 administrateurs locaux, issus de trente pays signataires de l’appel diffusé par le Parti Radical pour l’institution immédiate du Tribunal International.

Références :

  • 16 octobre Allemagne. Elections politiques : au terme d’une courte victoire, Helmut Kohl est réélu chancelier.

21 octobre - Italie : Rome – Médias " New York New York "

Emma Bonino et Sergio d’Elia, secrétaire de " Ne touchez pas à Caïn ", ainsi que des parlementaires issus de diverses formations tiennent une conférence de presse pour présenter l’opération " New York, New York ". Celle-ci doit permettre d’acheter des pages dans des quotidiens américains afin de promouvoir l’institution du Tribunal International en même temps que le moratoire universel sur les exécutions capitales et d’envoyer à New York une délégation internationale qui soutienne les propositions aux Nations Unies.

24 octobre – Russie : Moscou - Tribunal international

Manifestation face à l’ambassade américaine à Moscou pour l’institution du Tribunal international. En présence de nombreux journalistes, les manifestants, parmi lesquels Anatolij Shabad, député à la Duma, Marat Zahidov, député ouzbèque et conseiller général du Parti Radical, Mamuka Tsagareli et Nikolaj Khramov brandissent des banderoles et demandent, mais en vain, à être reçus.

25 octobre – ONU : New York - Tribunal international

Emma Bonino, chargée par le Gouvernement d’exprimer, au siège des Nations Unies, la position de l’Italie quant à l’institution du Tribunal international, intervient au cours du débat de la VIe Commission de l’Assemblée Générale. " Permettez-nous d’exprimer – déclare entre autres Emma Bonino – notre total soutien au Projet de Statut d’un futur Tribunal international, projet élaboré par la Commission du droit international, à travers les travaux d’un groupe ad hoc. Le statut de la Cour est prêt et la 49e Assemblée Générale peut jeter les bases de la procédure d’institution du tribunal International, en convoquant pour 1995 une Conférence Internationale pour l’adoption du Traité instituant. Le gouvernement serait heureux d’accueillir la conférence ".

26 octobre – Etats-Unis : New York – Droits de l’Homme

Conférence d’Emma Bonino à l’Institut Italien de Culture sur le thème : Tribunal International et violation des Droits de l’Homme.

26 octobre – Etats-Unis : New York - Peine de mort

L’ambassadeur italien aux Nations Unies, Francesco Paolo Fulci, ainsi que les ambassadeurs de Malte, de Guinée Bissau, du Honduras et du Cambodge, envoient une note au Secrétaire Général des Nations Unies, Boutros Boutros Ghali, dans laquelle ils demandent que la question de la peine de mort soit inscrite à l’agenda de la 49e session de l’Assemblée Générale.

28 octobre – Italie : Rome – Union européenne

Le gouvernement italien désigne Emma Bonino au poste de Commissaire de l’Union européenne ; " Je suis heureuse et j’exprime ma reconnaissance envers le Président du conseil, Silvio Berlusconi – déclare Emma Bonino – qui a voulu m’honorer en me nommant Commissaire de l’Union européenne. Je m’engagerai à fond dans cette nouvelle responsabilité, pour servir le Pays, les Institutions européennes, dont je fais partie aujourd’hui, ainsi que les valeurs et les idéaux du Parti Radical, transparti et transnational.

28 octobre – Etats-Unis : New York – Médias

Grâce à l’argent récolté en Italie auprès des citoyens et des parlementaires, dans le cadre de la campagne " New York, New York ", l’appel " Give justice a chance !" est publié dans le New York Times. Il s’adresse aux nations Unies, pour réclamer la fondation du Tribunal International. Il est accompagné d’une photo du metteur en scène Bernardo Bertolucci, qui simule une exécution par la chaise électrique.

29 octobre – Croatie : Zagreb - Tribunal international, Peine de mort

Une délégation du Parti radical composée de Zrdavko Tomac, Sandro Ottoni et d’autres représentants du Parti Radical rencontre le président croate Franjo Tudjman afin de lui soumettre les initiatives radicales concernant l’institution du Tribunal International et le moratoire universel sur les exécutions capitales. Le Président affirme l’engagement de la Croatie auprès des Nations Unies sur ces thèmes.

11 novembre – Bosnie Herzégovine : Sarajevo - Tribunal international, Peine de mort

Les radicaux Adnan Kemura, du Comité de solidarité pour la Bosnie et Sandro Ottoni, membre du secrétariat du parti Radical, participent à une série de rencontres et à une conférence de presse à Sarajevo. Ils y exposent les initiatives en faveur de l’institution du Tribunal International et du moratoire universel sur les exécutions capitales.

D’autres initiatives de solidarité sont présentées : en faveur de l’adoption à distance, de la reconstruction du moulin de la ville et de la récolte de fonds et de médicaments (par l’intermédiaire d’un concert, d’une exposition photographique, etc.)

14 novembre – ONU : New York - Peine de mort

Avec 70 voix pour, 24 contre et 42 abstentions, l’Assemblée générale des nations Unies vote l’inscription à l’ordre du jour de la discussion sur la peine de mort.

18 novembre – ONU : New York – Tribunal ad hoc

" Pas de paix sans justice " ainsi que le " Center for the Study of Human Right " et "All Human Rights Law Review " organisent à la Columbia University un séminaire avec le président du Tribunal ad hoc pour les crimes commis en ex-Yougoslavie, Antonio Cassese.

23 novembre – Italie : Rome - Tribunal international, Peine de mort

Conduite par Emma Bonino, une délégation composée de parlementaires, de maires, de personnalités et de citoyens qui ont pris part à la campagne " New York, New York ", rencontre le Secrétaire Général des Nations Unies, Boutros Boutros Ghali. Le Parti radical remet au Secrétaire Général les 6000 signatures recueillies (parmi lesquelles celles des 7 prix Nobel, des 800 parlementaires et des 150 maires issus de 30 pays) en faveur de l’appel adressé à l’Assemblée Générale afin qu’elle convoque le plus rapidement possible la Conférence instituant le Tribunal International et que soit décrété un moratoire international sur les exécutions capitales. " Il y a là quelque chose de révolutionnaire – déclare Ghali – Merci pour vos initiatives, merci pour votre action. Poursuivez le dialogue avec les nations Unies. Les nations Unies ont besoin de votre action, de ces contacts directs avec les peuples du monde ".

26 novembre – Italie : Rome - Peine de mort

Le Parti radical et " ne touchez pas à Caïn " organisent un envoi de fax au départ des pays latino-américains, de l’Afrique, de l’Europe centrale et orientale et de l’Asie ; ils sont rédigés par des députés et des personnalités qui demandent aux représentations à l’Onu de leur pays respectif de soutenir la proposition concernant le moratoire universel sur les exécutions capitales.

29 novembre – ONU : New York - Tribunal international

La VIe Commission de l’Assemblée Générale des nations Unies approuve à l’unanimité un projet de résolution relatif à l’institution du Tribunal International.

La Résolution, qui sera ratifiée par l’Assemblée générale le 9 décembre, prévoit l’institution d’un Comité ad hoc ouvert à tous les Etats membres des nations Unies, qui se réunira deux fois en 1995 pour examiner le projet de Statut et pour prendre accord sur la convocation d’une Conférence Internationale qui ratifiera le Traité instituant le Tribunal.

1er décembre – Etats-Unis : New York – Médias

Grâce aux citoyens italiens qui contribuent à l’opération " New York, New York ", le Parti Radical et " Ne touchez pas à Caïn " publient dans le New York Times une page en faveur de l’abolitionnisme. Parmi les noms de ceux qui ont financé cette initiative figurent ceux de nombreuses personnalités, qui ont signé l’appel pour l’abolition de la peine de mort à partir de l’an 2000. Parmi celles-ci, le Pape, le Dalai Lama, le président italien de la République Oscar Luigi Scalfaro, le président hongrois Arpad Goncz et celui de la République Tchèque, Vaclav Havel, les prix Nobel Mairead Corrigan Maguire, Franco Modigliani, Abdus Salama, George Wald et Elie Wiesel. La même page annonce pour 1995 la tenue aux Etats-Unis d’une grande conférence pour l’abolition de la peine de mort avant l’an 2000.

6 décembre – Russie : Moscou – Sida

Manifestation radicale près du Conseil de la fédération russe, qui est en train de discuter un projet de loi visant à soumettre au test HIV tous les étrangers du pays. Grâce à l’initiative du PR, plusieurs scientifiques et experts adressent au Conseil une lettre où ils rappellent l’inutilité de cette mesure, également déconseillée par l’OMS.

7 décembre – ONU : New York - Peine de mort

Avec 36 votes pour, 74 contre et 20 abstentions, la IIIe Commission des Nations Unies rejette la motion "no action" proposée par Singapour, qui visait à empêcher le vote du moratoire universel sur les exécutions capitales et l’affirmation du principe de l’abolition de la peine de mort à partir de l’an 2000. Simultanément au vote des Nations Unies se déroule à Rome, au Campo dei Fiori (un lieu réservé auparavant aux exécutions) une marche aux flambeaux, en liaison avec New York par l’intermédiaire de Radio Radicale, pour suivre en direct le déroulement de la discussion et le vote du moratoire universel sur les exécutions capitales.

