Chronologie internationale du Parti Radical: 1997 (annexe) |
Liste des interventions orales du PR à la 53 e Commission des Droits de lHomme des Nations Unies. Le droit au développement économique, social et culturel (Point 5 de lordre du Jour). Sujet : Droits économiques, sociaux et culturels des peuples indigènes (Bougainville, Ogoni, Papouasie occidentale) ; présenté par Véronique de Weichs de Wenne. Droit à lautodétermination (Point 7 ODG) Sujet : intervention générale (Tibet, Turkestan oriental, Mongolie Interne, Bougainville, Ogoni, Papouasie occidentale ) ; présenté par Michael C. van Walt van Praag (Secrétaire général de lUNPO). Droits de sprisonniers (Point 8 ODG). Sujet : Prisonniers politiques chinois (Wei Jingsheng) ; présenté par Wei Shanshan (la sur de Wei Jingsheng). Services dassistance, renforcement de la promotion et de la protection des Droits de lHomme. (Point 9 ODG) Sujet : discrimination à lencontre des personnes séropositives ; présenté par Olga Cechurova (PR). Statut des instruments internationaux de défense des droits de lHomme et fonctionnement effectif des traités (Point 14 ODG). Sujet : peine de mort ; présenté par William Shabas (Président de " Ne touchez pas à Caïn ", professeur à lUniversité de Montréal). Situation de quelques pays ; Sujet : Hong Kong (Point 10 ODG) ; présenté par Marino Busdachin (président de la délégation PR). Droits des minorités. Sujet : Turkestan oriental (Point 17 ODG) ; présenté par Erkin Alptekin (président Allied Commitee for East Turkestan, Tibet and Inner Mongolia) ; Droits des enfants (Point 21 ODG). Sujet : violations des droits de lenfant (Birmanie, Chine) présenté par Béatrice Laroche (Human Rights in China, PR). (TNFn.12) APPEL AU PARLEMENT EUROPEEN POUR LA LIBERTE THERAPEUTIQUE ET LE DROIT AUX TRAITEMENTS Nous soussignés, citoyens européens, travailleurs de la santé, personnes actives dans le domaine de la toxicomanie et autres, considérons que la liberté thérapeutique, le droit pour chacun de choisir librement son médecin, la liberté de circulation et la protection des consommateurs en Europe représentent des principes et droits indispensables quil est nécessaire de réaffirmer solennellement. Trop souvent, le principe de la liberté thérapeutique est bafoué lorsquil sagit du traitement des toxicomanes. De nombreuses législations ou recommandations, en effet, empêchent les médecins de traiter les toxicomanies en dehors des centres spécialisés, sans que cette restriction soit en aucune matière justifiée du point de vue scientifique. Dautres limitations ont été imposées en ce qui concerne le choix du traitement (méthadone, buprénorfine, héroïne, etc.) : il sagit de substances qui ont suffisamment prouvé leur utilité en contribuant à sauver de nombreuses vies humaines, mais qui sont encore fréquemment interdites pour des raisons qui échappent à toute considération dordre médical ; La détention de citoyens qui ont pour seul tort dêtre dépendants de produits illicites compromet toute possibilité de traitement efficace ; A cause de ces restrictions, les toxicomanes ne peuvent profiter de traitements adéquats et ils se trouvent condamnés à la marginalisation et à la clandestinité, ainsi quà une aggravation de leur état de santé ; Les restrictions à la liberté thérapeutique sont autant dobstacles à la liberté de circulation entre les pays de lUnion européenne. En effet, comment une personne traitée par la méthadone peut elle imaginer avoir la possibilité de voyager ou de sétablir dans une autre localité dEurope où ce traitement nest pas autorisé ? Par ailleurs, la libre circulation des biens et des services implique, au niveau européen, la nécessité de renforcer aussi la protection des consommateurs dans le domaine de la santé ; De telles constatations nous conduisent à lancer un appel solennel à lUnion européenne et à ses Etats membres afin que la liberté thérapeutique devienne un principe pleinement reconnu; Cela implique la reconnaissance du droit pour les médecins de prescrire les produits que, dun point de vue scientifique et éthique, ils considèrent comme les plus indiqués pour certains traitements ; cela implique aussi la reconnaissance du droit, pour celui qui consomme des drogues illégales, de ne pas être passible de peines de prison pour ce seul fait. Pour toutes ces raisons, nous adressons un appel au parlement européen, afin quil invite la Commission européenne à prendre toutes les initiatives nécessaires en vue de garantir la libre circulation des personnes traitées pour toxicomanie. Les mesures que nous demandons doivent être à même de garantir au sein de lunion européenne la pleine et effective liberté thérapeutique, y compris lorsquil sagit du traitement de lhéroïnomanie ;
