Chapitre 9 

Les petites fêtes S.M. ne pouvaient pas être plus folles. Pour vous en donner une idée, je vais vous en décrire une dont je me souviens encore très clairement. Sont présents Wouter, mes parents, Ruud et Guurt Van Gaais - qui ont été arrêtés pour avoir abusé de mes enfants -, leur mère Bep, Arno et Stien Hoppe, eux aussi en prison.

D'abord, alcools et cigarettes; à un certain moment, ma mère m'ordonne de monter. Là , je me déshabille et je vais me coucher sur le lit. Le matelas se trouve sur un lit à ressorts, au milieu d'une chambre tapissée de miroirs. Puis tout le monde arrive.

Es m'accrochent, se déshabillent et ensuite, le rituel commence: ils m'entourent et, sur l'ordre de ma mère, ils disent chacun à leur tour ce que je dois faire ou ce qu'ils veulent faire. Pour Hoppe, je dois manger ses excréments, pour mon père, je dois faire une pipe et baiser "à la grecque ", Bep veut qu'on urine sur elle et ensuite que je la lèche. Chacun exprime ses desiderata et tout se réalise au cours de la soirée.

Certains trouvent excitant de m'humilier par les mots. Hoppe en fait partie. Il me crie que je suis un rat d'égouts, que je ne suis rien du tout, que je ne suis qu'une sale putain, un tas de merde, et que si je mange sa merde, j'engendrerai aussi de la merde, et que donc je me reproduirai comme de la merde. Il menace toujours d'abuser de mes enfants si je ne collabore pas, parce que selon lui-, ils sont aussi des putains en puissance. Les autres rient de manière effroyable et ajoutent de temps en temps leur grain de sel. Ensuite, ils me battent jusqu'au sang, on pend à mes tétons des agrafes avec des poids. On m'enfonce des a iguilles, on me viole par tous les orifices. Ils me bourrent d'un tas de choses, ils font tout ce qu'ils peuvent imaginer, par en dessous, par-devant, par-derrière, par au-dessus. Les hommes se font faire des pipes par les hommes et les femmes et ils défèquent sur mon visage. Si l'un n'en a pas envie, l'autre le fait.

C'est une bande de crapules et Bep Van Gaais est la pire de toutes. Je ne sais même pas comment je pourrais la décrire. Je pense qu'elle ne se lavait jamais. je ne m'étonnerais pas qu'elle garde des touffes de poils collés par des sécrétions vaginales de sept semaines, comme si elle les économisait. Quand j'avais affaire à elle, je me tenais le plus loin possible. Je me souviens que ma mère avait eu une nouvelle idée. Elle avait demandé si quelqu'un devait déféquer et Bep l'avait fait dans les mains de ma mère, qui s'en était enduite partout. On m'avait détachée et j'avais dû la lécher. Cela l'avait tellement excitée qu'elle en avait eu un orgasme.

Les petites fêtes S.M. ne se terminaient que quand chacun avait pris son pied. Cela durait longtemps, parce que ma mère pouvait avoir plusieurs orgasmes. Elle n'arrêtait que quand elle en avait assez, ou quand elle avait envie d'un petit verre. N'imaginez surtout pas que ces gens prenaient une douche. Ils s'essuyaient seulement avec une serviette, remettaient leurs vêtements et retournaient en bas "pour encore prendre un agréable petit verre". Cela dégénérait en beuverie jusqu'à ce que chacun rentre finalement chez soi, complètement bourré.

Je n'y participais pas car je devais nettoyer toute la pisse dégoûtante et la merde. Pas de chance, le sol de la chambre n'était pas recouvert de linoléum mais de moquette. Ensuite, j'allais à la salle de bains; heureusement, là, il y avait un W.C. Si j'étais seule, j'osais vomir. Habituellement, cela venait tout seul, mais dans le cas contraire, j'enfonçais une brosse à dents assez profondément dans ma gorge pour y parvenir, et je dégueulais jusqu'à la bile. Finalement, je ne quittais presque jamais la douche. J'aurais préféré y rester jour et nuit. Ensuite, j'allais au lit, mais le sommeil ne venait pas parce que quand toute la meute était partie, Wouter arrivait, et s'il n'avait pas trop bu, il voulait encore baiser avec moi. Je dormais à vrai dire peu. J'ai toujours mal dormi. J'avais tout le temps des cauchemars et je ne dirai pas le nombre de fois où j'ai pensé en voyant le jour se lever: encore un jour...