9 décembre – ONU New York – Peine de mort

Avec 36 voix pour, 44 contre et 74 abstentions, la IIIe Commission des Nations Unies rejette le projet de résolution sur la suspension universelle des exécutions capitales et sur l’abolition de la peine de mort avant l’an 2000 présenté par le Gouvernement italien et soutenu par le Parti Radical ainsi que par " Ne touchez pas à Caïn "

Le vote final est le résultat de l’approbation d’un amendement proposé par Singapour et approuvé par la Commission, amendement qui " revendique le droit souverain des Etats à déterminer eux-mêmes sur leur territoire les mesures légales et les peines prévues, en vue de combattre efficacement les crimes les plus graves ". En réalité, l’amendement ne comporte aucune référence au Droit International et à la Charte des Nations Unies. La résolution finalement approuvée modifiera la proposition italienne en se bornant à inviter " tous les Etats qui n’ont pas encore aboli la peine de mort à envisager la possibilité d’instituer un moratoire sur les exécutions capitales déjà prononcées afin de garantir avant l’an 2000 l’affirmation du principe selon lequel aucun Etat ne doit pouvoir disposer de la vie d’un être humain " ; elle contribuera cependant à renforcer la validité de ce principe ? Avant le vote final, le projet de Résolution franchit l’obstacle d’une seconde proposition "no action" présentée cette voix par l’Egypte.

14 décembre – Belgique : Bruxelles – ex-Yougoslavie, Bosnie Herzégovine

Avec 198 votes pour, 198 contre et 14 abstentions, le Parlement européen rejette un amendement présenté par Marco Pannella et d’autres qui avait pour but d’empêcher le Parlement européen de donner son aval à des accords fondés sur une partition de la Bosnie Herzégovine et donc sur " une reconnaissance juridique du résultat de la purification ethnique ".

20 décembre – Italie : Rome – " Non solo Italia " (" Pas seulement l’Italie "), Inscriptions

Tandis que la politique italienne est en proie aux " rites tribaux de la particratie ", le Parti Radical manifeste devant Montecitorio, à l’occasion du débat au Parlement et de la crise politique, avec le slogan " Pas seulement l’Italie ".

Les radicaux invitent les parlementaires de toutes les tendances à s’inscrire au Parti radical, qui a permis à l’Italie d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la création d’instruments de justice internationale et sur la suspension des exécutions capitales.

Références :

  • Décembre. Tchétchénie. Le gouvernement de Moscou envoie l’armée pour réprimer la volonté d’indépendance du pays. La capitale Grozny est attaquée mais les forces locales résistent.

22 décembre – Italie : Rome – Droits de l’Homme, Roumanie

" Roumanie : la révolte et l’illusion ", c’est le titre de l’exposition photographique qui s’ouvre à Rome au siège du Parti Radical à l’occasion du cinquième anniversaire de la chute du régime de Ceaucescu.

Références :

  • 23 décembre. Ex Yougoslavie. Sous la pression des Etats Unis, Musulmans et Serbes de Bosnie signent un cessez-le-feu de quatre mois.

30 décembre – Italie : Rome – Droits de l’Homme, Tchétchénie

Manifestation radicale devant l’ambassade russe accompagnée de la remise d’une lettre adressée au Président Eltsine et signée par Marco Pannella, ainsi que par le secrétaire du PR Emma Bonino, Olivier Dupuis, Antonio Stango, Mamuka Tsagareli et Nikolay Khramov. La lettre demande qu’on mette un terme au conflit meurtrier qui sévit en Tchétchénie. Les radicaux demandent en outre à pouvoir se rendre en Tchétchénie en tant qu’observateurs et ils déclarent " n’accepter aucun type de refus qui arguerait de leur sécurité personnelle ".

31 décembre – Plusieurs pays – ex-Yougoslavie

Le Parti Radical récolte, principalement en Espagne, en Bulgarie et en Italie, des milliers de signatures apposées au bas d’une pétition formulée par les citoyens de Sarajevo et du groupe 99; cette pétition réclame la fin du siège et s’oppose à la partition ethnique de la Bosnie.


 

"Pas de paix sans justice !"

Telle est la leçon que l’Europe et la Communauté internationale peuvent tirer de la tragédie criminelle perpétrée en ex-Yougoslavie : il n’y a pas de paix de sans justice !

Pour accorder la priorité absolue aux délais et aux décisions en vertu desquels les procès à l’encontre des criminels d’ex-Yougoslavie pourront avoir lieu et pour créer le Tribunal permanent, le Parti Radical déploie une intense activité politique et a recours à la pression non violente et civile. Il s’agit de poursuivre ensemble certains objectifs fondamentaux :

  1. que la cinquième Commission de l’assemblée générale de l’ONU – qui se réunit à New York à partir du 28 février – approuve en premier lieu le budget de fonctionnement du Tribunal ad hoc, qui, selon le Secrétaire général, fait partie intégrante du budget ordinaire des nations Unies ;
  2. que le Conseil de sécurité ne se soustraie pas à la responsabilité de nommer immédiatement le nouveau Ministère public ;
  3. que l’International Law Commission mette au premier point de l’ordre du jour de ses prochains travaux, l’achèvement du Statut du tribunal International Permanente et qu’elle les transmette à l’Assemblée générale ;
  4. que l’Assemblée générale, lors de sa 49e session, après avoir reçu le Statut, – le soumette à la discussion et l’approuve, par la décision de convoquer une conférence internationale instituant le Tribunal permanent sous les auspices des Nations Unies et à l’occasion de leur cinquantième anniversaire.

Lettre du Maire de Sarajevo, Muhamed Kresevljakovic aux Maires d’Italie et des capitales européennes. 12 mars 1994.

" Cher collègue, cher ami,

Je me permets de te parler de ma ville : Sarajevo. De la mort, des massacres, des obus qui s’abattent sur les marchés, sur les lieux de culte quelle que soit leur obédience, sur les écoles et sur les hôpitaux, mais aussi de la faim et du froid. Tu as été informé de ce massacre au quotidien. Quant au massacre de la légalité, de la justice et du droit internationaux, les médias n’en ont guère parlé. Telle est une fois de plus la réalité où sont plongés mes concitoyens depuis plus de deux ans. Le bombardement du marché n’en est que le dernier épisode. Une boucherie qui a ajouté 70 victimes aux dizaines de milliers de personnes massacrées dans ma ville, au cours de ces vingt-deux derniers mois. Dans la douleur, et malgré la douleur, nous avons continué à espérer. Et pour la première fois la communauté internationale ne s’est pas contentée d’observer : elle a donné suite, même si ce n’est que partiellement, a ces résolutions des Nations Unies restées si longtemps lettre morte.

Je voudrais vous demander votre aide sur ce point précis : juger et de punir les crimes commis en ex-Yougoslavie avec toute la fermeté et solennité requises, sans toutefois recourir à la peine de mort, tel doit être le premier pas vers l’affirmation d’un nouveau droit international afin que les violations des Droits de l’Homme, dans toutes les Bosnie du monde, soient sanctionnées au pénal.

Cher ami, je m’adresse à toi pour solliciter ta participation à la Marche de Pâques, qui se déroulera le 3 avril à Rome pour réclamer la création du Tribunal international permanent et le moratoire sur les exécutions capitales ".


 

Déclaration d’Oliviero Toscani à la Conférence de presse au siège du PR, le 23 mars 1994.

" C’était en septembre-octobre de l’année passée : je regardais les journaux, surtout la presse italienne. Je me rendais compte que la couverture de la guerre en ex-Yougoslavie se réduisait à quelques lignes. Je me demandais comment il était possible que personne ne veuille vraiment voir, regarder et assumer ses responsabilités dans cette guerre. Cette guerre représentait une sorte de tabou. J’ai commencé à penser à une image qui symbolise ce mort que personne ne veut voir. Au même moment, par hasard, j’ai reçu une lettre d’une fille yougoslave de vingt ans, réfugiée en Italie. Dans sa lettre, elle me disait : " je ne sais pas pourquoi je m’adresse à vous, mais quand vous faites référence à un problème, même si on dit que c’est pour vendre des pulls, ce problème, on en parle. Elle me fit la liste de tous les problèmes de son pays. Après une recherche que nous avons lancée avec le département publicité de Benetton, nous avons reçu quelques réponses de ceux qui étaient disponibles. Nous avons choisi un garçon, et puis nous avons ajouté une boite contenant les restes que vous voyez sur la photo. C’est une lettre tapée à la machine par son père. C’est surtout la lettre qui m’a impressionné. D’abord parce que je n’arrivais pas à comprendre et j’ai réalisé que cela symbolisait tout à fait vraiment le fait que, souvent, non seulement nous ne voulons pas comprendre, mais aussi nous ne comprenons pas, nous avons du mal, comme a dit une de mes élèves, à recourir au vocabulaire qui permet de comprendre les problèmes des autres. C’est peut-être pour cette raison que j’ai placé le texte du père dans mon image, parce qu’il appartenait à cette boite, à la relique de ce soldat connu, représentant de la race humaine, avant d’être serbe ou croate. C’est une image qui rappelle un peu Magritte, celle d’un mort qui n’existe pas, elle symbolise un mort qui n’existe pas ou peut-être un mort que nous ne voulons pas voir. "


 

Séminaire international pour la révision des Conventions Onu en matière de drogues – Rome, 28 mai 1994.

Le document final approuvé : " étant donné que, malgré le prohibitionnisme, la drogue circule librement, que les gouvernements et les institutions locales cherchent des alternatives à la stratégie répressive ", et surtout en tenant compte du fait que les lois nationales prohibitionnistes " traduisent en droit interne les dispositions de trois conventions Onu (convention unique de 1961 sur les stupéfiants, convention de 1971 sur les psychotropes, conventions de Vienne contre le trafic illégal de stupéfiants de 1988) ", il est demandé aux gouvernements " de dénoncer la convention de 1961 de façon à provoquer la tenue d’une conférence des parties contractantes au sujet de ces mêmes amendements qui tendent à fonder une législation mondiale de caractère antiprohibitionniste susceptible de réglementer l’usage des drogues et de mettre un terme aux trafics ".