Strasbourg 12 juillet 1997. RESOLUTION DU PARLEMENT EUROPEEN AU SUJET DE LA PEINE DE MORT Le parlement européen,
Sous-commission ONU sur la prévention de la discrimination et sur la protection des Minorités 49 e session RAPPORTS ET INTERVENTIONS DU Parti Radical sur ladministration de la Justice et sur le respect des droits des détenus. Dans ce rapport, le PR condamne le fait que la peine de mort continue à être prévue et il demande la libération de Wei Jingsheng et des détenus politiques chinois ; sur la violation des droits des minorités A partir de la situation au Kosovo et en Macédoine, de plus en plus préoccupante, le PR réclame louverture des négociations internationales financées par lONU et lUnion européenne ; sur la mise en uvre des droits économiques et sociaux La mise en uvre de ces droits reste nettement insuffisante en Chine, où les ouvriers travaillent dans des conditions inhumaines et dangereuses, tandis que les autorités pratiquent lintolérance et la discrimination religieuse à légard des populations musulmanes du Turkestan oriental ainsi que des populations bouddhistes de la Mongolie intérieure et du Tibet, en allant jusquà la colonisation de territoires entiers et la pratique des déplacements forcés de population chinoise. sur laffirmation des droits des femmes ce document du PR se réfère à la situation des femmes à Timor Est et des peuples indigènes en Papouasie occidentale, au Bangladesh et au Nigeria. (TNF14) En ce qui concerne plus particulièrement la situation en Chine et au Tibet : *Administration de la Justice et respect des Droits des Détenus Au cours du débat sur ladministration de la justice et sur le respect du droit des détenus, on a montré du doigt le recours massif à la torture et à la rééducation par le travail forcé. On a présenté le cas de Wei Jingsheng, à qui les autorités chinoises refusent tout traitement médical approprié à son état de santé déplorable, dû lui-même aux traitements quil a subis en prison. Le parti radical transnational sest également ému du fait que le groupe de travail sur la détention arbitraire ait décidé de suspendre lexamen des communications qui concernent les prisonniers de la République populaire de Chine et il a demandé que soient garantis les traitements médicaux aux détenus malades et que soient libérés tous ceux qui sont détenus pour avoir pacifiquement exercé leur droit à la liberté dexpression, dopinion et dassociation. * Elimination de toutes les formes dintolérance et de discrimination Au cours du débat concernant lélimination de toutes les formes dintolérance et de discrimination fondées sur la pratique et sur la conviction religieuses, il a été rappelé quau Turkestan oriental, des mosquées et des écoles coraniques ont été fermées, puisque les activités religieuses ont été taxées " dillégalité ". En Chine, la religion est sous le contrôle de lEtat. Les membres du parti chinois nont pas le droit de pratiquer une religion quelle quelle soit. A propos de la situation au Tibet, il a été rappelé que le onzième Panchen Lama est toujours détenu par les autorités chinoises. Le parti radical transnational a en outre demandé que la question de lintolérance religieuse soit examinée dans le cadre des politiques plus générales de répression exercée par certains gouvernements. " (LTFn.63) DROGUE : PANNELLA OBTIENT DETRE CONDAMNE de carmelo Palma Lopinione, 20 septembre 1997 " La VIIe session pénale du tribunal de Rome déclare Marco Pannella coupable du délit qui lui a été attribué et, considérant que les faits sont de peu de gravité, en vertu delalinéa 5 de larticle 73 du DPR 309/90 le condamne à quatre mosi de réclusion et à 2 millions damende ". Cest en ces termes que hier matin, à onze heures, sest conclu le premier des procès pour " faits de drogue " à lencontre de Marco Pannella : celui qui concernait la distribution de 137 grammes de haschich effectuée en août 1995 par Pannella (avec le concours de Rita