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Le Congrès de Budapest confirme la volonté du parti radical de se constituer comme sujet politique transnational et transpartitique et il dénonce la très grave situation financière qui menace l'existence du parti. En indiquant l'absence de démocratie comme la cause principale de la manquance des moyens du parti, le Congrès nie, dans sa motion, qu'on serait arrivé à cette situation critique à cause d'erreurs politiques. Contre la éventualité de fermeture du parti radical, le Congrès "appel au rassemblement de toutes les forces de démocratie et de tolérance, de chaque pays, et particulièrement les classes dirigeantes et leurs représentants les plus libres et les plus responsables, pour qu'une grande marée d'inscriptions et de soutien la conjure. Enfin le Congrès n'accepte pas de se donner des organes extraordinaires de liquidation et délègue chacun de ses pouvoirs statutaires au Premier Secrétaire et au Trésorier, conjointement au président du parti et au président du Conseil fédéral, pour toute décision relative à la vie du parti. Le Congrès du Parti Radical, -ayant entendu les rapports du Premier Secrétaire et du Trésorier, les approuve, en soulignant la valeur extraordinaire de leur oeuvre qui a permis au Parti radical d'arriver à des conditions de force politique majeure et de valeur civile et démocratique accrue et reconnue, cela malgré la crise, qui n'est attribuable aux raisons subjectives ni du parti, ni de ses responsables et qui l'a traversé et le traverse jusqu'à mettre immédiatement en cause sa possibilité même d'existence, -remercie pour son oeuvre généreuse et ponctuelle, noble et précieuse, le Président Bruno Zevi, et le charge de proposer au prochain Conseil fédéral du Parti, avec Marco Pannella et Gianfranco Spadaccia, un ''Manifeste radical'' à partir de "l'Appel de Budapest", qu'il a élaboré et proposé au Congrès comme base de travail, -salue le déroulement du Congrès à Budapest comme un progrès extraordinaire sur le chemin et dans la nature transnationale et transparti du Parti radical, et comme une contribution exemplaire à la bataille pour la démocratie, pour l'Etat de droit pour les Etats-Unis d'Europe (de la Méditerranée et d'Afrique) pour le droit à la vie et la vie du droit, pour une issue institutionnelle et politique positive des grandes nécessités sociales et écologiques du monde, -remercie le gouvernement hongrois, qui dans des conditions institutionnel- les encore de caractère dictatorial, a su assumer la responsabilité politique d'un grand acte de tolérance et de civilité démocratique, autorisant la tenue du Congrès radical, en lui assurant pleine liberté de parole et de manifestation, contribuant à en permettre la connaissance de la part de l'opinion publique, reconnaissant publiquement et officiellement au parti et à cette manifestation, la valeur civile et d'amitié et la collaboration avec le peuple hongrois et avec ceux qui luttent pour l'Etat de droit, pour les Etats-Unis d'Europe ici et partout, -exprime sa reconnaissance, sa profonde amitié, sa volonté de collabo- ration avec les forces indépendantes et d'opposition hongroises, directement descendantes de l'oeuvre et des idéaux des héros et des martyrs, des démocrates qui, ces quarante dernières années ont honoré le peuple hongrois et tous ceux qui, dans le monde, croient en la justice et en la liberté, -adresse avec émotion, la bienvenue aux 114 citoyens hongrois qui, avec leur adhésion au Parti radical, ont montré et fourni une contribution généreuse et combien nécessaire à la vie du parti et à son enracinement dans l'histoire de ce pays, -salue avec une force et une reconnaissance particulière les 56 camarades polonais, 79 yougoslaves, les 4 camarades du Burkina Faso qui ont participé au Congrès et adresse en cette occasion aux camarades italiens la reconnaissance solennelle qu'ils méritent pour leur contribution absolument essentielle et déterminante à la vie du parti et au succès du congrès. Dans la grave situation du parti, en terme d'inscrits et de ressources économiques et financières, qui en hypothèque dans l'immédiat non seulement l'activité mais également la vie, le Congrès dénonce un exemple de combien la démocratie réelle du système des régimes occidentaux, et en particulier la particratie italienne et celle d'autres pays de l'Europe occidentale, est loin et parfois opposée à la démocratie, à ses principes, à ses règles et à ses lois. En effet, personne ne peut raisonnablement attribuer l'imperceptible nombre d'inscrits au Parti radical à la responsabilité seule ou prévalante des radicaux, à leurs erreurs vraies ou présumées. La très haute reconnaissance qui continue d'affluer de toute part au parti et à son oeuvre, la conscience déclarée de sa nécessité et de la nécessité de sa force, en sont une énième preuve. Les nouvelles adhésions de ces derniers jours montrent que quand le principe du connaître pour délibérer et choisir est assuré, le Parti radical, transnational et transparti, répond à une exigence de classes dirigeantes non moins que des dissidents dans notre société et notre temps. Le Congrès du Parti radical dénonce aussi le travail très néfaste de ceux qui continuent à faire croire que le Parti radical veuille délibérément choisir sa dissolution. Le Parti radical a documenté depuis longtemps et avec une précision et une ponctualité, une rigueur et une vigueur toujours plus grandes, la situation de faillite dans laquelle les ostracismes, les mystifications, une utilisation antidémocratique des pouvoirs d'Etat et privés, ont réduit le parti même sur le plan des ressources humaines et de moyens. Les rapports du Premier secrétaire et du Trésorier ont prouvé et prouvent que s'il ne se passe pas des événements extraordinaires - dans les semaines prochaines l'existence - et le patrimoine du parti seront progressivement et rapidement annulés. Contre cette éventualité, le Congrès appelle au rassemblement de toutes les forces de démocratie et de tolérance, de chaque pays et particulièrement, les classes dirigeantes et leurs représentants les plus libres et les plus responsables pour qu'une marée grande et immédiate d'inscriptions et de soutien la conjure. Le Congrès radical décide donc de répondre en levant le drapeau de sa tradition et de ses règles, refusant de confier à des organes extraordinaires la continuation de la vie et des batailles du Parti radical. Chaque énergie, chaque franc du parti devront être dépensés pour des objectifs qui sont les nôtres, qui sont contenus dans les délibérations des congrès précédents et non réalisés, dans les rapports du Secrétaire et du Trésorier. Aucune énergie personnelle et financière ne devra être détournée de cette lutte, pour une procédure de liquidation consensuelle et démocratique du Parti. L'éventuelle fermeture du parti et de ses activités ne peut rien être d'autre que l'exécution d'une violence de la part du pouvoir, et non une décision du Parti. Par conséquent, le Congrès délègue chacun de ses pouvoirs statutaires au Premier Secrétaire et au Trésorier, conjointement au Président du Parti et au Président du Conseil fédéral pour toute décision relative à la vie et au patrimoine du Parti radical, là où la violence réussit à prévaloir contre notre résistance. Il modifie le statut du parti dans ce sens, avec cette norme transitoire et finale. Le Congrès exprime l'espoir, la confiance, la volonté de tenir régulièrement le 36ø Congrès du Parti radical dans la première semaine de 1990 dans une localité qui devra être choisie d'ici l'été par le Conseil fédéral. |