Le but est de soumettre aux Gouvernements l’exigence d’une modification rapide des " Conventions Onu " à travers la présentation de motions parlementaires.

Feront partie du Comité international :

Emma Bonino, Marco Taradash, député et secrétaire de la LIA, Olivier Dupuis, Antonio Escohotado, historien espagnol, le professeur américain Ethan Nadelmann, l’américain Arnold Trebach, président de la Drug Policy Foundation, le député colombien Gomez Hurtado, Nick Harman de " The Economist ", Giandonato Caggiano, Gianfranco Dell’Alba, coordinateur de la LIA, la canadienne Marie-Andrée Bertrand, professeur d’université, João De Menezes Ferreira, député portugais, Doru Viorel Ursu, député roumain, Gregorio Lanza, député bolivien, Elena Poptodorova, députée bulgare, Maurizio Turco, Antonio Contardo, trésorier de la LIA, Luiz Yanez Barnuevo, député espagnol, Gabor Nagy, député hongrois, la russe Irina Hakamada, le belge jean-luc Robert, l’italienne Tiziana Maiolo, présidente de la Commission Justice à la Chambre des Députés, Luigi Marconi, sénateur, Tiziana parenti, députéen Marco Pannella, député européen et président du Parti radical ;

Le contrat engage le gouvernement :

" a) à convoquer une conférence publique internationale sur les coûts et les résultats sociaux des actuelles stratégies mondiales contre la drogue et sur les hypothèses concrètes de révision des conventions de l’ONU de 1961 et de 1963 en matière de lutte contre les toxicomanies ;

b) à rencontrer le Dalai Lama à l’occasion de sa prochaine visite en Italie ;

c) à réclamer auprès de l’Onu la fondation d’une Cour pénale internationale qui jugera les crimes contre l’humanité. A adopter toutes les initiatives à même de permettre à l’International Law Commission de conclure ses travaux avant juillet et de transmettre en temps utile à l’Assemblée générale une ébauche de statut du Tribunal. Le gouvernement italien mobilisera toute son énergie pour que l’Assemblée Générale approuve le statut lors de sa 49e session, qui aura lieu entre septembre et décembre, et convoque la conférence internationale qui institue la Cour pénal Internationale. A cet effet, le gouvernement confiera à Emma Bonino la charge d’exprimer l’orientation italienne lors des réunions de l’Assemblée consacrées à ces questions qui auront lieu durant la session. Entre-temps, l’Italie mettra tout en œuvre à l’ONU pour que soit désigné le représentant du ministère public auprès du Tribunal International ad hoc sur les crimes de guerre commis en ex-Yougoslavie.

7 janvier – UE : Bruxelles – Langue internationale

Le professeur Antonio Ruberti, commissaire européen, reçoit une délégation du Parti Radical, formée par Olivier DUPUIS, président du Conseil général, Giorgio PAGANO, responsable de la campagne pour le droit à la langue internationale, et Giovanni MARTINETTO. Le commissaire considère comme difficile à appliquer la proposition du Parti Radical consistant à attribuer à l’Union européenne des pouvoirs effectifs en matière

d’apprentissage des langues. En revanche, il se dit prêt à soutenir des recherches, des projets-pilotes et des expériences.

13 janvier – Roumanie : Bucarest – Sida

Octavian Luchian, directeur du département d’épidémiologie du Ministère roumain de la santé, reçoit Vasile Diacon, membre du CG radical, Erno Bobely, membre du Bureau de la Présidence du CG et Massimo Lensi, secréatire du CG.

Selon Luchian, la Roumanie compte environ 3000 malades du Sida, auxquels s’ajouteraient 20.000 personnes contaminées : une situation grave, face à laquelle le budget de l’Etat s’avère tout à fait insuffisant.

Lors des rencontres suivantes, on enregistrera l’inscription de 14 députés du Parlement roumain, dont celle de Luchian lui-même.

15 janvier – Russie: Moscou – Rencontres

Quelque 80 personnes prennent part à l’assemblée des " membres du PR qui vivent et travaillent à Moscou ". Présidée par Mamuka Tsagareli, l’assemblée discute des " perspectives d’initiative politique " proposées par la secrétaire Bonino et approuvées par le CG. 33 nouvelles adhésions sont recueillies.

16 janvier – Russie : Saint-Petersbourg – Assemblée

Au siège du parti Radical de la Perspective Nevsky se tient une rencontre associant quelque 50 personnes sous la présidence de Gleb Lebedev et de Fedor Chub, tous deux conseillers généraux du PR. L’objectif est de relancer les initiatives du Parti Radical. Au terme de la rencontre, 29 citoyens décideront de s’inscrire pour l’année 1994.

22 janvier – Ukraine : Kharkov – Assemblée

Quelque 30 personnes, parmi lesquelles de nombreux journalistes, prennent part à l’assemblée du Parti Radical sous la présidence des conseillers généraux Vladimir Ivanov et Aleksandr Kostrickij. 13 nouvelles adhésions sont recueillies.

30 janvier – Bosnie Herzégovine : Sarajevo – Médias, Tribunal international

L’émission d’information télévisée " Studio aperto ", qui a lieu en direct de Sarajevo depuis quelques jours afin de dénoncer le silence de la presse sur la situation en Bosnie, interviewe Sandro Ottoni, membre du secrétariat du PR, au sujet des initiatives récentes du Parti qui visent à permettre au Tribunal internationale sur les crimes de guerre de commencer à travailler.

7 février – Italie : Rome – Non-violence, antiprohibitionnisme

Maurizio Turco, secrétaire du CORA et membre du Secrétariat du Parti radical, entame un jeûne. Son but est d’inviter au dialogue la ministre de la Santé Maria Pia Garavaglia afin qu’elle permette aux toxicomanes, ainsi qu’aux malades du Sida, de disposer de toutes les thérapies et de tous les médicaments nécessaires, sous quelque forme que ce soit, que leur prise en charge soit publique ou privée. Cette exigence est en effet conforme au résultat du référendum qui s’était tenu en Italie en avril 93. Après 18 jours, la ministre Garvaglia réagira en s’engageant à rendre libre l’accès aux produits de substitution, au nom du principe de la liberté thérapeutique.

10 février – Italie : Tribunal ad hoc sur l’ex-Yougoslavie

En Italie, la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Députés approuve à l’unanimité un amendement, présenté par Ottavio Lavaggi, trésorier du Parti radical et d’Emma Bonino. Cet amendement prévoit pour l’année 1994 une intervention de l’Etat italien, à concurrence de 3 milliards de lires, qui sera destinée aux activités du tribunal ad hoc
11 février – Bulgarie : Sofia – Sida – antiprohibitionnisme

Plus de cent personnes, parmi lesquelles des avocats, des médecins et des députés, participent à l’assemblée du Parti Radical sur les thèmes de l’antiprohibitionnisme et des nouvelles stratégies de lutte contre le sida et les pandémies. Avec, entre autres, l’intervention de Michelle Roselli et de Filippo de Robilant.

15 février – Italie : Rome – Langue internationale – " Translimen ! "

Conférence de presse de présentation de " TRANSLIMEN ! ", une agence de presse sur la campagne pour le droit à la langue internationale. Le texte de présentation en italien, avec en regard la traduction en espéranto, sera traduit en russe, en français, en allemand et en espagnol ; il sera envoyé en Italie, au Parlement européen, dans les pays de l’ex-Union soviétique, en France, en Belgique, en Allemagne et en Espagne.

19 février – Italie : Rome: Tribunal ad hoc sur l’ex-Yougoslavie

Après un nouvel attentat dans Sarajevo assiégée, le Parti Radical participe à la manifestation organisée par la Municipalité de Rome en solidarité avec la capitale bosniaque et il lance un nouvel appel aux Nations Unies afin que soit immédiatement approuvé le budget destiné au fonctionnement du Tribunal sur les crimes de guerre en ex-Yougoslavie.

23 février – Italie Rome: Langue internationale, Espéranto

Manifestation devant le Ministère de l’Instruction publique pour solliciter du ministre la promulgation d’un décret joignant l’espéranto – langue internationale aux quatre langues étrangères qui, en Italie, sont enseignées à l’école primaire.

26 février – Italie : Tribunal ad hoc – Tribunal international

Avec l’appel international " Pas de paix sans justice ", le Parti Radical décide de mener une campagne non violente afin d’appuyer les résolutions des Nations Unies concernant le Tribunal ad hoc pour les crimes de guerre commis en ex-Yougoslavie et de permettre à celui-ci de fonctionner au plus vite.

27 février – Russie : Moscou – Andrea Tamburi

Après trois jours de recherches acharnées, on apprend la mort d’Andrrea Tamburi, membre du Conseil général du Parti radical, coordinateur des initiatives dans l’Est de l’Europe. Tamburi a été agressé en rentrant à son domicile moscovite et il est mort des suites d’une hémorragie cérébrale et d’autres blessures, après trois jours de coma. L’incompétence des hôpitaux moscovites et le chaos qui y règne ont empêché ses compagnons de le rejoindre et de l’assister. Il reste à espérer pour lui qu’il n’ait jamais repris connaissance.