bernardini, Benedetto della vedova, Paolo Vigevano, Mimmo Pinto et Vittorio Pezzuto, dirigeants du Mouvement des Club Pannella-Réformateurs au moment des faits) lors dune manifestation à Porta Portese. Le Procureur Giovanni Salvi avait requis 5 mois de réclusion et 1 million damende : une peine de loin plus clémente que celle qui est prévue par lalinéa 1 de larticle 73 (qui prévoit une peine dune durée de 2 à 6 ans). Selon le ministère public, les modalités de laction et la nature politique de linitiative qui, comme les textes de laccusation eux-mêmes lont confirmé, avait été préalablement notifiée aux forces de police et à lautorité judiciaire justifiaient que le délit soit examiné dans le cadre prévu par lalinéa 5 du même article et elles permettaient donc la réduction de peine prévue par la loi sur la drogue pour les " faits de peu de gravité " ; La cour a accepté cette interprétation et a prévu que la peine qui deviendra exécutive avant 15 jours si Pannella ninterjette pas appel soit commuée en 8 mois de " liberté surveillée ". Pannella ne peut en effet se prévaloir de la suspension conditionnelle de la peine à cause de deux précédents pénaux qui concernent un délit doutrage aux forces armées et un autre de diffamation (dans le cadre de " laffaire Braibanti ") Pannella dont le statut avait été auparavant distingué de celui des autres accusés et qui, contrairement à eux, était assisté par un avocat doffice, Maître Giorgio Tamburrini a renoncé à exercer ses droits à être défendu, comme il en avait déjà fait part dans une lettre à la cour ; il na requis aucun témoignage à décharge, ni aucune assistance technique et son conseil a renoncé au contre-interrogatoire des textes de laccusation. Interrogé lors de laudience précédente, Pannella avait reconnu et admis tous les faits contestés et il avait motivé le fait quil renonçait à être défense en revendiquant son droit et son intérêt à bénéficier dun jugement rapide et semblable à celui que des milliers de personnes subissent chaque année pour violation de la loi sur la drogue. Dans sa lettre ouverte aux juges, le leader antiprohibitionniste avait en effet réclamé quon se contente de lui " appliquer les lois : ce qui est de toute façon conforme et normal avait écrit Pannella même si ces lois peuvent apparaître injustes aux yeux dune seule personne ou de la majorité des gens ; même sil faut les réformer, mais pas les interpréter pour prononcer un verdict dinnocence à légard de quelquun que la loi voudrait coupable ". Hier, sexprimant spontanément avant que la Cour se réunisse en chambre du conseil, il a confirmé en même temps que son estime et son appréciation à légard des juges quil considérait et quil voulait que lon considère la " motivation politique " du délit comme un fait aggravant plutôt que comme une circonstance atténuante et il a annoncé son intention de poursuivre et daméliorer la stratégie non violente de lutte contre la loi sur la drogue. En prenant congé des juges, il a admis quil était " presque embarrassé, mais contraint de continuer à séjourner dans les prétoires, tant que lon ne trouvera pas de remède à une législation inepte et criminogène, qui envoie chaque année des milliers de personnes en prison et qui conduit à la paralysie et à limpuissance les forces de police et les autorités judiciaires ". (ACP14056) AMENDEMENTS AU PROJET DE BUDGET UE/1998 (déclaration dOlivier Dupuis et de Gianfranco DellAlba) En ce qui concerne le tribunal international et le tribunal ad hoc sur lex-Yougoslavie, trois amendements ont été introduits : lun pour instituer un poste budgétaire autonome, doté de 3 millions décus, pour financer les tribunaux ad hoc et les campagnes pour linstitution du tribunal permanent en 1998, et deux pour subordonner les crédits octroyés aux pays de lex-Yougoslavie aux pays et Etats qui satisferont aux obligations issues des Accords de Dayton, surtout en matière de tutelle des Droits de lHomme, ainsi quà celles qui sont issues des décisions du tribunal international ad hoc sur lex-Yougoslavie. En ce qui concerne la campagne pour la démocratie en Chine, un amendement a été adopté, qui prévoit un budget de 1,6 millions décus pour la coopération avec Taiwan ( !), dans la perspective de ladhésion de la république de Chine dans lorganisation mondiale du Commerce et en vue des accords conclu