XXXIème Congrès du PR
Florence, les 30, 31 Octobre, 1er, 2, et 3 Novembre 1985

POUR LE DROIT A LA VIE - POUR LA VIE DU DROIT

1985 se termine avec un bilan sûrement positif pour l'initiative radicale. Rappelons le référendum sur l'échelle mobile, dans lequel émergent, grâce à l'action radicale, les contradictions et les ambiguités de la politique du Parti Communiste. Les élections régionales dans lesquelles on sollicite, avec un altruisme raisonnable, la naissance d'un sujet politique nouveau: les listes vertes. La campagne pour une justice plus juste, dans laquelle l'affrontement atteint des niveaux très élevés, et qui s'annonce centrale même pour les mois à venir. La lutte pour l'affirmation de conscience, qui pose avec une simplicité linéaire le problème international. Tout au long des douze mois, en somme, on constate de significatifs succès.

La motion du Congrès met l'accent sur l'engagement de certains points essentiels. Avant tout sur le binôme du "droit à la vie et la vie du droit", avec le propos d'étendre, même par le recours à la démocratie directe, la campagne pour la justice. Au centre de l'attention également, l'engagement pour l'Europe, rattaché au "Traité Spinelli".

Le Congrès confirme comme Secrétaire, Giovanni Negri et comme Trésorier, Giuseppe Calderisi.

MOTION GENERALE

Le 31ème Congrès du PR adresse ses salutations et sa reconnaissance à tous ceux qui ont jusqu'ici permi par leur inscription, leur oeuvre et leur soutien, une aventure politique sans pareil et sans précédent, qui a assuré, et non seulement à l'Italie, des conquêtes et des espérances de grande civilité et de valeur humaine et politique.

A tous ceux-là et à tous les démocrates, le Congrès adresse un appel afin qu'ils veuillent s'engager tout de suite dans une extrême tentative, de donner forme à une alternative d'espérance, de droit et de vie pour interrompre, si possible, ce qui apparaît comme le cours ruineux de la politique italienne vers la dernière dégradation et la destruction définitive de toute possibilité de vie démocratique, de légalité, de justice.

Pour 1986, et dès à présent, le Parti Radical délibère de s'engager:

1) à relancer en Italie et en Europe, dans toute sa radicalité première, la grande bataille pour la survie de trois millions d'êtres humains, avant un an, contre l'extermination par la faim et la misère dans le Tiers et le Quart-Monde.

Reproposer l'objectif et la méthode désignés par le Manifeste-Appel des Prix-Nobel, et les faits propres aux résolutions du Parlement européen, apparaît d'autant plus urgent et nécessaire devant le bilan négatif d'une loi qui fut votée par chaque secteur de la coalition partitocratique, sans le consensus et le vote du PR. C'est seulement ainsi qu'il sera possible de transformer les sommes abstraites des allocations destinées à la coopération au développement et les pétitions de principe, en volonté politique effective et engagement central du gouvernement de la République et des forces politiques.

2) A préparer et équiper chaque radical et chaque citoyen qui en éprouve la nécessité, pour une grande initiative judiciaire de masse, continue, pour participer durant l'année 1986, à la lutte qui devra associer la bataille pour le droit à la vie et celle pour la vie du droit, et essayer de reconquérir de cette manière, le respect des lois et des droits des citoyens. Sans l'affirmation d'une initiative judiciaire, la formation d'une grande initiative politique et judiciaire, organisée et diffusée, contre l'illégalité et les comportements et les responsabilités qui la rendent possible, il serait vain d'espérer dans l'affirmation de lois et des jurisprudences démocratiques et constitutionnelles, à travers des réformes législatives au Parlement et des initiatives de démocratie directe dans le pays.

3) En recueillant l'appel adressé par Altiero Spinelli au Congrès, assurer le plus grand engagement fédéraliste voué à réaliser le nouveau traité pour l'Union européenne tel qu'il a été proposé par le PE, contre l'affaissement de tout projet d'unité politique de la CEE déjà décrété par les gouvernements nationaux des Etats-Membres, contre les volontés et les espérances de leurs peuples, les intérêts et les nécessités urgentes de leurs Pays, les raisons et les aspirations d'un nouvel équilibre et ordre international.

4) A poursuivre et renforcer en Italie et en Europe la bataille pour l'objection de conscience et l'affirmation de conscience afin d'arriver à la promulgation d'une directive communautaire pour le rapprochement, au plus haut niveau, des législations nationales sur l'objection de conscience et d'affirmer la pleine praticabilité actuelle et la plus grande efficacité de choix défensifs qui garantissent davantage de sécurité à travers l'adoption de politiques et d'instruments non-militaires.