Arno et Stien Hoppe sont venus si souvent chez nous (au moins une fois par semaine), qu'ils ont été les premiers décrits à la police par les voisins du Boeg. Arno est un chômeur d'une cinquantaine d'années, qui a rejoint le club S.M. quand nous habitions à Elburg; mais nous le connaissions déjà au Laarenk. Hannes et Truus étaient de bons amis de Stien et Arno. Hannes et Arno étaient chauffeurs de camion. Quand Arno a déménagé d'Epe à Vaassen, nous habitions à Elburg. Wouter les a aidés lors du déménage ment pour les corvées les plus difficiles et c'est ainsi que tout a commencé: Arno et Stien étaient fous d'échangisme. Wouter aimait les grosses femmes. Elle était grosse, un colosse. Ils étaient tous les deux idiots. C'étaient des gens obèses qui se nourrissaient de patates et d'alcool. Comme leur plus jeune fille faisait pipi au lit, ils essayaient de l'en déshabituer en lui frottant les fesses avec un balai à poils durs. Quand ils avaient de l'argent, ils le gaspillaient en quelques jours, et le reste du mois, les enfants devaient se débrouiller pour manger. Ils négligeaient aussi leur chien qui recevait parfois à manger des voisins.

Arno criait toujours et se vantait de ses performances sexuelles. Je sais que Stien était horriblement sale. Elle sentait mauvais même après être restée une heure dans le vent et elle puait du bec. Si elle se déshabillait, on voyait ses vêtements pleins de traînées jaunes et de taches brunes. Rapidement, les frères Van Gaais - Alfred, Ruud et Guurt - sont venus avec leur mère; c'étaient leurs voisins à Vaassen.

Je connaissais ces jeunes depuis mon année à l'école spécialisée, donc depuis mes douze ans. Ruud était le plus jeune, ensuite venaient Guurt et puis Alfred. Ruud et Guurt habitaient chez leurs parents, ils venaient avec Arno Hoppe, seul ou à deux. Je ne savais pas qui était leur père. Une fois, j'ai entendu que les parents étaient divorcés, une autre fois qu'il était mort. De toute manière, ils étaient partants pour tout dans le domaine du S.M. Au plus fou, au mieux: toutes les formes de sexe et surtout les plus extrêmes.

Les nouveaux clients commençaient par des choses simples, et après quelques séances, ils devenaient sadi-ques. Le pasteur Tuinder, qui habitait la région, est de ce genre. Il est venu souvent. Un homme plus âgé l'accompagnait, Gering. Wouter avait combiné avec le pasteur un emprunt de quatre mille florins appartenant à l'église. Naturellement, nous n'avions pas besoin d'argent - nous nagions dedans - mais sans cela, il n'aurait pas pu justifier ses visites chez nous. Dans ses registres, il a bien dû consigner ses sorties...

C'était un monsieur de grande taille avec des oreilles de cochon froissées. Au début, il n'exigeait que quelques pipes habituelles, puis la baise, mais finalement, il a voulu participer aux fêtes S.M. Au club, il était surnommé "Domi ". Cela venait bien entendu de dominer. Il trouvait amusant de voir comment je supportais le courant électrique. L'idée de me torturer au courant électrique venait de Bernard Liezer, un habitant d'Epe. C'était un homme d'âge moyen que ma mère avait découvert à l'hôpital quand j'ai accouché de Mieke; elle lui avait fait des avances lors d'une visite. Elle récoltait vraiment les clients partout. Je me rappelle qu'il venait toujours dans une petite voiture bleue. Il portait une veste bleu pâle et un pantalon en terlenka, avec une chemise blanche et des sous-vêtements bleus. Il était partant pour toutes les expériences S.M., et un jour il a dit: "Sais-tu que tu peux aussi travailler avec le courant ? " Il avait lu cela quelque part. Ils ont déniché un fil avec interrupteur et une fiche de courant. Ils ont collé un morceau de toile isolante à l'extrémité posée sur mon corps. La première fois, j'ai eu très peur. Ils allumaient et éteignaient l'interrupteur. C'était comme une sorte de gifle, mais pas au point de tomber du lit; plutôt une sensation pénible qui se répand dans tout le corps aussi longtemps que l'interrupteur reste allumé. À l'endroit où le fil touchait ma peau, j'étais. Couverte de brûlures. Par la suite, ils m'enfonçaient le fil dans le vagin ou dans l'anus et ils envoyaient le courant. C'était bien pire: j'avais l'impression d'être lacérée. Ils le faisaient jusqu'à ce que je perde à moitié connaissance et que je ne crie plus, parce que c'étaient justement les cris qui les excitaient. L'électricité était un nouveau stimulant, donc ils en usaient souvent. Liezer venait certainement une fois par semaine et même en son absence, tout se déroulait très bien, le fil électrique restait branché. Wouter et Lakei l'ont également expérimenté. Ils me piquaient des aiguilles à travers les tétons et envoyaient le courant. Ils trouvaient amusant de me regarder tressauter.