Jusqu’à présent, en dépit des deux enquêtes ordonnées par les magistratures italienne et

russe qui avaient débuté par des premières recherches effectuées par les " services " russes, les auteurs de cet homicide restent inconnus. La thèse la plus répandue, celle d’un homicide accidentel résultant d’un vol à main armée, a été mise en doute par certains milieux journalistiques qui n’ont cependant fourni aucune preuve.

février - Langue internationale

L’Esperanto Radikala Asocio présente à l’Unesco un projet sur l’utilisation de l’espéranto dans les écoles primaires. Ce projet a déjà été approuvé par la commission italienne de l’UNESCO. Le projet baptisé Fundapax est inclus dans le projet-cadre Linguapax.

Références:

  • 2 mars. Union européenne. Après la demande d’adhésion de la Suède, de la Finlande, de l’Autriche et de la Norvège, les référendums pour la ratification entraînent l’exclusion de la seule Norvège, où c’est le " non " qui l’emporte.

4 mars – Italie : Rome – Marche de Pâques

Soutien à la campagne internationale pour l’abandon, avant l’an 2000, de la peine de mort dans le monde et pour la suspension des exécutions capitales ; pour l’approbation du budget du Tribunal ad Hoc ; pour l’institution du Tribunal International chargé de juger les crimes contre l’humanité.

Tels sont les objectifs de la Marche de Pâques, présentés, dans le cadre d’une conférence de presse, par Emma Bonino, par le maire de Sarajevo, Muhamed Kresevljakovic, par le maire de Rome, Francesco Rutelli et par Sergio d’Elia.

La manifestation est organisée par le Parti radical, par " Ne touchez pas à Caïn " et par Caritas Diocesana.

10 mars – Italie : Rome – Tibet

A l’occasion du 35e anniversaire de la répression sanglante, de l’insurrection de Lhasa par l’occupant chinois, le Parti Radical se joint à la manifestation organisée par l’association Italie-Tibet devant l’ambassade de Chine.

12 mars – Bosnie : Sarajevo - Marche de Pâques

Le maire de Sarajevo, Muhamed Kresevljakovic, écrit aux maires italiens et européens pour leur demander de participer, sous la bannière de la ville, à la marche de Pâques.

Texte de la lettre.

12 mars – Italie : Rome – Non-violence, Tribunal ad hoc

Olivier Dupuis, président du Conseil Général du Parti Radical, entame une période de jeûne et de dialogue (qui durera vingt-huit jours) avec les membres de la Ve Commission des Nations Unies, pour obtenir un accord sur le financement du Tribunal ad hoc pour les crimes commis en ex-Yougoslavie.

Des centaines de citoyens originaires issus de nombreux pays et 20 parlementaires se joignent à cette action non violente. Des milliers de personnes se mobilisent également en envoyant des fax et des télégrammes à New York, à la Ve Commission de l’ONU.

Références:

  • 18 mars ex-Yougoslavie - Les Croates et les autorités de Sarajevo signent un accord sur la création d’une Fédération croato-musulmane en Bosnie, auquel s’opposent les Serbes de Bosnie.

23 mars – Italie : Rome – Médias

Le photographe publicitaire Oliviero Tuscani, au cours d’une conférence de presse qui a lieu au siège du Parti Radical, explique pourquoi il a utilisé les vêtements maculés de sang d’un soldat mort en ex-Yougoslavie, dans le cadre d’une banale campagne publicitaire. " Je me demandais comment il est possible que personne ne veuille vraiment voir, regarder et assumer des responsabilités à propos de cette guerre. Cette guerre était une sorte de tabou. Je me suis mis à chercher une image qui puisse symboliser ce mort que personne ne veut voir. " L’image de ce " soldat connu " avait fait le tout du monde durant les semaines qui avaient précédé et elle avait été saisie par le jury italien d’éthique publicitaire.

Toscani et la société Benetton font don de la photo aux organisateurs de la marche de Pâques, afin qu’il soit fait écho des objectifs poursuivis.

Déclaration de Toscani

27 mars – ONU : New York – Tribunal ad hoc

Le Président de la Ve Commission de l’Assemblée des Nations Unies, l’ambassadeur Hadid reçoit Marino Busdachin, représentant du Parti Radical auprès des Nations Unies, pour l’informer de la situation qui concerne le budget destiné au fonctionnement du budget du Tribunal chargé de juger les crimes de guerre en ex-Yougoslavie.

L’ambassadeur Hadid remercie le Parti Radical et le Comité " Pas de Paix sans justice " pour leur action de soutien à la création du Tribunal, et en particulier pour celle des 300 participants au jeûne, qui ont entretenu un dialogue avec lui et avec la Commission. "Je n’ai pas l’intention de les décevoir", déclare Hadid. Le 6 avril, la Ve Commission des Nations Unies décide d’approuver le budget qui rendra possible le fonctionnement du Tribunal ad hoc pour toute l’année 1994.

3 avril – Italie : Rome – Marche de Pâques

Sous un véritable ouragan, des milliers de citoyens participent à la Marche de Pâques, organisée par le Parti Radical, par les Maires de Sarajevo et de Rome, par Caritas Diocesana et par "Ne touchez pas à Caïn"", en faveur de l’institution du Tribunal International et du moratoire sur les exécutions capitales.

En tête du cortège se trouvent le Maire de la capitale bosniaque, des villes martyres de Guernica, Volgograd (ex-Stalingrad), Cassino, Vukovar, Osijek, sous la bannière de dizaines de villes européennes qui ont adhéré au Comité "Pas de paix sans justice".

Pour la première fois, Le Pape, en réponse à la demande qui lui avait adressée par l’Espéranto Radikala Asocio et par le Parti Radical, adresse aussi ses vœux en espéranto.

 

9 avril – ONU : New York – Tribunal ad hoc

Un budget d’onze millions de dollars est approuvé pour le lancement des activités du Tribunal pour les crimes commis en ex-Yougoslavie, comme l’avaient demandé Olivier Dupuis, Président du Conseil général du parti radical, ainsi que des centaines de citoyens qui s’étaient j oints à lui pour le jeûne de dialogue.

25 avril – Italie: Rome – ex-Yougoslavie

"Bosnie libre en berne du Parti radical! Pas d’étendard tricolore, pas de fête nationale de la libération s’il n’y pas de libération de la Bosnie." C’est en ces termes qu’Emma Bonino décrit au cours d’une conférence de presse l’initiative du 25 avril: "Dans une Italie qui fête la libération tandis qu’à quelques kilomètres de ses frontières a lieu un génocide et une catastrophe humanitaire, nous ne sortirons pas les drapeaux, nous ne ferons pas la fête, mais, au nom des morts et des assiégés d’aujourd’hui, dont beaucoup peuvent déjà être considérés, virtuellement, statistiquement et froidement, comme des morts en sursis, nous arborerons la bannière "Bosnie Libre", pour une paix faite de justice qui rétablisse les droits foulés aux pieds et affirme le droit".

25 avril – Italie : Rome – Médias, " Transnational "

Sortie du numéro zéro de "Transnational - Agence du Parti Radical", traduit en dix langues et envoyé à quelque 6000 destinataires dans 32 pays.

Cet instrument d’information s’adresse principalement aux parlementaires, mais il est envoyé également aux membres et sympathisants et aux médias. Il est rédigé à Rome, diffusé par voie électronique dans les sièges du PR de plusieurs pays et donc traduit, composé et envoyé par les services postaux locaux.

2 mai – Italie : Rome – Peine de mort

"On me tuera en mai". Pour défendre la vie de Paul Rougeau, emprisonné au Texas depuis seize ans dans l’antichambre de la mort, "Ne touchez pas à Caïn" organise une mobilisation internationale pour demander la levée de la condamnation à mort. Une conférence de presse a lieu au siège du Parti Radical, avec la participation, entre autres, de représentants d’Amnesty International et du " Comitato Non Uccidere " (Comité " Ne tuez pas ") ; elle s’accompagne d’un sit-in devant l’ambassade américaine.

4 mai – PE : Strasbourg – Langue internationale

Ils sont des dizaines, originaires de nombreux pays européens, à prendre part à la manifestation organisée par le parti radical pour soutenir l’amendement au projet " Leonardo " présenté par Marco Pannella au Parlement européen. L’amendement, qui propose d’envisager une langue de traite commune pour la formation professionnelle, ne sera pas retenu.

9 mai – Italie : Rome – Tribunal international

" Prendre toutes les initiatives possibles sur le plan institutionnel et diplomatique pour que l’Assemblée Générale des Nations Unies, lors de sa 49e session, résolve les problèmes politiques qui subsistent éventuellement et prenne la décision d’instituer le Tribunal International pour les crimes contre l’humanité ". Tel est le dispositif de la proposition de motion parlementaire rédigée par le parti radical, laquelle est signée et déposée par des parlementaires albanais, autrichiens, azerbaïdjanais, belges, bulgares, français, kosovars, irlandais, roumains, russes.

11 mai – Ukraine : Kiev – Tribunal international

Une centaine de militants radicaux de Kiev et de la région environnante prennent part à l’assemblée qui s’est réunie pour débattre de l’organisation de la campagne pour l’institution du Tribunal International.

13 mai – Bulgarie : Bulgas/Plovdiv – Médias

Conférences de presse de Michele Boselli, conseiller général du PR et Darinka Kircheva, en vue de rendre compte des initiatives du Parti Radical en faveur du Tribunal International et de l’abolition de la peine de mort. Plusieurs articles dans les quotidiens.

16 mai – Suisse : Genève - Tribunal international

Une délégation radicale, dont font partie Emma Bonino et Filippo di Robilant et une autre, formée par les " Parlemantarians for Global Action ", conduite par leur secrétaire Ken Graham, rencontrent le Secrétaire Général de l’International Law Commssion – organe auxiliaire des nations Unies qui a pour fonction de rédiger une ébauche de statut pour le Tribunal International – et plusieurs membres de la Commission juridique. Objectifs de la rencontre : obtenir la rédaction du Statut du tribunal International avant la fin juillet et exclure du projet la peine de mort.

