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Le XXVème Congrès - extraordinaire - a lieu quelques semaines avant le vote sur les référendums convoqués par le PR. Les "Non" avaient dominé largement sur quatre référendums admis par la Cour Constitutionnelle: 88,4 % contre la dépénalisation totale de l'avortement; 85 % contre l'abrogation des normes spéciales de police; 85,2 % contre l'abolition du port d'armes; 77,4 % contre l'abrogation de la prison à vie. D'une part la motion du congrès prend acte que le projet de référendum, tel qu'il a été conçu au début des années soixante-dix, peut-être considéré définitivement clos. D'autre part, la motion engage le parti à assumer des éléments de connaissance et d'évaluation pour promouvoir des initiatives adéquates contre l'extermination par la faim. La lutte contre la faim devient à partir de ce moment, officiellement, l'initiative centrale du parti.
Le XXVème Congrès extraordinaire du Parti Radical - prend acte que le projet de référendum, proposé et réalisé à partir du Congrès de Turin en Novembre 1972, sur lequel il s'est dramatiquement affronté au régime, apparaît clairement accompli avec les épreuves des référendums du 17 Mai et qu'il a eu une énorme influence positive dans la vie du pays avec le référendum sur le Divorce du 12 Mai 1974, avec les référendums de 1978 sur le financement public des partis et sur la loi Royale, avec le dernier affrontement de référendum de cette année et en outre avec l'incidence des requêtes de référendum sur la vie parlementaire et sur l'activité législative de ces dernières années; - confirme son propre engagement pour sauvegarder et renforcer l'instrument du référendum en tant que moment ordinaire de la vie politique et institutionnelle du pays; - revendique au Parti Radical d'avoir réuni, avec le "Oui" aux référendums radicaux, entre 3,6 et 5 millions de citoyens sur des choix rigoureux, de gauche et d'alternative à la gauche, et d'avoir contraint aussi bien les cléricaux que la gauche et les laïcs à affronter, sur l'avortement, une épreuve d'appel au référendum sur le divorce; - constate en fait que cette défaite cléricale finale, prive désormais de toute justification, la politique de la collaboration organique de classe et du compromis qui pendant trente ans, a inspiré les choix de la gauche et des partis dits laïcs; C'est aussi pour cela que la ligne de l'alternative de programmes, de valeurs et de contenus, est la seule qui soit légitimement envisageable pour ceux qui veulent vraiment poursuivre une politique laïque, socialiste et libertaire; - dénonce l'impossibilité politique et morale de reproposer dans ces conditions, la confirmation ou la révision des Pactes de Latran, et la nécessité de conquérir, non seulement pour les citoyens et pour l'Etat, mais pour les croyants eux-mêmes et l'Eglise, un rapport radicalement différent, fondé sur les garanties de liberté et sur les règles de l'Etat de droit; - constate qu'une partie importante des engagements pris avec la motion approuvée du Congrès ordinaire de novembre 1980, a été ainsi réalisée. Par conséquent le PR, libre de ces engagements, pourra maintenant affronter celui de la refondation du Statut et donc politique du Parti, et celui de la lutte contre l'extermination par la faim dans le Monde, confié jusqu'à présent, à la responsabilité de chaque radical; - il donne mandat aux organes du Statut d'activer tous les sièges et toutes les initiatives d'élaboration et d'information nécessaires -même à travers le Congrès ordinaire de Novembre- pour la refondation du Parti; d'acquérir au plus tôt les éléments de connaissance et d'évaluation qui permettent au Parti, de lancer des initiatives adéquates dans les modes, les temps et les objectifs, qui permettent de soustraire à l'extermination par la faim dans le Monde, un nombre important de femmes, d'hommes et d'enfants, candidats à une mort certaine, par l'injustice et l'exploitation de l'hémisphère Nord au détriment de l'hémisphère Sud. |