À cela aussi, on s'habitue. Finalement, je leur disais "Allez-y, comme cela ce sera plus vite fini. " J'ai souvent eu le sentiment que ma dernière heure était arrivée : avec les pipes, le courant, mais aussi avec le sexe "à l'étranglement ". C'est la dernière fois qu'ils me le font, je ne survivrai pas. Parfois, j'étais déçue de reprendre connaissance, parce que j'avais espéré ne plus me réveiller.

Un jour, je suis allée à un office du pasteur. Je suis entrée au temple et je me suis assise pour l'écouter. Il a parlé de l'amour du prochain.

"Aimez votre prochain. "

Je pensais: "Et soumettez-le ensuite à la gégène."

Savez-vous ce qu'il y a de grave ? C'est de se rendre compte que tous les pasteurs, tous les médecins, tous les policiers ne sont pas des monstres. Avec des gens comme Tuinder, je savais tout de suite à qui j'avais affaire : on ne pouvait tout simplement pas lui faire confiance, j'étais habituée à ce genre d'homme. Mais prenez par exemple mon médecin d'Elburg. Il était très gentil, amusant et digne de confiance. Pourtant, je n'osais pas me fier à lui parce qu'à ce moment-là, je ne faisais confiance à personne; mais quand j'y repense, il était la première personne à qui j'aurais pu me confier: il m'aurait tout de suite retirée à mes parents.

Ce médecin devait se douter de quelque chose, sinon il n'aurait pas mentionné spontanément l'existence d'un centre d'accueil pour les femmes à Zwolle. Je ne sais plus de quoi nous avions parlé, mais je me souviens bien qu'il m'en a donné l'adresse, pour que j'y aille avec mes enfants ; je n'ai pas osé.

J'étais dans une sorte de prison, comme dans une bouteille: le contenu pouvait s'échapper si quelqu'un enlevait le bouchon.

À Elburg, il y a aussi eu une période vidéo. Ma mère n'en avait pas besoin, mais Wouter en était fou. Les films étaient toujours plus violents. Finalement, ils regardaient uniquement les films interdits à la location dans les vidéothèques. Dans le village, un homme les collectionnait et ils se les échangeaient. Ils ont commencé par visionner de simples viols en plein jour et des films montrant quelques séances de coups. Ensuite, ils sont passés à des vidéos de scènes S.M. très violentes : des gens attachés, des aiguilles, des fouets, des agrafes, des couteaux et du sang. Tout cela, ils me l'ont infligé. On dit toujours que le porno ne peut pas faire de tort. Cependant, aussi bien Adriaan quand j'avais huit ans, que Wouter quand j'en avais vingt-deux, ont puisé presque toutes leurs idées dans des livres et des films pornographiques. Ils se justifiaient toujours en disant: on le trouve dans des livres, donc c'est bien. Ils regardaient ces films très attentivement, comme s'il s'agissait du mode d'emploi d'un appareil. je me suis d'ailleurs toujours sentie comme un appareil. Ils ont par exemple regardé une vidéo où on voyait comment nettoyer des aiguilles... Cela a commencé ainsi: une femme était attachée et ils enfonçaient ces aiguilles à travers ses tétons. Lakei et Wouter ont regardé ce film trois fois, peut-être quatre, avec chaque fois plus d'intérêt. Je devais donc moi aussi trouver cela intéressant.