16 mai – Croatie : Zagreb – antiprohibitionnisme

Sandra Ottoni, membre du secrétariat radical donne une conférence de presse au Département de Sociologie de l’Université de Medicina sur le thème de l’antiprohibitionnisme.

18 mai – Italie : Rome – " Pas de paix sans justice ! "

Fondation officielle de " Pas de paix sans justice ! " - Comité international de parlementaires, maires et citoyens – dont la mission consiste non seulement à soutenir, auprès de l’opinion publique internationale, l’activité du Tribunal ad hoc sur l’ex Yougoslavie, en ce compris l’action de représentation et de contrôle légal des preuves lors du déroulement des procès instruits par ce tribunal, mais aussi à contribuer à l’institution par l’Assemblée Générale des Nations Unies du Tribunal International pour les crimes contre l’humanité. Un des premiers à s’inscrire au Comité, quelques jours après sa fondation, est Lord Ralf Dharendorf, un des maîtres à penser des libéraux-démocrates européens.

26 mai – Italie : Rome – Sida, antiprohibitionnisme

Le CoRA et le député réformateur Elio Vito déposent au Parlement italien 50.619 signatures, authentiques et certifiées, au bas de deux propositions de référendum d’initiative populaire concernant la drogue et le SIDA. La première proposition de loi vise à obtenir, en matière de stupéfiants, une nouvelle politique d’inspiration antiprohibitionniste ainsi que la légalisation des drogues " légères ". La seconde réclame de nouvelles initiatives dans le domaine de la prévention et de la thérapie du sida.

27 mai – Russie : Moscou – Peine de mort - Tribunal international

Des militants radicaux russes manifestent face à l’ambassade d’Arménie pour obtenir la suspension de la condamnation à mort de Jurij Belechenko et pour demander l’institution du Tribunal International pour les crimes contre l’humanité. En novembre, après une mobilisation de plusieurs mois, Belechenko sera gracié.

28 mai – Italie : Rome – antiprohibitionnisme, Séminaire

Le séminaire international organisé par le Parti Radical, la LIA et le CoRA pour la révision des Conventions de l’ONU en matière de drogues se conclut par la constitution du " Comité International de Parlementaires et de Citoyens ".

Références :

  • 29 mai Hongrie. Aux élections, le PSU (parti socialiste) obtient la majorité absolue. Il y a néanmoins formation d’un gouvernement de coalition.

1er juin – Italie : Rome – Tribunal international

Sur la proposition d’Emma Bonino, la Commission des Affaires étrangères du Parlement italien approuve une résolution sur la situation au Rwanda, dans laquelle, entre autres, il est demandé que l’on soutienne et que l’on encourage l’institution du Tribunal international pour les crimes contre l’humanité lors de la 49e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

2 juin – Italie : Rome – Peine de mort

Le Parti radical et " Ne touchez pas à Caïn " organisent une manifestation sur les marches de Campidoglio à l’occasion de la visite à Rome du Président des Etats-Unis, Bill Clinton. Les citoyens sont invités à enregistrer un message adressé à Clinton, pour lui demander l’abolition de la peine de mort aux Etats-Unis.

Des centaines de motions émanant de conseils régionaux et provinciaux ainsi que de communes d’Italie sont remises au Président des Etats-Unis. Elles réclament un moratoire sur les exécutions capitales, envisagé comme étape intermédiaire vers l’abolition de la peine de mort d’ici l’an 2000.

3 juin – Italie : Rome - Non-violence

Lors du cinquième anniversaire du massacre de Tien An Men, des militants radicaux de nationalités diverses rappellent, lors d’une manifestation silencieuse, les milliers de victimes de Chine et celles des massacres qui ont été perpétrés au cours des cinq années précédentes.

3-4 juin – Etats-Unis: Tribunal ad hoc, Tribunal international

Emma Bonino, coordinatrice du programme des Parlamentarians for Global Action en matière de droit international et de Droits de l’Homme, préside la réunion de l’organisation (un réseau de parlementaires œuvrant sur des questions de politique internationale). Le thème abordé est la situation des Tribunaux Internationaux, tant le Tribunal ad hoc pour les crimes de guerre en ex-Yougoslavie que la Cour Pénale Internationale pour les crimes contre l’humanité.

6 juin – Etats-Unis: New York – Nations Unies

Rapport d’Emma Bonino aux Nations Unies sur les problèmes du développement mondial, de la coopération et de la réforme de l’ONU. La secrétaire du Parti Radical, désignée par le Gouvernement italien, fait rapport " en tant que témoin et experte, vu sa connaissance approfondie de ces matières ".

7 juin – Italie: Rome – Tribunal, antiprohibitionnisme, Tibet

Le " contrat de majorité " signé par le Président du Conseil italien ", Silvio Berlusconi et par le leader du " Club Pannella-Réformateurs ", Marco Pannella, prévoit l’engagement du gouvernement italien sur différentes questions : celle de l’antiprohibitionnisme, du Tibet, du Tribunal International, en référence à la motion de Sofia d’avril 93, émanant du Conseil Général du Parti radical.

10 juin – Italie: Rome – Tribunal ad hoc, Médias

Pour la toute première fois en Italie, " pas de paix sans justice " organise la projection du film " Bosna ", de Bernard Henry Levy. Après la projection du film, Cherif Bassiouni, présidente de la Commission d’enquête sur les crimes commis en ex-Yougoslavie, présente à la presse, en direct de New York par radio, le rapport qui établit les violences, les crimes et le génocide commis en ex-Yougoslavie. Quelques jours plus tard, le Secrétaire général des nations Unies autorisera l’impression de ce rapport.

16 juin – Italie : Rome – Tibet, non-violence

Invité par la parti radical et par " Ne touchez pas à Caïn ", Tenzin Gyatso, quatorzième Dalai lama et Prix Nobel de la paix 1989, donne une conférence de presse au siège du Parti radical, aux côtés d’Emma Bonino, de Sergio D’Elia et de Marco Pannella. Le Dalai Lama, qui, en juin 1993, à l’occasion de la Conférence de Vienne sur les Droits de l’Homme, avait adhéré à la campagne " Ne touchez pas à Caïn ", s’exprime, dans son intervention, sur la force de la non-violence, de la tolérance et du dialogue ainsi que sur la situation dans laquelle se trouve son pays, le Tibet.

En outre, le Dalai Lama sera reçu, pour la première fois, par le Président de la République Scalfaro et par le président du Conseil Berlusconi, conformément aux engagements pris par le président du Conseil avec le mouvement radical des Réformateurs et nonobstant les protestations du gouvernement chinois et des dirigeants de L’Association des industriels italiens.

22 juin – Tchécoslovaquie : Prague – Environnement

Paolo Pietrosanti et le ministre italien de l’Environnement Ceca présentent à la presse l’édition tchèque du libre d’Al Gore " Earth in the balance " - publié en Tchécoslovaquie grâce à l’intervention financière du parti radical et de l’Ambassade américaine.

23 juin – Italie : Rome – Peine de mort

A l’initiative de " Touchez pas à Caïn ", une motion réclamant un moratoire sur les exécutions capitales aboutit au Sénat italien (et, quelques jours plus tard, à la Chambre). Elle sera signée par des centaines de sénateurs, parmi lesquels les chefs de groupe des principaux partis.

8-9 juillet – Russie : Moscou – Assemblée

Meeting public des Membres du Conseil Général du Parti Radical qui vivent dans la Communauté des Etats Indépendants et dans les Pays Baltes, sous la présidence d’Ottavio Lavaggi, trésorier du parti radical, d’Olivier Dupuis, président du Conseil général, de Mamuka Tsagareli, vice-président du Conseil Général et d’Antonio Stango, membre du secrétariat. Le débat porte notamment sur les thèmes suivants : l’abolition de la peine de mort dans la Constitution des nouveaux états en formation, à l’exemple de la Géorgie, et la reprise des initiatives antimilitaristes.

Références :

  • 12 juillet Allemagne. La cour établit que les troupes allemandes pourront prendre part aux interventions militaires internationales.

12 juillet – Etats-Unis : New York – Tribunal ad hoc

Au lendemain de la nomination de Richard J. Goldstone comme représentant du Ministère Public au Tribunal International pour les crimes de guerre en ex-Yougoslavie, le Président du Tribunal, dont le siège se trouve à l’Aja, l’italien Antonio Cassese, écrit à Emma Bonino pour la remercier " de son soutien généreux et de ses initiatives énergiques " et pour affirmer que " les premiers procès ne tarderont pas à avoir lieu ".

20 juillet – Italie : Rome – Peine de mort, Tribunal international

A l’unanimité, le Parlement italien approuve une motion parlementaire qui en appelle au gouvernement afin qu’il demande aux Nations Unies le moratoire sur les exécutions capitales. Encouragée par " Ne touchez pas à Caïn " et par le Parti Radical, souscrite par 120 députés et 110 sénateurs et par Emma Bonino, signataire principale à la Chambre, la motion prévoit que le Gouvernement italien s’engage à mettre tout en œuvre pour que le Conseil de sécurité de l’ONU impose le moratoire sur les exécutions capitales lors de coups d’Etat ou de guerres civiles ; il s’engage aussi à soutenir et à promouvoir l’institution de la Cour Pénal Internationale sur les crimes contre l’humanité par l’assemblée Générale des Nations Unies.