à cette fin avec lUnion européenne, un amendement qui prévoit des financements destinés à soutenir la démocratie en Asie, en particulier dans la république populaire de Chine, y compris le territoire de Hong Kong, ainsi quà soutenir des activités liées au contrôle et au respect des Droits de lHomme, plus spécialement au Turkestan oriental et en Mongolie intérieure, et liées aussi à la promotion de la liberté des moyens dinformation. De plus, nous avons réussi à préserver les postes budgétaires que nous avions créés auparavant en faveur de la défense des Droits de lHomme au Tibet, tandis que nous ne sommes pas arrivés à faire passer, en raison de lopposition farouche du groupe socialiste, laugmentation dun million décus des fonds (2,6 millions décus) réservés à laide aux réfugiés tibétains. Toujours en ce qui concerne les Droits de lHomme, nous avons enfin fait accepter quatre amendements, lun pour financer des activités en faveur de Timor Est, un autre afin que lon prévoie un budget spécifique pour les célébrations du cinquantième anniversaire de la Déclaration Universelle des droits de lHomme, un autre encore pour financer dans les pays en voie de développement une campagne dinformation concernant les valeurs et les idéaux de lEurope en ce qui concerne la démocratie, les Droits de lHomme, lorganisation de la ville, etc., et enfin un dernier, pour accélérer les procédures administratives internes en matière de concession de fonds Sur la prévention des conflits, nous avons fait rétablir un budget de 500.000 écus qui avait été supprimé par le Conseil des Ministres, pour enfin contribuer à ce que soit fixée à 7 millions décus la contribution de lUnion européenne à la campagne anti-mines. Ensuite, nous avons réussi à faire accepter un amendement pour réclamer une augmentation de la dotation du Prix Sakharov, la reconnaissance du PE pour les défenseurs des Droits de lHomme, qui est allé lannée dernière à Wei, grâce à notre initiative. En matière de drogues, nous avons fait passer un amendement pour diminuer de 2 millions décus le budget de lobservatoire européen des drogues et inscrire les fonds en réserve tant que le mode de fonctionnement de lobservatoire lui-même ne changera pas (ainsi que son orientation strictement prohibitionniste). Enfin, deux autres de nos amendements sont passés, lun pour augmenter la dotation de lInstitut européen de Florence et un autre pour financer un projet pilote de réconciliation entre Gorizia et Nova Gorica. En revanche, dautres amendements, plus politiques, nont pas été acceptés, bien quils aient été en grande partie accueillis en sens contraire par la Commission des Affaires étrangères ou par dautres Commissions ; cest le cas de lamendement destiné à créer une véritable Voice of Europe sur le modèle de la Voice of America, destinée aux pays soumis à des régimes dictatoriaux (approuvé par la Commission Développement), pour créer un véritable corps civil et militaire européen dintervention pour les missions de peace keeping et peace making, pour financer des études de faisabilité visant à transformer les délégations de la Commission européenne dans les pays tiers en véritables Ambassades de lUnion européenne, pour ouvrir des délégations de lUnion à Lhassa, Taipei, en Mongolie intérieure, au Turkestan et à Skopje (tous ont été approuvés par la Commission Développement), pour financer la création despaces verts autour des villes dans le cadre du programme URBAN, pour financer des études comparatives des législations en vigueur en matière de drogue en vue de la conférence de Vienne, pour financer des études sur leuthanasie au niveau européen, pour fournir une assistance spécifique, à lintérieur de lUnion européenne, aux réfugiés qui sont victimes de crimes ou objet dun jugement de la part de tribunaux internationaux, pour un financement spécifique à la restructuration des sources énergétiques en Arménie, pour insérer dans le programme destiné aux langues les moins parlées au niveau européen une référence spécifique à la langue internationale. Enfin, bien quil ait été accepté par la Commission budgétaire, un de nos amendement a été rejeté, comme dhabitude, par les socialistes et à trois voix près ; cet amendement étendait aux médecines non conventionnelles les budgets communautaires affectés à la recherche médicale. " (ANR6630) |