Ils m'ont attachée et sont allés chercher des aiguilles. Ils n'avaient pas le temps de les stériliser. Ils les ont enfoncées tel quel, sans précaution, tout simplement comme s'ils passaient l'aiguille dans un vêtement.

La dernière année, ils ont aussi enregistré sur vidéos la plupart de leurs "exploits". C'était une idée de Wouter et de Lakei. Les clients pouvaient emporter une vidéo chez eux contre paiement, mais ils devaient la rendre. Le pasteur se trouvait sur une de ces vidéos. Ils donnaient des copies en dépôt à Eibert Stuis, à Vollenhoven, pour qu'il les archive. C'était une sorte de collectionneur, je pense, un membre du petit monde S.M. Il venait aussi en client à Elburg. Je pense qu'ils n'ont jamais regardé de films montrant quelqu'un se faire réellement tuer, mais je ne serais pas étonnée qu'ils en aient regardé en cachette, en mon absence. Je savais qu'elles existaient. On ne peut pas imaginer que des êtres humains puissent être excités sexuellement par de telles idées. Si je ne l'avais pas vu de mes propres yeux, je ne l'aurais pas cru non plus. Prenez par exemple le meurtre de Patrick. Kces Lakei n ' a pas eu d'érection pendant le déroulement des faits, mais seulement quand il a commencé à découper le bébé. Je me demande souvent comment pareille horreur est possible.

Heureusement que certaines personnes m'ont vue enceinte avant le meurtre. À cette époque, j'ai fait une collecte avec un bénévole qui s'est avéré être inspecteur de la P.J. Je n'ai rien osé lui raconter parce qu'à ce moment-là, je soupçonnais tout inconnu et en particulier un membre de la police. Mais je portais sciemment des vêtements serrés pour qu'il remarque ma grossesse. Cet homme a témoigné et s'en souvient très bien; il peut même décrire les vêtements que je portais.

Cela s'est passé en octobre 1989, dans la chambre à coucher de la maison au Boeg. Je me souviens encore que c'était le jour des dix-huit ans de mon cousin Mark, qui habite à Emst. Je savais qu'il pouvait m'arriver malheur car je n'avais pas pu prendre la précaution d'avertir Marja Boissevain; bêtement, je n'en avais pas eu l'occasion. D'abord Wouter et Kees Lakei se sont occupés de moi. Ma mère et mon père ont mis les enfants au lit; lors des fêtes S.M., on les couchait toujours. Un peu plus tard, j'ai compris qu'ils avaient décidé de provoquer la naissance du bébé par la violence, mais pour moi, ce soir-là, la séance avait commencé comme un petit jeu S.M. habituel. Rien de spécial, je devais jouer le rôle avec soumission. Ils m'ont attachée comme d'habitude, les bras et les jambes écartés sur le lit. Ils m'ont battu le ventre avec une planche et dès qu'ils se sont sentis suffisamment excités, ils m'ont baisée tous les deux.

Lakei a plongé la main à l'intérieur de mon vagin. Il m'a dit qu'il allait provoquer les contractions. Il a manoeuvré les doigts à hauteur du col de l'utérus et cela m'a fait très mal, je lui ai crié d'arrêter, mais il a continué. Il a dit: "Tu vas trouver cela vraiment bon. " Wouter trouvait cela excitant. Il attendait un ordre de Lakèi, mais celui-ci se fâchait parce qu'il n'arrivait à rien. Wouter jugea bon de demander conseil à ma mère. Sur son ordre, Lakei a enfoncé un thermomètre dans mon vagin. J'ai senti quelque chose se casser dans mon ventre et un peu plus tard, les eaux ont inondé le lit. Jan et Wouter sont sortis de la chambre et je ne sais pas combien de temps j'ai attendu avant que les contractions ne commencent et que tout le monde n'entre dans la chambre.

Ma mère a dit: "Maintenant, nous allons nous amuser."