22 juillet – Belgique, Bruxelles - Tribunal ad hoc sur l’ex-Yougoslavie

Dans la résolution sur les conclusions du Conseil Européen de Corfou, le parlement européen prend connaissance de l’amendement du groupe radical (ARE), auquel se sont associés également le groupe des libéraux (LDE), celui des Verts et des Populaires (PPE), concernant le tribunal ad hoc sur les crimes commis en ex-Yougoslavie.

L’amendement stipule : " le Parlement Européen confirme qu’il ne pourra y avoir de paix sans justice et, à cet effet, il en appelle non seulement à la nomination de Procureur général, mais aussi à la suppression du dernier obstacle qui s’opposait à l’entrée en fonction effective du Tribunal international ad hoc pour les crimes commis en ex-Yougoslavie ; il insiste également sur la nécessité pour ce tribunal de ne pas limiter son action à ceux qui ont matériellement commis ces crimes mais d’atteindre le niveau des responsabilités politiques. "

26 juillet – Ukraine : Kiev / Russie : Moscou / Italie : Rome / Bulgarie : Sofia – Droits de l’Homme, Cuba

Devant les ambassades cubaines, les militants radicaux demandent la libération immédiate de plusieurs prisonniers politiques cubains, connus pour leurs activités en faveur des Droits de l’Homme et qui représentent symboliquement tous les autres. C’est plus particulièrement la libération de Francisco Chiaviano Gonzales, membre du parti Radical et président du Conseil National pour les Droits Civils.

15 août – Italie : Rome – Peine de mort

Campagne pour la récolte de signatures à la Fontaine de Trevi, avec une simulation d’exécution par la chaise électrique, en vue de solliciter du gouvernement italien qu’il remplisse les engagements qu’il a pris concernant le moratoire sur les exécutions capitales.

Plus de 500 personnes, citoyens romains et touristes du monde entier, signent l’appel Le soir, un fax de plus de 20 mètres de long est envoyé au président du Conseil.

18 août – Italie : Rome – Peine de mort

Le parti radical et " ne touchez pas à Caïn " organisent, devant le Palazzo Chigi, un sit-in, auquel s’associent des membres de la Communauté africaine de Rome, pour dire "Stop aux exécutions capitales " et pour demander au Gouvernement italien de présenter à l’Assemblée Générale des Nations Unies un projet de résolution par lequel les Etats membres qui ne l’ont pas encore fait sont invités à abolir la peine de mort.

19 août – Italie : Rome – Peine de mort

Le Ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Martino, reçoit les motions rédigées par les deux branches du Parlement, soutenues par le Parti Radical et par " Ne touchez pas à Caïn " ; ces deux motions en appellent au gouvernement afin que celui-ci présente devant l’Assemblée générale des Nations Unies un projet de résolution qui exige la suspension universelle de les exécutions capitales à partir de l’an 2000.

24 août – Hongrie : Budapest – Peine de mort

Le Ministre hongrois des Affaires étrangères Laszlo Kovacs annonce dans une lettre adressée au siège hongrois du Parti Radical que la Hongrie soutiendra aux Nations Unies l’abolition de la peine de mort dans le monde.

2 septembre – Croatie : Zagreb - Tribunal ad hoc, Tribunal international

Des personnalités politiques et culturelles, croates, serbes et bosniaques, membres du Parti Radical, tiennent à la Maison de la Culture Européenne, une conférence de presse au cours de laquelle ils rendent publique un appel en forme de lettre, envoyé au Saint-Père à l’occasion de sa visite à Zagreb. Cette lettre demande au Saint-Père que, sous ses auspices, le Tribunal international appelé à juger les crimes commis sur les territoires de l’ex-Yougoslavie soit le premier pas vers un Tribunal International qui restaure les Droits de l’Homme foulés aux pieds dans tant de pays et qui les fasse exister comme piliers d’une nouvelle juridiction internationale ".

4 septembre – Egypte : Le Caire – Nations Unies

Emma Bonino participe à la conférence du Caire sur le Développement et la Population.

10 septembre – Italie : Rome – Mariateresa Di Lascia

Mariateresa Di Lascia s’éteint après une maladie aussi brève qu’inopinée. Militante radicale depuis 1980, plusieurs fois membre du secrétariat du Parti Radical et du Conseil Général, députée européenne sur les listes radicales, elle avait récemment lancé et coordonné la campagne " Ne touchez pas à Caïn , pour l’abolition de la peine de mort dans le monde d’ici l’an 2000 ". En juin 1995 son livre " Passaggio in ombra " [Passage à l’ombre] recevra le Prix Strega, qui est la reconnaissance littéraire suprême en Italie.

12 septembre – Italie : Rome - Tribunal international

Le parti radical diffuse un appel international adressé au Secrétaire général, au président de l’Assemblée générale, au Président de la VIe Commission de l’Assemblée générale et aux représentants des Etats membres des Nations Unies ; cet appel demande que la 49e session de l’Assemblée Générale débatte de la proposition de Statut de la Cour Pénale Internationale élaborée par l’International Law Commission et convoque en 1995 une Conférence des Nations Unies afin d’approuver le traité relatif à l’institution et au fonctionnement de la Cour.

28 septembre – Etats-Unis : New York – Médias, Tribunal

" Mayday, Mayday America " : c’est le titre des deux pages d’information et de communication que le Parti radical a louées dans le New York Times. La publication des deux pages coïncide avec le début des travaux de la 49e Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies et avec la nomination, par le gouvernement italien, d’Emma Bonino afin que celle-ci le représente dans le cadre de la discussion concernant la Cour Pénale Internationale.

28 septembre – Etats-Unis : New York - Tribunal international

Dans le cadre de la mission d’œuvrer à la création du Tribunal Pénal International qui lui a été confiée par le Gouvernement italien, Emma Bonino rencontre le Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies, Luis Barnuevo.

29 septembre – Italie : Rome – Peine de mort

Le Parti radical et l’Association abolitionniste " ne touchez pas à Caïn " manifestent devant Montecitorio pour soutenir l’abrogation définitive des articles des codes militaires qui prévoient la peine de mort et pour lancer une grande campagne d’autofinancement baptisée " New York, New York ". La campagne a pour objectif de faire publier dans le New York Times l’appel en faveur du tribunal International et de la Résolution italienne sur le moratoire des exécutions capitales, précisément les jours durant lesquels ces deux questions seront à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

4 octobre – Belgique : Bruxelles – Peine de mort

L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe approuve une résolution – le rapporteur est le suédois Hans Franck, membre de " Ne touchez pas à Caïn " - qui demande aux 32 Etats membres " de retirer la peine de mort des codes pénaux et des codes militaires " .

5 octobre - Italie : Rome - Peine de mort

Le Parlement italien approuve de manière définitive l’abolition de la peine de mort dans les codes militaires. C’est en partie grâce à la mobilisation du Parti Radical et de " Ne touchez pas à Caïn "  que l’Italie devient le 54e pays abolitionniste.

13 octobre - Italie : Rome - Tribunal international

Ce jour-là, ce sont 7 prix Nobel, 165 personnalités, 610 parlementaires, 272 administrateurs locaux, issus de trente pays signataires de l’appel diffusé par le Parti Radical pour l’institution immédiate du Tribunal International.

Références :

  • 16 octobre Allemagne. Elections politiques : au terme d’une courte victoire, Helmut Kohl est réélu chancelier.

21 octobre - Italie : Rome – Médias " New York New York "

Emma Bonino et Sergio d’Elia, secrétaire de " Ne touchez pas à Caïn ", ainsi que des parlementaires issus de diverses formations tiennent une conférence de presse pour présenter l’opération " New York, New York ". Celle-ci doit permettre d’acheter des pages dans des quotidiens américains afin de promouvoir l’institution du Tribunal International en même temps que le moratoire universel sur les exécutions capitales et d’envoyer à New York une délégation internationale qui soutienne les propositions aux Nations Unies.

24 octobre – Russie : Moscou - Tribunal international

Manifestation face à l’ambassade américaine à Moscou pour l’institution du Tribunal international. En présence de nombreux journalistes, les manifestants, parmi lesquels Anatolij Shabad, député à la Duma, Marat Zahidov, député ouzbèque et conseiller général du Parti Radical, Mamuka Tsagareli et Nikolaj Khramov brandissent des banderoles et demandent, mais en vain, à être reçus.

25 octobre – ONU : New York - Tribunal international

Emma Bonino, chargée par le Gouvernement d’exprimer, au siège des Nations Unies, la position de l’Italie quant à l’institution du Tribunal international, intervient au cours du débat de la VIe Commission de l’Assemblée Générale. " Permettez-nous d’exprimer – déclare entre autres Emma Bonino – notre total soutien au Projet de Statut d’un futur Tribunal international, projet élaboré par la Commission du droit international, à travers les travaux d’un groupe ad hoc. Le statut de la Cour est prêt et la 49e Assemblée Générale peut jeter les bases de la procédure d’institution du tribunal International, en convoquant pour 1995 une Conférence Internationale pour l’adoption du Traité instituant. Le gouvernement serait heureux d’accueillir la conférence ".

26 octobre – Etats-Unis : New York – Droits de l’Homme

Conférence d’Emma Bonino à l’Institut Italien de Culture sur le thème : Tribunal International et violation des Droits de l’Homme.

26 octobre – Etats-Unis : New York - Peine de mort

L’ambassadeur italien aux Nations Unies, Francesco Paolo Fulci, ainsi que les ambassadeurs de Malte, de Guinée Bissau, du Honduras et du Cambodge, envoient une note au Secrétaire Général des Nations Unies, Boutros Boutros Ghali, dans laquelle ils demandent que la question de la peine de mort soit inscrite à l’agenda de la 49e session de l’Assemblée Générale.

