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A moins d'un mois du vote décisif au Parlement sur le divorce, le Congrès de Naples de Novembre pésente deux faces différentes et contradictoires. D'un côté c'est le congrès du parti qui, plus que tout autre avait lutté pour cette grande réforme civile, d'un parti minoritaire mais grandement victorieux sur un objectif de portée générale; de l'autre, par le nombre éxigu de ses participants, il montre combien était maigre l'action militante radicale. Toutefois, le Congrès désigne des objectifs nouveaux qui dans les années, et mêmes les mois suivants auraient éxplosé et se seraient imposé aux forces politiques et à l'opinion publique: la "libération" de la femme et la "légalisation" de l'avortement . Participe au Congrès, en tant que mouvement fédéré au Parti, le Mouvement de libération de la Femme qui avait mis l'accent, de maniÈre nouvelle et bouleversante, sur le thÈme du féminisme, dès son premier Congrès de Janvier dernier. Le Congrès élit Roberto Cicciomessere, Secrétaire, et Marco Pannella, Trésorier.
Le VIIIème Congrès national du PR réuni à Naples, les 1, 2 et 3 Novembre 1970, avec la participation de radicaux et de non-radicaux, des groupes fédérés, de la Lid, de l'Alri, de la jeunesse républicaine et de la gauche libérale, après une longue discussion sur la signification politique de la fédération et sur les carences persistantes des instruments de communication, d'information et de presse dans le parti, constate que les analyses et les objectifs essentiels fixés dans les motions approuvées par les Congrès de Ravenne et de Milan, ont trouvé pleine confirmation et force dans le développement de la lutte politique en Italie; établit par conséquent de les considérer comme des indications actuelles pour tout le parti; constate que la bataille -encore en cours- pour l'approbation de la loi Fortuna-Baslini-Basso-Spagnoli et la nécessité d'affirmer et défendre le caractère laïque des droits civils essentiels à garantir au pays, engagent toujours davantage -après les récents évènements parlementaires- la responsabilité du PR; constate également qu'il est toujours plus urgent d'avoir une initiative politique et de masse pour conquérir les droits civils essentiels, comme ceux de la libération de la femme et de la société et en particulier la libération des méthodes anticonceptionnelles et la légalisation de l'avortement. Cette bataille devra être fondée sur une étroite collaboration opérationnelle des organes statutaires et de tous les militants du PR et du mouvement fédéré de la libération de la femme. Le Congrès désigne les objectifs suivants, à réaliser en 1971: 1) poursuivre l'organisation du référendum abrogatif du Concordat, et l'étendre surtout en direction du monde du travail, dans les bureaux, dans les usines, dans les campagnes et dans les écoles, en engageant la responsabilité politique des forces syndicales laïques et démocratiques et en sollicitant l'action des individus et des groupes de croyants qui veulent lutter contre l'abus clérical de la conscience religieuse; 2) promouvoir la contestation et l'abrogation des festivités du 11 Février et l'action pour le refus de l'enseignement confessionnel dans les écoles, en tant que moyens de lutte unitaire contre le Concordat; 3) renforcer l'engagement antimilitariste du parti: a) en parrainant la 5ème Marche antimilitariste, et en considérant l'éventualité de transférer l'itinéraire traditionnel Milano-Vicenza, en particulier en Sardaigne, pour répondre aux éxigences de lutte anti-autoritaire du groupe radical sarde; b) en convoquant le 3ème Congrès antimilitariste; c) en assurant la liaison de l'action antimilitariste du PR avec les organisations internationales et étrangères correspondantes; 4) imposer la discussion au Parlement des projets de loi sur l'objection de conscience, en faisant introduire l'amendement, clairement antimilitariste, qui sanctionne la détraction des dépenses pour le service civil du bilan du Ministère de la Défense; 5) assurer la publication du livre blanc sur les structures militaires et les procédés colonialistes qui caractérisent la Sardaigne; 6) organiser de précis instruments d'action commune avec les groupes politiques extérieurs au parti, comme la Lid, l'Arli, la Gauche libérale, la Fgr, les groupes libertaires qui ont précisé récemment, au cours du VIIIème Congrès, la volonté de lutte commune avec le PR. |