Les trois hommes étaient complètement nus, mais elle restait habillée. je pensais à ce qui était arrivé à mes jumeaux et j'avais très peur: peur que mes trois enfants soient tués et peur pour la vie de l'enfant dans mon ventre. J'ai senti les contractions de l'expulsion et personne n'a bougé, sauf ma mère. Lors de la déclaration à la police, j'étais incapable de répéter ce qu'ils avaient dit, je l'ai donc écrit:

"Tu-vas seulement chier un tas d'os. Il n'y a qu'un horrible monstre qui puisse naître, parce que rien de bon ne peut sortir de toi. "

Elle a dirigé l'accouchement. C'était un petit garçon, et j'ai remarqué qu'il avait la peau légèrement bleutée. je l'ai tout de suite appelé Patrick. J'avais déjà pensé à ce prénom avant. Il ne pleurait pas, mais il bougeait et respirait légèrement. Wouter a été chargé de me mettre un bandeau sur les yeux. Ils se disputaient déjà, parce que Lakei voulait tout faire' luimême, à la rigueur avec Wouter, mais ma mère n'était pas d'accord: elle voulait décider du cours des événements. Lakei a proposé qu'ils opèrent tous ensemble et elle a approuvé.

Le bébé ' était couché entre mes jambes et je ne l'avais toujours pas entendu. Je ne me souviens pas très bien de la conversation mais je sais que ma mère a dit qu'elle commencerait par les doigts. J'ai compris qu'ils allaient le découper à la pince. Et tout de suite, le bébé a commencé à pousser des cris perçants. Je crois que je n'oublierai jamais ces cris. Les autres en éprouvaient du plaisir. Lakei a dit qu'il trouvait cela "très amusant ". Il voulait attacher le bébé à la porte, la tête en bas, "comme un porc"; ma mère regardait. Ils verraient bien ce qu'elle déciderait ensuite. le ne sais pas si le bébé était déjà mort, mais j'entendais aux bruits qu'ils le pendaient la tête en bas avec une corde et le tapaient contre une porte pour l'attacher de l'autre côté. Ils l'ont fait aussi avec moi, quand ils voulaient du sexe "à l'étranglement ".

Wouter a enlevé mon bandeau et a tourné ma tête dans la direction de la porte pour que je puisse tout voir. Le petit enfant ne bougeait plus ; j'ai vu son pouce arraché. Le lit était plein de sang. Mon père était en train de s'habiller. Il est descendu chercher des couteaux dans la sacoche de sa moto, donc apparemment, ils avaient tout planifié depuis longtemps. Mon frère travaillait dans une boucherie et lui a donné toute une série de couteaux à os. Lakei a dépecé le bébé en le découpant de haut en bas. Ensuite, il s'est fait remplacer par Wouter.

Wouter a dit: "Si tu abats un cochon, tu dois aussi vendre la viande. "

Il a pris du sang dans une cuvette en plastique et il a découpé un morceau du corps. Il m'a présenté la cuvette avec le petit morceau de chair et j'ai dû l'avaler.

Je tenais les dents serrées et je me débattais. Ma mère a menacé: "Très bien, nous allons chercher un de tes enfants et tu verras ce qui arrivera."

Alors, j'ai cédé. Lakei me tenait la tête et Wouter enfonçait le morceau dans ma bouche.

Ma mère a coupé la corde et j'ai entendu le corps du bébé tomber. Pendant tout ce temps, mon père regardait. Il a défait les courroies et ma mère et lui se sont mis à ranger le foutoir. Wouter et Lakei voulaient encore me baiser; je n'ai pas opposé de résistance. J'étais à bout. Wouter a ensuite appelé Ruud Van Gaais et Arno Hoppe ; il leur a demandé s'ils acceptaient de faire disparaître un colis encombrant. Ils s'appelaient souvent pour traiter ce genre d'"affaire ". Hoppe avait une grosse voiture blanche.

J'ai entendu quelqu'un demander: "Comment allons-nous nous débarrasser de ce bazar ? "

Arno a répondu: "Au bois de Cannenburg. Là, nous po urrons décharger cette chose. "

Entre-temps, je me suis évanouie dans la chambre à coucher, le petit cadavre serré contre moi. Quand ils sont revenus, Arno a dit: "Allez, ma fille, tu en es sortie, la grossesse est derrière toi maintenant. "

Comme s'il m'avait rendu service ! Ils ont découpé le bébé en morceaux, l'ont jeté dans un sac poubelle et l'ont emmené. Mes parents ne les ont pas accompagnés, Lakei et Wouter, si. Le jour suivant, j'ai dû nettoyer la moquette. Depuis, je n'ai plus mangé que très peu.


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