28 octobre – Italie : Rome – Union européenne

Le gouvernement italien désigne Emma Bonino au poste de Commissaire de l’Union européenne ; " Je suis heureuse et j’exprime ma reconnaissance envers le Président du conseil, Silvio Berlusconi – déclare Emma Bonino – qui a voulu m’honorer en me nommant Commissaire de l’Union européenne. Je m’engagerai à fond dans cette nouvelle responsabilité, pour servir le Pays, les Institutions européennes, dont je fais partie aujourd’hui, ainsi que les valeurs et les idéaux du Parti Radical, transparti et transnational.

28 octobre – Etats-Unis : New York – Médias

Grâce à l’argent récolté en Italie auprès des citoyens et des parlementaires, dans le cadre de la campagne " New York, New York ", l’appel " Give justice a chance !" est publié dans le New York Times. Il s’adresse aux nations Unies, pour réclamer la fondation du Tribunal International. Il est accompagné d’une photo du metteur en scène Bernardo Bertolucci, qui simule une exécution par la chaise électrique.

29 octobre – Croatie : Zagreb - Tribunal international, Peine de mort

Une délégation du Parti radical composée de Zrdavko Tomac, Sandro Ottoni et d’autres représentants du Parti Radical rencontre le président croate Franjo Tudjman afin de lui soumettre les initiatives radicales concernant l’institution du Tribunal International et le moratoire universel sur les exécutions capitales. Le Président affirme l’engagement de la Croatie auprès des Nations Unies sur ces thèmes.

11 novembre – Bosnie Herzégovine : Sarajevo - Tribunal international, Peine de mort

Les radicaux Adnan Kemura, du Comité de solidarité pour la Bosnie et Sandro Ottoni, membre du secrétariat du parti Radical, participent à une série de rencontres et à une conférence de presse à Sarajevo. Ils y exposent les initiatives en faveur de l’institution du Tribunal International et du moratoire universel sur les exécutions capitales.

D’autres initiatives de solidarité sont présentées : en faveur de l’adoption à distance, de la reconstruction du moulin de la ville et de la récolte de fonds et de médicaments (par l’intermédiaire d’un concert, d’une exposition photographique, etc.)

14 novembre – ONU : New York - Peine de mort

Avec 70 voix pour, 24 contre et 42 abstentions, l’Assemblée générale des nations Unies vote l’inscription à l’ordre du jour de la discussion sur la peine de mort.

18 novembre – ONU : New York – Tribunal ad hoc

" Pas de paix sans justice " ainsi que le " Center for the Study of Human Right " et "All Human Rights Law Review " organisent à la Columbia University un séminaire avec le président du Tribunal ad hoc pour les crimes commis en ex-Yougoslavie, Antonio Cassese.

23 novembre – Italie : Rome - Tribunal international, Peine de mort

Conduite par Emma Bonino, une délégation composée de parlementaires, de maires, de personnalités et de citoyens qui ont pris part à la campagne " New York, New York ", rencontre le Secrétaire Général des Nations Unies, Boutros Boutros Ghali. Le Parti radical remet au Secrétaire Général les 6000 signatures recueillies (parmi lesquelles celles des 7 prix Nobel, des 800 parlementaires et des 150 maires issus de 30 pays) en faveur de l’appel adressé à l’Assemblée Générale afin qu’elle convoque le plus rapidement possible la Conférence instituant le Tribunal International et que soit décrété un moratoire international sur les exécutions capitales. " Il y a là quelque chose de révolutionnaire – déclare Ghali – Merci pour vos initiatives, merci pour votre action. Poursuivez le dialogue avec les nations Unies. Les nations Unies ont besoin de votre action, de ces contacts directs avec les peuples du monde ".

26 novembre – Italie : Rome - Peine de mort

Le Parti radical et " ne touchez pas à Caïn " organisent un envoi de fax au départ des pays latino-américains, de l’Afrique, de l’Europe centrale et orientale et de l’Asie ; ils sont rédigés par des députés et des personnalités qui demandent aux représentations à l’Onu de leur pays respectif de soutenir la proposition concernant le moratoire universel sur les exécutions capitales.

29 novembre – ONU : New York - Tribunal international

La VIe Commission de l’Assemblée Générale des nations Unies approuve à l’unanimité un projet de résolution relatif à l’institution du Tribunal International.

La Résolution, qui sera ratifiée par l’Assemblée générale le 9 décembre, prévoit l’institution d’un Comité ad hoc ouvert à tous les Etats membres des nations Unies, qui se réunira deux fois en 1995 pour examiner le projet de Statut et pour prendre accord sur la convocation d’une Conférence Internationale qui ratifiera le Traité instituant le Tribunal.

1er décembre – Etats-Unis : New York – Médias

Grâce aux citoyens italiens qui contribuent à l’opération " New York, New York ", le Parti Radical et " Ne touchez pas à Caïn " publient dans le New York Times une page en faveur de l’abolitionnisme. Parmi les noms de ceux qui ont financé cette initiative figurent ceux de nombreuses personnalités, qui ont signé l’appel pour l’abolition de la peine de mort à partir de l’an 2000. Parmi celles-ci, le Pape, le Dalai Lama, le président italien de la République Oscar Luigi Scalfaro, le président hongrois Arpad Goncz et celui de la République Tchèque, Vaclav Havel, les prix Nobel Mairead Corrigan Maguire, Franco Modigliani, Abdus Salama, George Wald et Elie Wiesel. La même page annonce pour 1995 la tenue aux Etats-Unis d’une grande conférence pour l’abolition de la peine de mort avant l’an 2000.

6 décembre – Russie : Moscou – Sida

Manifestation radicale près du Conseil de la fédération russe, qui est en train de discuter un projet de loi visant à soumettre au test HIV tous les étrangers du pays. Grâce à l’initiative du PR, plusieurs scientifiques et experts adressent au Conseil une lettre où ils rappellent l’inutilité de cette mesure, également déconseillée par l’OMS.

7 décembre – ONU : New York - Peine de mort

Avec 36 votes pour, 74 contre et 20 abstentions, la IIIe Commission des Nations Unies rejette la motion "no action" proposée par Singapour, qui visait à empêcher le vote du moratoire universel sur les exécutions capitales et l’affirmation du principe de l’abolition de la peine de mort à partir de l’an 2000. Simultanément au vote des Nations Unies se déroule à Rome, au Campo dei Fiori (un lieu réservé auparavant aux exécutions) une marche aux flambeaux, en liaison avec New York par l’intermédiaire de Radio Radicale, pour suivre en direct le déroulement de la discussion et le vote du moratoire universel sur les exécutions capitales.

9 décembre – ONU New York – Peine de mort

Avec 36 voix pour, 44 contre et 74 abstentions, la IIIe Commission des Nations Unies rejette le projet de résolution sur la suspension universelle des exécutions capitales et sur l’abolition de la peine de mort avant l’an 2000 présenté par le Gouvernement italien et soutenu par le Parti Radical ainsi que par " Ne touchez pas à Caïn "

Le vote final est le résultat de l’approbation d’un amendement proposé par Singapour et approuvé par la Commission, amendement qui " revendique le droit souverain des Etats à déterminer eux-mêmes sur leur territoire les mesures légales et les peines prévues, en vue de combattre efficacement les crimes les plus graves ". En réalité, l’amendement ne comporte aucune référence au Droit International et à la Charte des Nations Unies. La résolution finalement approuvée modifiera la proposition italienne en se bornant à inviter " tous les Etats qui n’ont pas encore aboli la peine de mort à envisager la possibilité d’instituer un moratoire sur les exécutions capitales déjà prononcées afin de garantir avant l’an 2000 l’affirmation du principe selon lequel aucun Etat ne doit pouvoir disposer de la vie d’un être humain " ; elle contribuera cependant à renforcer la validité de ce principe ? Avant le vote final, le projet de Résolution franchit l’obstacle d’une seconde proposition "no action" présentée cette voix par l’Egypte.

14 décembre – Belgique : Bruxelles – ex-Yougoslavie, Bosnie Herzégovine

Avec 198 votes pour, 198 contre et 14 abstentions, le Parlement européen rejette un amendement présenté par Marco Pannella et d’autres qui avait pour but d’empêcher le Parlement européen de donner son aval à des accords fondés sur une partition de la Bosnie Herzégovine et donc sur " une reconnaissance juridique du résultat de la purification ethnique ".

20 décembre – Italie : Rome – " Non solo Italia " (" Pas seulement l’Italie "), Inscriptions

Tandis que la politique italienne est en proie aux " rites tribaux de la particratie ", le Parti Radical manifeste devant Montecitorio, à l’occasion du débat au Parlement et de la crise politique, avec le slogan " Pas seulement l’Italie ".

Les radicaux invitent les parlementaires de toutes les tendances à s’inscrire au Parti radical, qui a permis à l’Italie d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la création d’instruments de justice internationale et sur la suspension des exécutions capitales.

Références :

  • Décembre. Tchétchénie. Le gouvernement de Moscou envoie l’armée pour réprimer la volonté d’indépendance du pays. La capitale Grozny est attaquée mais les forces locales résistent.

22 décembre – Italie : Rome – Droits de l’Homme, Roumanie

" Roumanie : la révolte et l’illusion ", c’est le titre de l’exposition photographique qui s’ouvre à Rome au siège du Parti Radical à l’occasion du cinquième anniversaire de la chute du régime de Ceaucescu.

Références :

  • 23 décembre. Ex Yougoslavie. Sous la pression des Etats Unis, Musulmans et Serbes de Bosnie signent un cessez-le-feu de quatre mois.

30 décembre – Italie : Rome – Droits de l’Homme, Tchétchénie

Manifestation radicale devant l’ambassade russe accompagnée de la remise d’une lettre adressée au Président Eltsine et signée par Marco Pannella, ainsi que par le secrétaire du PR Emma Bonino, Olivier Dupuis, Antonio Stango, Mamuka Tsagareli et Nikolay Khramov. La lettre demande qu’on mette un terme au conflit meurtrier qui sévit en Tchétchénie. Les radicaux demandent en outre à pouvoir se rendre en Tchétchénie en tant qu’observateurs et ils déclarent " n’accepter aucun type de refus qui arguerait de leur sécurité personnelle ".

31 décembre – Plusieurs pays – ex-Yougoslavie

Le Parti Radical récolte, principalement en Espagne, en Bulgarie et en Italie, des milliers de signatures apposées au bas d’une pétition formulée par les citoyens de Sarajevo et du groupe 99; cette pétition réclame la fin du siège et s’oppose à la partition ethnique de la Bosnie.


 

"Pas de paix sans justice !"

Telle est la leçon que l’Europe et la Communauté internationale peuvent tirer de la tragédie criminelle perpétrée en ex-Yougoslavie : il n’y a pas de paix de sans justice !

Pour accorder la priorité absolue aux délais et aux décisions en vertu desquels les procès à l’encontre des criminels d’ex-Yougoslavie pourront avoir lieu et pour créer le Tribunal permanent, le Parti Radical déploie une intense activité politique et a recours à la pression non violente et civile. Il s’agit de poursuivre ensemble certains objectifs fondamentaux :

  1. que la cinquième Commission de l’assemblée générale de l’ONU – qui se réunit à New York à partir du 28 février – approuve en premier lieu le budget de fonctionnement du Tribunal ad hoc, qui, selon le Secrétaire général, fait partie intégrante du budget ordinaire des nations Unies ;
  2. que le Conseil de sécurité ne se soustraie pas à la responsabilité de nommer immédiatement le nouveau Ministère public ;
  3. que l’International Law Commission mette au premier point de l’ordre du jour de ses prochains travaux, l’achèvement du Statut du tribunal International Permanente et qu’elle les transmette à l’Assemblée générale ;
  4. que l’Assemblée générale, lors de sa 49e session, après avoir reçu le Statut, – le soumette à la discussion et l’approuve, par la décision de convoquer une conférence internationale instituant le Tribunal permanent sous les auspices des Nations Unies et à l’occasion de leur cinquantième anniversaire.

Lettre du Maire de Sarajevo, Muhamed Kresevljakovic aux Maires d’Italie et des capitales européennes. 12 mars 1994.

" Cher collègue, cher ami,

Je me permets de te parler de ma ville : Sarajevo. De la mort, des massacres, des obus qui s’abattent sur les marchés, sur les lieux de culte quelle que soit leur obédience, sur les écoles et sur les hôpitaux, mais aussi de la faim et du froid. Tu as été informé de ce massacre au quotidien. Quant au massacre de la légalité, de la justice et du droit internationaux, les médias n’en ont guère parlé. Telle est une fois de plus la réalité où sont plongés mes concitoyens depuis plus de deux ans. Le bombardement du marché n’en est que le dernier épisode. Une boucherie qui a ajouté 70 victimes aux dizaines de milliers de personnes massacrées dans ma ville, au cours de ces vingt-deux derniers mois. Dans la douleur, et malgré la douleur, nous avons continué à espérer. Et pour la première fois la communauté internationale ne s’est pas contentée d’observer : elle a donné suite, même si ce n’est que partiellement, a ces résolutions des Nations Unies restées si longtemps lettre morte.

Je voudrais vous demander votre aide sur ce point précis : juger et de punir les crimes commis en ex-Yougoslavie avec toute la fermeté et solennité requises, sans toutefois recourir à la peine de mort, tel doit être le premier pas vers l’affirmation d’un nouveau droit international afin que les violations des Droits de l’Homme, dans toutes les Bosnie du monde, soient sanctionnées au pénal.

Cher ami, je m’adresse à toi pour solliciter ta participation à la Marche de Pâques, qui se déroulera le 3 avril à Rome pour réclamer la création du Tribunal international permanent et le moratoire sur les exécutions capitales ".


 

Déclaration d’Oliviero Toscani à la Conférence de presse au siège du PR, le 23 mars 1994.

" C’était en septembre-octobre de l’année passée : je regardais les journaux, surtout la presse italienne. Je me rendais compte que la couverture de la guerre en ex-Yougoslavie se réduisait à quelques lignes. Je me demandais comment il était possible que personne ne veuille vraiment voir, regarder et assumer ses responsabilités dans cette guerre. Cette guerre représentait une sorte de tabou. J’ai commencé à penser à une image qui symbolise ce mort que personne ne veut voir. Au même moment, par hasard, j’ai reçu une lettre d’une fille yougoslave de vingt ans, réfugiée en Italie. Dans sa lettre, elle me disait : " je ne sais pas pourquoi je m’adresse à vous, mais quand vous faites référence à un problème, même si on dit que c’est pour vendre des pulls, ce problème, on en parle. Elle me fit la liste de tous les problèmes de son pays. Après une recherche que nous avons lancée avec le département publicité de Benetton, nous avons reçu quelques réponses de ceux qui étaient disponibles. Nous avons choisi un garçon, et puis nous avons ajouté une boite contenant les restes que vous voyez sur la photo. C’est une lettre tapée à la machine par son père. C’est surtout la lettre qui m’a impressionné. D’abord parce que je n’arrivais pas à comprendre et j’ai réalisé que cela symbolisait tout à fait vraiment le fait que, souvent, non seulement nous ne voulons pas comprendre, mais aussi nous ne comprenons pas, nous avons du mal, comme a dit une de mes élèves, à recourir au vocabulaire qui permet de comprendre les problèmes des autres. C’est peut-être pour cette raison que j’ai placé le texte du père dans mon image, parce qu’il appartenait à cette boite, à la relique de ce soldat connu, représentant de la race humaine, avant d’être serbe ou croate. C’est une image qui rappelle un peu Magritte, celle d’un mort qui n’existe pas, elle symbolise un mort qui n’existe pas ou peut-être un mort que nous ne voulons pas voir. "


 

Séminaire international pour la révision des Conventions Onu en matière de drogues – Rome, 28 mai 1994.

Le document final approuvé : " étant donné que, malgré le prohibitionnisme, la drogue circule librement, que les gouvernements et les institutions locales cherchent des alternatives à la stratégie répressive ", et surtout en tenant compte du fait que les lois nationales prohibitionnistes " traduisent en droit interne les dispositions de trois conventions Onu (convention unique de 1961 sur les stupéfiants, convention de 1971 sur les psychotropes, conventions de Vienne contre le trafic illégal de stupéfiants de 1988) ", il est demandé aux gouvernements " de dénoncer la convention de 1961 de façon à provoquer la tenue d’une conférence des parties contractantes au sujet de ces mêmes amendements qui tendent à fonder une législation mondiale de caractère antiprohibitionniste susceptible de réglementer l’usage des drogues et de mettre un terme aux trafics ".

Le but est de soumettre aux Gouvernements l’exigence d’une modification rapide des " Conventions Onu " à travers la présentation de motions parlementaires.

Feront partie du Comité international :

Emma Bonino, Marco Taradash, député et secrétaire de la LIA, Olivier Dupuis, Antonio Escohotado, historien espagnol, le professeur américain Ethan Nadelmann, l’américain Arnold Trebach, président de la Drug Policy Foundation, le député colombien Gomez Hurtado, Nick Harman de " The Economist ", Giandonato Caggiano, Gianfranco Dell’Alba, coordinateur de la LIA, la canadienne Marie-Andrée Bertrand, professeur d’université, João De Menezes Ferreira, député portugais, Doru Viorel Ursu, député roumain, Gregorio Lanza, député bolivien, Elena Poptodorova, députée bulgare, Maurizio Turco, Antonio Contardo, trésorier de la LIA, Luiz Yanez Barnuevo, député espagnol, Gabor Nagy, député hongrois, la russe Irina Hakamada, le belge jean-luc Robert, l’italienne Tiziana Maiolo, présidente de la Commission Justice à la Chambre des Députés, Luigi Marconi, sénateur, Tiziana parenti, députéen Marco Pannella, député européen et président du Parti radical ;

Le contrat engage le gouvernement :

" a) à convoquer une conférence publique internationale sur les coûts et les résultats sociaux des actuelles stratégies mondiales contre la drogue et sur les hypothèses concrètes de révision des conventions de l’ONU de 1961 et de 1963 en matière de lutte contre les toxicomanies ;

b) à rencontrer le Dalai Lama à l’occasion de sa prochaine visite en Italie ;

c) à réclamer auprès de l’Onu la fondation d’une Cour pénale internationale qui jugera les crimes contre l’humanité. A adopter toutes les initiatives à même de permettre à l’International Law Commission de conclure ses travaux avant juillet et de transmettre en temps utile à l’Assemblée générale une ébauche de statut du Tribunal. Le gouvernement italien mobilisera toute son énergie pour que l’Assemblée Générale approuve le statut lors de sa 49e session, qui aura lieu entre septembre et décembre, et convoque la conférence internationale qui institue la Cour pénal Internationale. A cet effet, le gouvernement confiera à Emma Bonino la charge d’exprimer l’orientation italienne lors des réunions de l’Assemblée consacrées à ces questions qui auront lieu durant la session. Entre-temps, l’Italie mettra tout en œuvre à l’ONU pour que soit désigné le représentant du ministère public auprès du Tribunal International ad hoc sur les crimes de guerre commis en ex-Yougoslavie.